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BAS-RELIEFS EN TERRE CUITE. — LAMPES EN TERRE CUITE
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surprenant de voir rendue dans une petite figurine de
la plastique sacrée du 5e siècle cette expression du
visage dont nous avons parlé plus haut, et qui fait
plutôt penser aux représentations d’Aphrodité et
d’autres jeunes déesses d’une date plus avancée (cf.
nos observations à propos du n° 2307).
Bas-reliefs en terre cuite.
Appliques.
2536 GD. Arrière-train d’un corps de lion, en
bas-relief découpé. H 0.035. Terre rouge orangé,
ne contenant pas de mica. Le fragment (cf. le numéro
suivant) appartient au groupe des appliques connues
sous le nom conventionnel de bas-reliefs méliens (v.
plus haut, n° 685). Il a fait partie d’un relief représen-
tant un sphinx accroupi, tourné à droite, comme
Winter, I, p. 229, n°.g.
2537. Partie antérieure, sans la tête, d’un sphinx
accroupi, l’aile courbée en l’air, de même type que
n° 2536 et provenant peut-être du même exemplaire.
Terre rouge orangé. H 0.053.
2538. Fragment d’une roue ajourée qui a pu
faire partie d’un bas-relief du même groupe »mélien«.
*2539 GD. Gorgone volant à droite, de beau
style archaïque et d’exécution soignée. Manquent
la partie supérieure de l’aile gauche, le bas des ailes
et de la jambe droite, le pied gauche. Hauteur
de la partie conservée 0.07, larg. 0.075. Les yeux
sont en saillie. Une marque saillante sur le front,
de la forme et de la grandeur des yeux ne semble pas
due au hasard. Terre rouge orangé. Deux trous
pour des clous, au-dessus de chacun des bras.
Bas-reliefs non ajourés.
2540. Fragment d’un bas-relief, comprenant la
jambe gauche, pliée en angle droit, d’un homme qui
a été représenté agenouillé du genou droit ou courant
dans le schéma archaïque. (Nous faisons observer
que des tablettes votives portant la représentation
archaïque de coureurs sont mentionnées dans la
Chronique du temple, B 89). En bas, listel qui a
servi de base à la représentation figurée. Terre fine
de couleur chamois foncé. H 0.08, larg. 0.066.
2541. Fragment d’un bas-relief, comprenant le
pied droit, avec la partie inférieure de la jambe nue,
d’un homme s’avançant à droite. En bas, listel qui
a servi de base à la représentation figurée; derrière
le pied, le bord gauche de la plaque est conservé.
Terre fine de couleur brun jaune, tournant au rouge;
couverte blanche; le fond de la représentation figurée
a été peint en bleu. H 0.05, larg 0.076.
Blinkenberg, Lindos, I.
*2542. Fragment d’un bas-relief, comprenant une
petite partie de la représentation d’un homme montant
sur un char tourné à gauche. On voit le reste d’une
roue, une partie de l’antyx du char et la cuisse gauche
de l’homme, couverte d’un chiton court. Le bord du
bas-relief n’est pas conservé. Terre rouge fine.
H 0.073, larg. 0.082. — Sur le revers se lisent les
restes suivants d’une inscription en trois lignes,
gravée à la pointe, en caractères du 5e siècle (v. la
photographie de la pl. 120 et le fac-similé dans Mus.
Ottom., Terres cuites, p. 54).
.... οκοστασ ....
.... εντημαι ....
.... κοστασ (vac?).
Lampes en terre cuite.
Nous ne classons ici que les lampes qui sont
munies d’un bec pour la mèche. On a supposé, il est
vrai, que certains petits récipients bas dépourvus
d’un tel bec ont servi de lampes; mais puisque je
regarde cette définition comme parfaitement hypo-
thétique, j’ai préféré de grouper les pièces en question
avec les autres vases (v. n° 1115).
Quant à l’histoire générale de la lampe grecque,
il suffit de renvoyer aux observations que nous avons
exposées brièvement plus haut (p. 31 sq.). Après la
fin de la civilisation mycénienne cet ustensile paraît
être tombé en désuétude pendant quelques siècles et,
selon une hypothèse très vraisemblable de M. Pfuhl
(Jb 1912, p. 56), il fut introduit de nouveau avec les
autres influences culturelles de l’Asie antérieure, où
il était resté en usage sans interruption.
Cette renaissance de la lampe en Grèce a probable-
ment commencé par l’introduction du type syrien
ou phénicien, simple écuelle faite au tour, dont le
bord était plié de manière à former une espèce de bec,
qui pouvait servir d’appui à la mèche, mais dont
l’ouverture n’était pas séparée du récipient pour
l’huile. On constate l’existence de ce type dans l’île
de Chypre (v. Myres, Handbook of the Cesnola Collec-
tion, nos 2501-2518), à Vroulia (Vroulia, p. 159, nos
1—2; pl. 27, n° 6), à Lindos (n° 2543) et ailleurs. Les
Grecs ont pourtant bientôt inventé une autre forme,
composée d'une écuelle peu profonde, faite au tour
comme la lampe syrienne, au bord courbé vers l’inté-
rieur et munie d’un bec à ouverture particulière pour
la mèche, séparée de celle du récipient. Ce genre
vraiment national de lampe figure déjà dans les
trouvailles de Vroulia, où il doit remonter au commen-
cement du 6e siècle, sinon plus haut (v. Vroulia,
p. 159; pl. 27, nos 5, 9 et 10). Les lampes en question
gardent, comme celles de la Syrie, la surface naturelle
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BAS-RELIEFS EN TERRE CUITE. — LAMPES EN TERRE CUITE
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surprenant de voir rendue dans une petite figurine de
la plastique sacrée du 5e siècle cette expression du
visage dont nous avons parlé plus haut, et qui fait
plutôt penser aux représentations d’Aphrodité et
d’autres jeunes déesses d’une date plus avancée (cf.
nos observations à propos du n° 2307).
