Blanchard, Pierre; Leprieur, Pierre-Sébastien [Bearb.]; Imbert, Jean-Baptiste [Bearb.]; Plutarchus [Bearb.]: Le Plutarque De La Jeunesse, Ou Abrégé Des Vies Des Plus Grands Hommes De Toutes Les Nations: Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'À Nos Jours; Au nombre de plus de 200, et ornées de leurs portraits. Ouvrage Élémentaire, Propre à élever l'âme des jeunes gens, e à leur insirer les vertus utiles à la société (Tome Premier) (A Paris: Chez Le Prieur, Libraire, 1803)

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d’Athènes , il n’eut point la grandeur
de sa maison à faire parler en sa fa-
veur : il fut contraint de trouver toutes
ses ressources en lui - même , et il n’en
valut peut-être que mieux. Il montra assez
peu de disposition pour les sciences qui ne
tendaient point à satissaire son ambition
naissante ? mais il n’était point content
qu’il n’eût approfondi tout ce qui avait
rapport à ses inclinations. Quoique re-
muant ? ardent , il se livrait peu aux jeux
de son âge , il aimait mieux passer ses
heures de recréation à compose!' des ha-
rangues contre ou pour ses compagnons
d’étude. Son maître , qui voyait avec éton-
nement ses bonnes et ses mauvaises qua-
lités , lui prédit qu’un jour il serait un
grand homme ou un très-mauvais sujet.
Il alliait effectivement les extrêmes. On
prétend que sa jeunesse fut si déréglée ? que
son père le déshérita , et que sa mère en
mourut de chagrin ; mais Plutarque
pense que c’est un conte lait à plaisir et
pour déshonorer sa mémoire ; il convient
seulement qu’il eut beaucoup de vices ? et
qu’il se donna peu de peine pour les ré-