DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52563#0039
Le temple de Paphos.
33
quam intulerant scientia hospites cessere: tantum Cinyrades
sacerdos consulitur.
D’après Hésychios, le prêtre aurait porté le titre de
w/7/τωρ (άγήτωρ ' ο Αφροδίτης Ανηλων ηγούμενος ϊερενς εν
Κνπρω). L’existence, à Paphos, d’un tel sacerdoce est prouvée
par l’inscription JPISt 1888, p. 250, n° 105 = Dittenberger,
Orient. Graec. inscr. 164: των εν Πάφωι, γεγνμνασΊαρχηκότων
καί ήγητορευκότων. Nous ne connaissons ni les fonctions
ni la position du prêtre qualifié de άγητωρ; l’explication
qu’on trouve chez Hésychios paraît tirée simplement de
l’étymologie du mot. — Le titre de μεγακηνεωτης τάς pcc-
νάσ(μ)ας (v. Deecke, dans JHSt 1888, p. 255) est apocryphe
(v. Hoffmann, 1. c., pp. 55 et 60).
4. Phéniciens à Paphos? A l’exception d’Enmann, qui
n’a pas trouvé d’adhérents pour son essai de dériver d’une
origine grecque le culte de Paphos (v. Enmann, Kypros und
der Ursprung des Aphroditekultes, Mém. de l’ac. de Sl·.-
Pétersbourg XXXIV, 1886; cf. Bursians Jahresberichte LXVI,
p. 327), presque tous les savants qui se sont occupés de la
question ont considéré ce culte comme asiatique ou, plus
précisément, comme phénicien. Au lieu de multiplier les
citations, je me contente de renvoyer à JHSt 1888, p. 206,
où l’on trouvera exposées les idées courantes, et à Ed. Meyer,
Gesch. d. Altertums II (1893), p. 227. Μ. P. Nilsson s’ex-
prime encore en 1906 dans les termes suivants (Griechische
Feste, p. 364): der im Grande orientalische Kult wurde
mit einem griechischen Firnis übertüncht. L’idée de l’ori-
gine phénicienne remonte d’ailleurs à l’antiquité; v. Her.
1, 105 (cf. Pausan. 1, 14, 7, etc.). Les Grecs ont soupçonné
un peu partout l’activité des Phéniciens. Hérodote et ses
contemporains ne savaient rien sur la civilisation mycé-
Vidensk. Selsk. Hist.-filol. Medd. IX, 2.
3
33
quam intulerant scientia hospites cessere: tantum Cinyrades
sacerdos consulitur.
D’après Hésychios, le prêtre aurait porté le titre de
w/7/τωρ (άγήτωρ ' ο Αφροδίτης Ανηλων ηγούμενος ϊερενς εν
Κνπρω). L’existence, à Paphos, d’un tel sacerdoce est prouvée
par l’inscription JPISt 1888, p. 250, n° 105 = Dittenberger,
Orient. Graec. inscr. 164: των εν Πάφωι, γεγνμνασΊαρχηκότων
καί ήγητορευκότων. Nous ne connaissons ni les fonctions
ni la position du prêtre qualifié de άγητωρ; l’explication
qu’on trouve chez Hésychios paraît tirée simplement de
l’étymologie du mot. — Le titre de μεγακηνεωτης τάς pcc-
νάσ(μ)ας (v. Deecke, dans JHSt 1888, p. 255) est apocryphe
(v. Hoffmann, 1. c., pp. 55 et 60).
4. Phéniciens à Paphos? A l’exception d’Enmann, qui
n’a pas trouvé d’adhérents pour son essai de dériver d’une
origine grecque le culte de Paphos (v. Enmann, Kypros und
der Ursprung des Aphroditekultes, Mém. de l’ac. de Sl·.-
Pétersbourg XXXIV, 1886; cf. Bursians Jahresberichte LXVI,
p. 327), presque tous les savants qui se sont occupés de la
question ont considéré ce culte comme asiatique ou, plus
précisément, comme phénicien. Au lieu de multiplier les
citations, je me contente de renvoyer à JHSt 1888, p. 206,
où l’on trouvera exposées les idées courantes, et à Ed. Meyer,
Gesch. d. Altertums II (1893), p. 227. Μ. P. Nilsson s’ex-
prime encore en 1906 dans les termes suivants (Griechische
Feste, p. 364): der im Grande orientalische Kult wurde
mit einem griechischen Firnis übertüncht. L’idée de l’ori-
gine phénicienne remonte d’ailleurs à l’antiquité; v. Her.
1, 105 (cf. Pausan. 1, 14, 7, etc.). Les Grecs ont soupçonné
un peu partout l’activité des Phéniciens. Hérodote et ses
contemporains ne savaient rien sur la civilisation mycé-
Vidensk. Selsk. Hist.-filol. Medd. IX, 2.
3