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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0188
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OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES

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mycénienne, ni les temps hellénistique ou romain ne
sont représentés à Lindos.
Les renseignements chronologiques qu’on peut
tirer des circonstances de trouvaille s’accordent par-
faitement avec ceux que fournit l’étude du style des
objets trouvés. La plupart de nos faïences proviennent
des couches archaïques et sont, par , conséquent,
antérieures au milieu du 6e siècle. Les observations
que nous avons pu faire pendant les fouilles, ne per-
mettent pas de tracer une limite supérieure nette-
ment définie, mais vu que les couches en question
n’ont fourni aucune classe d’objets votifs datant de
la période mycénienne, ni même du commencement
de l’époque du style géométrique, aucun groupe des
faïences lindiennes ne peut remonter au delà des
8e—9e siècles. Le groupe le plus nombreux mis au
jour dans ces conditions comprend tous genres d’ob-
jets: scarabées, statuettes de dieux et d’animaux, une
espèce particulière de figurines humaines (v. p. 349 sq.),
perles et autres petits ornements, enfin certains genres
de vases.
Le grand dépôt d’ex-voto, qui est postérieur aux
couches susdites, mais qui d’autre part ne dépasse
pas la fin du 5e siècle avant notre ère, ne contenait,
comme parties intégrantes, que deux catégories
d’objets en faïence, à savoir certains genres de vases
à parfums (v. p. 358 et 360) et de statuettes humaines
(v. p. 349sq.). Les autres classes de faïences, celles dont
les couches archaïques contenaient de nombreux
exemples, ne sont représentées, dans le grand dépôt
d’ex-voto, que par quelques rares spécimens qui sont
parvenus là par hasard (cf. plus haut, p. 52 sq.,
catégorie B). D’autre part, les deux groupes princi-
paux qu’a fournis le dépôt votif ne figuraient pas dans
les couches archaïques. Ils sont trop peu nombreux
pour représenter une importation d’une longue durée;
ils ne sont pas non plus assez nuancés pour se répartir
sur un long espace de temps : il faut donc les rapporter
au commencement de la période qu’embrasse le dépôt
votif, c’est-à-dire à la fin du 6e siècle. Cette définition
chronologique est en parfaite concordance avec les
critères que fournit le style des objets en question,
puisque, à ce point de vue, ils se rattachent, comme
continuation immédiate, aux figurines et aux vases
trouvés dans les couches archaïques. 11 n’y avait pas
de faïences parmi les éléments plus récents du dépôt,
et le petit dépôt d’ex-voto (v. p. 7 et 55 sq.) n’en
contenait pas non plus. On ne peut donc guère douter
que les aryballes et les statuettes humaines qui
figuraient dans le grand dépôt votif ne représentent
la dernière phase de l’importation de la faïence égyp-
tienne à Lindos. Cette importation a pris fin vers
l’an 500 av. J.-C.
Nous avons trouvé pratique de classifier les

faïences selon la nature des objets. Voici les groupes
établis dans la description suivante:
Statuettes'. Figurines de dieux. — Figurines d’ani-
maux. — Figurines humaines.
Vases: Flacons lentiformes. — Alabastres; ary-
balles ovoïdes; petites pyxides de forme trapue. —
Aryballes globulaires. — Vases-figurines. — Vases
de formes variées.
Divers 'petits objets: Fusaïoles. — Boutons.
Perles. — Amulettes. — Cylindres.
Scarabées et pièces apparentées: Montures de
scarabées. — Inscriptions et représentations creusées.
Les dessins (mais non pas les photographies)
reproduits sur les pl. 55 — 58 sont en grandeur naturelle,
comme ceux des pl. 53 — 54 et 59.
Statuettes.
Figurines de dieux.
En Égypte, les petites statuettes en faïence
représentant des divinités ou des animaux étaient
très estimées comme amulettes. On les portait atta-
chées au collier ou pectoral, et, pour cette raison, elles
étaient le plus souvent munies d’un petit oeillet de
suspension. Puisque les figurines correspondantes
trouvées en dehors de l’Égypte présentent la même
particularité (cf. les images de Ptah-Sokar-Osiris
mentionnées ci-dessous, p. 340 sq.), on est autorisé à
supposer qu’elles ont été employées de la même
manière que dans le pays du Nil, bien que les peuples
étrangers n’aient pu avoir des idées très claires sur
leur signification. Mais il y a souvent lieu d’observer
qu’un élément mystérieux ou inintelligible ne diminue
pas la valeur d’une amulette, et le fait même que ces
figurines étaient originaires d’Égypte devait suffire
pour assurer leur popularité chez les peuples habitant
les côtes de la Méditerranée. Car l’Égypte était la
patrie de toutes les forces mystérieuses et là »chaque
homme était un médecin excellent (Odyssée, IV,
220 sq.).
Une classe de terres cuites chypriotes archaïques
attestent l’emploi des figurines-amulettes et nous font
voir de quelle manière on les portait. Les statuettes
en question, datant du 7e siècle, représentent des
femmes vêtues du riche costume usité dans l’île et
encombrées de parures. Deux chaînes, composées
d’anneaux de forme oblongue, descendent plus bas
que les autres parures; à l’une d’elles est attachée
une petite figurine, à l’autre un scarabée avec sa
monture en métal. La fig. 49 représente le fragment
d’une telle statuette conservée au Louvre (inv. AO
1322); pour d’autres exemples, voir Atl. Cesnola Coll.,
II, pl. 24, n° 197 — Myres, Handbook of the Cesnola
Coll., n° 2154 (avec fig.); BMC, Terracottas, A 63,
 
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