Bas-reliefs en terre cuite.
Appliques.
2536 GD. Arrière-train d’un corps de lion, en
bas-relief découpé. H 0.035. Terre rouge orangé,
ne contenant pas de mica. Le fragment (cf. le numéro
suivant) appartient au groupe des appliques connues
sous le nom conventionnel de bas-reliefs méliens (v.
plus haut, n° 685). Il a fait partie d’un relief représen-
tant un sphinx accroupi, tourné à droite, comme
Winter, I, p. 229, n°.g.
2537. Partie antérieure, sans la tête, d’un sphinx
accroupi, l’aile courbée en l’air, de même type que
n° 2536 et provenant peut-être du même exemplaire.
Terre rouge orangé. H 0.053.
2538. Fragment d’une roue ajourée qui a pu
faire partie d’un bas-relief du même groupe »mélien«.
*2539 GD. Gorgone volant à droite, de beau
style archaïque et d’exécution soignée. Manquent
la partie supérieure de l’aile gauche, le bas des ailes
et de la jambe droite, le pied gauche. Hauteur
de la partie conservée 0.07, larg. 0.075. Les yeux
sont en saillie. Une marque saillante sur le front,
de la forme et de la grandeur des yeux ne semble pas
due au hasard. Terre rouge orangé. Deux trous
pour des clous, au-dessus de chacun des bras.
Bas-reliefs non ajourés.
2540. Fragment d’un bas-relief, comprenant la
jambe gauche, pliée en angle droit, d’un homme qui
a été représenté agenouillé du genou droit ou courant
dans le schéma archaïque. (Nous faisons observer
que des tablettes votives portant la représentation
archaïque de coureurs sont mentionnées dans la
Chronique du temple, B 89). En bas, listel qui a
servi de base à la représentation figurée. Terre fine
de couleur chamois foncé. H 0.08, larg. 0.066.
2541. Fragment d’un bas-relief, comprenant le
pied droit, avec la partie inférieure de la jambe nue,
d’un homme s’avançant à droite. En bas, listel qui
a servi de base à la représentation figurée; derrière
le pied, le bord gauche de la plaque est conservé.
Terre fine de couleur brun jaune, tournant au rouge;
couverte blanche; le fond de la représentation figurée
a été peint en bleu. H 0.05, larg 0.076.
Blinkenberg, Lindos, I.
*2542. Fragment d’un bas-relief, comprenant une
petite partie de la représentation d’un homme montant
sur un char tourné à gauche. On voit le reste d’une
roue, une partie de l’antyx du char et la cuisse gauche
de l’homme, couverte d’un chiton court. Le bord du
bas-relief n’est pas conservé. Terre rouge fine.
H 0.073, larg. 0.082. — Sur le revers se lisent les
restes suivants d’une inscription en trois lignes,
gravée à la pointe, en caractères du 5e siècle (v. la
photographie de la pl. 120 et le fac-similé dans Mus.
Ottom., Terres cuites, p. 54).
.... οκοστασ ....
.... εντημαι ....
.... κοστασ (vac?).
Lampes en terre cuite.
Nous ne classons ici que les lampes qui sont
munies d’un bec pour la mèche. On a supposé, il est
vrai, que certains petits récipients bas dépourvus
d’un tel bec ont servi de lampes; mais puisque je
regarde cette définition comme parfaitement hypo-
thétique, j’ai préféré de grouper les pièces en question
avec les autres vases (v. n° 1115).
Quant à l’histoire générale de la lampe grecque,
il suffit de renvoyer aux observations que nous avons
exposées brièvement plus haut (p. 31 sq.). Après la
fin de la civilisation mycénienne cet ustensile paraît
être tombé en désuétude pendant quelques siècles et,
selon une hypothèse très vraisemblable de M. Pfuhl
(Jb 1912, p. 56), il fut introduit de nouveau avec les
autres influences culturelles de l’Asie antérieure, où
il était resté en usage sans interruption.
Cette renaissance de la lampe en Grèce a probable-
ment commencé par l’introduction du type syrien
ou phénicien, simple écuelle faite au tour, dont le
bord était plié de manière à former une espèce de bec,
qui pouvait servir d’appui à la mèche, mais dont
l’ouverture n’était pas séparée du récipient pour
l’huile. On constate l’existence de ce type dans l’île
de Chypre (v. Myres, Handbook of the Cesnola Collec-
tion, nos 2501-2518), à Vroulia (Vroulia, p. 159, nos
1—2; pl. 27, n° 6), à Lindos (n° 2543) et ailleurs. Les
Grecs ont pourtant bientôt inventé une autre forme,
composée d'une écuelle peu profonde, faite au tour
comme la lampe syrienne, au bord courbé vers l’inté-
rieur et munie d’un bec à ouverture particulière pour
la mèche, séparée de celle du récipient. Ce genre
vraiment national de lampe figure déjà dans les
trouvailles de Vroulia, où il doit remonter au commen-
cement du 6e siècle, sinon plus haut (v. Vroulia,
p. 159; pl. 27, nos 5, 9 et 10). Les lampes en question
gardent, comme celles de la Syrie, la surface naturelle
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