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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0142
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OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES

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qui ne sont pas représentés dans nos trouvailles, de
sorte que le tableau permet de se faire une idée passable-
ment exacte du répertoire ornemental. Dans le
volume contenant les planches, j’ai rendu compte
des sources d’où ont été tirés tous les ornements
réunis sur la pl. 35. Dans la description suivante,
nous renvoyons à cette planche par les numéros mis
entre parenthèses.
Plusieurs des motifs ornementaux dérivent de la
décoration mycénienne. Les triangles sont cer-
tainement un dessin de nature décidément géomé-
trique, mais dans l’application de deux grands triangles
quadrillés ou encadrés sur l’épaule des aiguières, il
faut voir la continuation d’une tradition mycénienne
et protogéométrique. Les éminences en forme
d’un T à branches repliées qui surmontent souvent
le sommet des triangles appartiennent originaire-
ment aux pointes des losanges. Les potiers rhodiens
ont eu une certaine prédilection pour cette trans-
formation d’un motif mycénien, qu’on trouve plus
rarement dans d’autres écoles E Ils l’ont répété et
remanié de façons diverses (nos 83—88). Les métopes
remplies de nombreux zigzags superposés, qui alter-
nent, sur une aiguière de Berlin (BCH 1912, p. 501,
fig. 7), avec les losanges dont je viens de parler, se
trouvent aussi sur des vases rhodiens de la dernière
époque mycénienne (ci-dessus, n° 37; CVA, Copen-
hague, Mus. Nat., pl. 46, n° 5) et sur des vases chypri-
otes de style submycénien (Excav. in Cyprus, p. 74,
fig. 12g). Pour la rosace à quatre feuilles, v. BCH
1912, p. 508. Certaines variétés de ce motif rappel-
lent les traditions mycéniennes; tel est le cas pour les
rosaces à feuilles encadrées (74 et 77; cf. A JA 1901,
p. 274, pl. 6, n°4), et pour celles qui sont divisées dans
le sens de la longueur (76; cf. MA I, p. 209, pl. 2).
Aussi pour la croix de Malte, entourée de plusieurs
cercles concentriques (80), qui retourne, comme la
rosace quadripartite, sur les poteries de Thera, il y
a lieu de citer une analogie tirée de l’art mycénien
(MA I, p. 209, pl. 1; cf. AM 1910, pl. 5, fig. 5).
Les oiseaux aquatiques ressemblent quelquefois
à ceux d’autres styles contemporains; dans d’autres
cas, ils ont un aspect particulier bien prononcé, dont
nous parlerons plus loin (v. l’introduction aux vases
subgéométriques, p. 264), et pour lequel on trouve
des analogies dans la céramique mycénienne de
Chypre (BMC, Vases, I, nos C 372, 374, 400) et de
Rhodes (Furtwaengler-Loeschcke, Myken. Vas.,
pl. 10, n° 63).
Un seul des motifs qui figurent sur les vases de
1 Pour ce motif, v. AM 1897, p. 233 sq.; BSA XII, p. 76;
BCH 1912, p. 509. Même motif sur les vases dits »eubéens«, v.
AM 1897, P· 1 238, fig. 6 = Sieveking und Hackl, Vasensammlung
zu München, n° 456, fig. 58; AM 1903, p. 185, n° 7; p. 187, n° 15.

notre IIIe groupe trahit une influence étrangère.
C’est la tresse ou torsade (32), qui occupe l’une des
zones du n° 846, et qui dérive sans doute de la tresse
usitée dans les arts décoratifs de l’Asie antérieure.
On retrouve le même motif sur les poteries géomé-
triques de l’île de Crète. Sur le vase rhodien, il
apparaît d’ailleurs sous une forme pour ainsi dire
géométrisée, influencée par les séries de petits cercles
réunis par des tangentes. Un remaniement semblable
de ce motif se trouve non seulement sur d’autres
coupes rhodiennes (ci-après, nos 937—938; British
Muséum, n° A 459, trouvée à Kamiros), mais aussi,
ce qui est plus remarquable, sur un fragment de vase
découvert en Argolide, v. Jb 1899, p. 86, fig. 45.
Conférer aussi l’ornement d’une aiguière chypriote:
BMC, Vases, I 2, p. 138, fig. 271.
Les ornements sont presque toujours arrangés
en frises et en métopes. C’est par exception qu’un
potier a abandonné ces systèmes de décoration pour
arranger les dessins d’une manière arbitraire (v. n°
861).
*845. Fragments d’un kantharos, comprenant à
peu près la moitié de la partie supérieure. Diam. de
l’embouchure env. 0.20. Trouvés à Kopria. La partie
inférieure du vase et les parties d’où partent les anses
sont couvertes de vernis. Décoration en trois frises
superposées, séparées et limitées par des bandes de
deux ou de trois lignes parallèles: série d’oiseaux en
pleine silhouette, méandre à hachures (21), série
d’oiseaux à hachures. Sur les anses, carrés à doubles
diagonales qui se coupent, séparés par des lignes
horizontales (38).
*846. Fragment de la partie supérieure d’un
kantharos, trouvé à Kopria. H 0.103, L 0.082.
Ce qui est conservé nous fait voir toute la décoration
du vase, répartie en quatre frises: oiseaux en sil-
houette, méandre haché (21), tresse allongée (32),
oiseaux à hachures.
*847. Fragments de la partie supérieure d’un
kantharos à paroi verticale sans panse prononcée.
Trouvés à Kopria. Un fragment d’une coupe de la
même forme sera mentionné plus loin (n° 861).
H 0.059, L 0.102. Frise de méandre haché (21),
surmontant une frise divisée en métopes, dont chacune
est occupée par un losange encadré et renfermant
neuf petits losanges quadrillés (68).
*848. Fragment d’une anse de kantharos. Larg.
0.039. Carrés superposés, ornés de deux diagonales
formant croix (39).
*849. Partie supérieure d’une aiguière à orifice
trilobé, recomposée de fragments. H 0.18. Trouvée
à Kopria. La partie inférieure a été tout enduite
de vernis. Ce qui reste nous donne l’ensemble de la
décoration, répartie en frises superposées: deux
 
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