Blanc, Charles: Histoire des peintres de toutes les écoles: École Vénitienne (Paris: Renouard, 1868)

APPENDICE.

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Lazzaro a signé Lazarus Sebastianus pinxit un tableau d’autel où sont groupés plusieurs saints avec des
auges, tableau qui ornait l’église aujourd’hui supprimée du Corpus Domini. Vasari en possédait le dessin
original, qu’il déclare très-beau1. Ici, le dépouillement des archives locales a fourni quelques renseignements
sur Lazzaro. En 1508, il fut choisi avec Carpaccio et Vittore di Mattio pour expertiser la peinture à fresque
faite par Giorgione sur la façade du Eondaco dei Tedeschi. Les trois experts estimèrent la valeur de cette
peinture à 150 ducats. Un document puisé aux mêmes sources2 nous apprend que Sebastiani fut chargé de
peindre les grandes bannières de la place Saint-Marc, avecBenedelto Diana, et des portraits de doges dans
la salle des Ventisavi, au palais ducal.

Il n'existe ni au Louvre, ni probablement en France, aucun
ouvrage de Lazzaro Sebastiani.
Venise, à V Académie. — Un Miracle de la sainte croix. C’est
la guérison opérée par l’attouchement d un cierge sur la fille
de Nicole Benvegnudo. Nous avons décrit ce tableau, qui
provient de la confrérie supprimée de San Giovanni Battista.
Il est gravé dans la Pinacoteca de Zanotto.
Don d’une relique de la vraie croix. Cette composition
renferme un grand nombre de figures et des fabriques de la
plus riche architecture. La donation est faite par un cheva-
lier de Jérusalem. Malheureusement la peinture a beaucoup
souffert et on a dù la reléguer dans les magasins.

Déposition de croix, avec les trois Marie et d’autres saints
personnages, provenant de l’église San Severo. Zanetti dit que
le maître n’a jamais rien fait de meilleur. Au contraire, les
annotateurs de Vasari disent cosa non bellissimà.
Dans l’église du Corpus Domini se trouvait le tableau que
Vasari a décrit et dont il possédait le dessin; santa Vene-
randa, entourée d’autres saintes, reçoit une sérénade que lui
donnent deux anges. Riche fond d’architecture. Mais l’église
du Corpus Domini et le monastère de ce nom n’existent plus.
Murano, dans l’église Santa Maria c Donato. — Sur la porte
latérale, une Vierge qui offre son enfant à un dévot que lui
présente un évêque.

V1NCENZO CATENA

NÉ VERS 146a. — MORT EN 1330.

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lequel) e nella chiesa di Corpus Domini, ail’ altare délia Vergine, una tavola
santa Marta con altre santi e due angeli cite suonano, e una prospettiva di
'a, dello quale navemmo i proprii di mano di costoro (il fallait dire di costui,

Nous ne pouvons passer sous silence un homme dont les portraits sont déclarés si beaux par Vasari, et
qui a produit, en effet, des morceaux de prix, tantôt dans le vieux style, tantôt, mais plus rarement, dans le
style giorgionesque. Peut-être sa grande fortune, dont il fit d’ailleurs un noble usage, a-t-elle été cause que les
biographes ne l’ont point oublié. Puissamment riche, Vincenzo Catena put se livrer, tout à son aise, à son
penchant pour la peinture. D’après le caractère de ses ouvrages, on le croirait né bien avant Giorgione,
c’est-à-dire bien avant 1477, bien qu’il ait sur la fin imité, la manière de ce grand maître. Mais il est
pos:
mot

f"’ l,‘ <‘"”<rmi»orain de Giorgione, auquel, du reste, il survécut dix-neuf ans, n'étant

sari cite entre autres celui d’un Eugger, qui était alors établi à
sait ([ne les Fugger, banquiers d’Augsbourg, étaient alors la plus
famille, à force d’être riche, fut anoblie par Charles-Quint. Vasari
jrveilleux, tiiaraviglioso, éloge qu’il ne faut pas, bien entendu,
langue italienne si facilement tournée à l’hyperbole et toujours
question est probablement celui qui est au Musée de Berlin. Mais
Francesco Zio, à mi-corps, et de Giovanni Ram, que mentionne
(1ère, à Vienne, un remarquable portrait de Catena, celui d’un
l des deux mains un missel ouvert. Il est signé Vincentius Catena

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