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VASES ET RÉCIPIENTS
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(D 0.20) est surmonté de sept petits vases à forme
de coupes à boire, amphores, hydrie et aiguière.
*1202. Corps d’un vase annulaire, conservant les
traces de quatre vases-goulots brisés; diam. du vase
entier 0.193, du corps annulaire 0.033. Décoration,
peinte avec un vernis brun rouge de qualité médiocre :
traits transversaux touchant à une large bande
circulaire qui se compose d’une série de points entre
deux lignes parallèles.
1203. Plusieurs fragments d’un vase annulaire
semblable, plus grand et qui a été muni originaire-
ment de huit vases-goulots. Même décoration en
vernis brun noir.
1204 GD. Amphorisque-goulot avec une petite
partie attenante du corps annulaire d’un récipient de
Fig. 48. Récipient annulaire surmonté de sept petits vases.
British Muséum, i : 3.
forme analogue. Longueur du fragment 0.076,
H 0.077. Terre gris brun, pas de vernis.
1205. Fragment semblable: le vase-goulot a la
forme d’une petite hydrie à trois anses. Terre fine, de
couleur rouge clair, toute couverte de vernis non
luisant, d’un brun rouge tournant au brun noir.
1206. Fragment semblable: le vase-goulot, dont
l’orifice manque, n’a que deux anses qui se dressent
obliquement en l’air comme celles de certaines am-
phores géométriques (cf. aussi le vase de Kourtes,
cité plus haut).
Les vases à figures noires de fabriques ioniennes,
attiques et autres seront classés ensemble dans
la IIIe partie (v. nos 2612 sq.).
Faïence égyptienne.
La fabrication d’objets faits avec une pâte argi-
leuse à laquelle on a donné un enduit vitreux, a eu son
origine en Égypte, où l’on en trouve les produits
dès une époque très reculée. A cause d’une certaine
ressemblance superficielle, on s’est accoutumé à
attribuer à ces objets le nom conventionnel de »faïences
égyptiennes«. Dans le pays du Nil cette fabrication
a continué jusqu’aux temps romains. L’art de traiter
les matières employées y a été développé par une
longue tradition et présente des phases successives
assez variées.
Malgré son caractère éminemment national, cette
industrie n’est pourtant pas dépourvue de rapports
avec les arts des autres pays environnant le bassin
oriental de la Méditerranée. Non seulement des
»faïences égyptiennes « ont été découvertes dans les
fouilles de l’Asie antérieure, de Grèce, d’Italie et
même plus loin, mais on trouve aussi en Égypte des
imitations de modèles étrangers, à partir de l’époque
mycénienne, dont la forme favorite de récipient de
parfums (le »vase à étrier«) a été assez souvent repro-
duite dans la matière égyptienne. De même, des
sujets originaires de l’art grec des 7e —6e siècles ont
été souvent soit copiés, soit imités en faïence. Les
fouilles de Naukratis nous ont fait connaître que
certains genres des objets en question sont issus des
ateliers de cette ville. D’ailleurs, on s’est formé des
idées très variées sur le pays d’origine de beaucoup
des faïences d’un caractère plus ou moins hybride R
Les éditeurs des monuments mis au jour dans les
fouilles se sont bornés le plus souvent à registrer
simplement les objets en faïence, en les illustrant par
des renvois aux objets analogues provenant d’autres
localités. Quelques indications de nature générale
ont été données par M. Fr. W. v. Bissing1 2, mais
l’étude approfondie de toute l’industrie en question
reste encore à faire.
En publiant ci-après les faïences découvertes à
Lindos nous devons suivre le procédé ordinaire, vu
qu’une étude d’ensemble dépasserait les limites de
notre ouvrage, et que nos trouvailles, quelque riches
qu’elles soient, embrassent une période peu étendue:
en ce qui concerne cette classe d’objets, ni l’époque
1 V. les différentes opinions exposées par les auteurs suivants:
Heuzey, Gaz. arch. 1880, p. 145·—-163; id., Catal. des figurines de
terre cuite (1923), p. 207 sq.; Perrot, III, p. 674 sq.; Rayet et
Collignon, La céramique grecque, p. 365 sq. ; Dumont et Chaplain,
Les céramiques de la Grèce propre, I, p. 196; Pottier, Catal. des vases
du Louvre, I, p. 150; Boehlau, Nekropolen, p. 160 sq.; id., Jh III,
p. 210·—-213; Dragendorff, Thera, II, p. 221—-222; Prinz, Funde
aus Naukratis, p. 99 sq.; Thiersch, Aegina, p. 386.
2 Catal. général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire,
vol. VI: Fayencegefàfe von Fr. W. von Bissing, Vienne 1902; id.,
Der Anteil der aegyptischen Kunst am Kunstleben der Vôlker,
München 1912. Beaucoup de matériaux ont été réunis encore dans
les deux publications de M. Henry Wallis, intitulées Egyptian ceramic
art, 1898 (The Mac Gregor Collection} et 1900 (Typical examples}.
VASES ET RÉCIPIENTS
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(D 0.20) est surmonté de sept petits vases à forme
de coupes à boire, amphores, hydrie et aiguière.
*1202. Corps d’un vase annulaire, conservant les
traces de quatre vases-goulots brisés; diam. du vase
entier 0.193, du corps annulaire 0.033. Décoration,
peinte avec un vernis brun rouge de qualité médiocre :
traits transversaux touchant à une large bande
circulaire qui se compose d’une série de points entre
deux lignes parallèles.
1203. Plusieurs fragments d’un vase annulaire
semblable, plus grand et qui a été muni originaire-
ment de huit vases-goulots. Même décoration en
vernis brun noir.
1204 GD. Amphorisque-goulot avec une petite
partie attenante du corps annulaire d’un récipient de
Fig. 48. Récipient annulaire surmonté de sept petits vases.
British Muséum, i : 3.
forme analogue. Longueur du fragment 0.076,
H 0.077. Terre gris brun, pas de vernis.
1205. Fragment semblable: le vase-goulot a la
forme d’une petite hydrie à trois anses. Terre fine, de
couleur rouge clair, toute couverte de vernis non
luisant, d’un brun rouge tournant au brun noir.
1206. Fragment semblable: le vase-goulot, dont
l’orifice manque, n’a que deux anses qui se dressent
obliquement en l’air comme celles de certaines am-
phores géométriques (cf. aussi le vase de Kourtes,
cité plus haut).
Les vases à figures noires de fabriques ioniennes,
attiques et autres seront classés ensemble dans
la IIIe partie (v. nos 2612 sq.).
Faïence égyptienne.
La fabrication d’objets faits avec une pâte argi-
leuse à laquelle on a donné un enduit vitreux, a eu son
origine en Égypte, où l’on en trouve les produits
dès une époque très reculée. A cause d’une certaine
ressemblance superficielle, on s’est accoutumé à
attribuer à ces objets le nom conventionnel de »faïences
égyptiennes«. Dans le pays du Nil cette fabrication
a continué jusqu’aux temps romains. L’art de traiter
les matières employées y a été développé par une
longue tradition et présente des phases successives
assez variées.
Malgré son caractère éminemment national, cette
industrie n’est pourtant pas dépourvue de rapports
avec les arts des autres pays environnant le bassin
oriental de la Méditerranée. Non seulement des
»faïences égyptiennes « ont été découvertes dans les
fouilles de l’Asie antérieure, de Grèce, d’Italie et
même plus loin, mais on trouve aussi en Égypte des
imitations de modèles étrangers, à partir de l’époque
mycénienne, dont la forme favorite de récipient de
parfums (le »vase à étrier«) a été assez souvent repro-
duite dans la matière égyptienne. De même, des
sujets originaires de l’art grec des 7e —6e siècles ont
été souvent soit copiés, soit imités en faïence. Les
fouilles de Naukratis nous ont fait connaître que
certains genres des objets en question sont issus des
ateliers de cette ville. D’ailleurs, on s’est formé des
idées très variées sur le pays d’origine de beaucoup
des faïences d’un caractère plus ou moins hybride R
Les éditeurs des monuments mis au jour dans les
fouilles se sont bornés le plus souvent à registrer
simplement les objets en faïence, en les illustrant par
des renvois aux objets analogues provenant d’autres
localités. Quelques indications de nature générale
ont été données par M. Fr. W. v. Bissing1 2, mais
l’étude approfondie de toute l’industrie en question
reste encore à faire.
En publiant ci-après les faïences découvertes à
Lindos nous devons suivre le procédé ordinaire, vu
qu’une étude d’ensemble dépasserait les limites de
notre ouvrage, et que nos trouvailles, quelque riches
qu’elles soient, embrassent une période peu étendue:
en ce qui concerne cette classe d’objets, ni l’époque
1 V. les différentes opinions exposées par les auteurs suivants:
Heuzey, Gaz. arch. 1880, p. 145·—-163; id., Catal. des figurines de
terre cuite (1923), p. 207 sq.; Perrot, III, p. 674 sq.; Rayet et
Collignon, La céramique grecque, p. 365 sq. ; Dumont et Chaplain,
Les céramiques de la Grèce propre, I, p. 196; Pottier, Catal. des vases
du Louvre, I, p. 150; Boehlau, Nekropolen, p. 160 sq.; id., Jh III,
p. 210·—-213; Dragendorff, Thera, II, p. 221—-222; Prinz, Funde
aus Naukratis, p. 99 sq.; Thiersch, Aegina, p. 386.
2 Catal. général des antiquités égyptiennes du Musée du Caire,
vol. VI: Fayencegefàfe von Fr. W. von Bissing, Vienne 1902; id.,
Der Anteil der aegyptischen Kunst am Kunstleben der Vôlker,
München 1912. Beaucoup de matériaux ont été réunis encore dans
les deux publications de M. Henry Wallis, intitulées Egyptian ceramic
art, 1898 (The Mac Gregor Collection} et 1900 (Typical examples}.