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ARMEMENT ET HARNACHEMENT
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Outils.
On pourrait s'attendre à ce que des outils d’arti-
sans auraient été quelquefois offerts en ex-voto à
la déesse en qualité de protectrice des métiers (Ergané).
Mais le seul exemple certain de ce genre est un broyeur
de couleur (n° 3229). Il est vrai que l’outil principal
des charpentiers, la hache à double tranchant, est
représenté dans nos trouvailles par quelques exem-
plaires, et que ceux-ci remontent aux 6e—5e siècles
ou plus loin. Mais on n’est pas autorisé à les regarder
comme des ex-voto: ce ne sont que des fragments,
aucune hache complète n’a été trouvée dans nos
0.16 à 0.20 environ. L’un de ces fragments provient
du grand dépôt d’ex-voto.
Armement et harnachement.
Pour la dédicace d’armes dans les sanctuaires
grecs, cf. B J, t. 120 (1911), p. 139 sq. La chronique
du temple lindien en présente beaucoup d’exemples.
Casques.
Le sol de l’acropole lindienne n’offrait pas des
conditions favorables pour la conservation des ob-
Fig. 24. Ossements de daims, cassés afin d’extraire la moelle. Env. 3 : 4.
fouilles. Il faut plutôt y voir les restes perdus ou
rejetés d’outils qui ont été employés pour les con-
structions du sanctuaire et brisés pendant le travail.
Les rites observés dans le culte de la déesse lindienne
ne permettent pas d’expliquer les haches comme des
instruments de sacrifice (v. l’introduction, p. 11).
*565 (GD). Cinq fragments de haches à double
tranchant en fer, toutes brisées au milieu, à l’endroit
le plus fragile, où se trouvait le trou d’emmanche-
ment. Les fragments comprennent donc la moitié,
ou à peu près, de l’instrument entier. L’état pitoy-
able du métal rouillé ne permet pas de discerner les
détails de la forme, qui paraît pourtant avoir ressemblé
parfaitement à celle des haches connues de l’époque
archaïque (v., p. e., NS 1895, p. 141, fig. 20: hache
en fer, trouvée avec des vases protocorinthiens dans
un tombeau de Syracuse). La largeur du tranchant
varie de 0.052 à 0.065; la longueur totale a été de
jets en métal mince, martelé. Aussi, n’avons-nous
trouvé que deux casques passablement conservés
(n° 566 et 570). En général, ce ne sont que des
couvre-joues et d’autres fragments détachés qui ont
échappé à la destruction.
Un seul des casques lindiens est en fer (n° 569),
matière rarement employée en Grèce, au lieu du bronze,
pour la fabrication des casques (v. AM 1896, p. 7;
Jb 1912, p. 329; cf. Plut., Alexandr., cap. 32, et les
inscriptions de Delos citées par M. Holleaux, Revue
des études gr. 1913, p. 44, note 1).
Le type le plus répandu de la période archaïque,
connu sous le nom conventionnel de corinthien, est
représenté par les nos 566—569. N° 570 est d’un
modèle tout différent: une grande échancrure carrée,
ménagée dans le devant du casque, laissait à décou-
vert la plus grande partie du visage. On connaît à
présent un nombre assez grand d’exemplaires de ce
ARMEMENT ET HARNACHEMENT
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Outils.
On pourrait s'attendre à ce que des outils d’arti-
sans auraient été quelquefois offerts en ex-voto à
la déesse en qualité de protectrice des métiers (Ergané).
Mais le seul exemple certain de ce genre est un broyeur
de couleur (n° 3229). Il est vrai que l’outil principal
des charpentiers, la hache à double tranchant, est
représenté dans nos trouvailles par quelques exem-
plaires, et que ceux-ci remontent aux 6e—5e siècles
ou plus loin. Mais on n’est pas autorisé à les regarder
comme des ex-voto: ce ne sont que des fragments,
aucune hache complète n’a été trouvée dans nos
0.16 à 0.20 environ. L’un de ces fragments provient
du grand dépôt d’ex-voto.
Armement et harnachement.
Pour la dédicace d’armes dans les sanctuaires
grecs, cf. B J, t. 120 (1911), p. 139 sq. La chronique
du temple lindien en présente beaucoup d’exemples.
Casques.
Le sol de l’acropole lindienne n’offrait pas des
conditions favorables pour la conservation des ob-
Fig. 24. Ossements de daims, cassés afin d’extraire la moelle. Env. 3 : 4.
fouilles. Il faut plutôt y voir les restes perdus ou
rejetés d’outils qui ont été employés pour les con-
structions du sanctuaire et brisés pendant le travail.
Les rites observés dans le culte de la déesse lindienne
ne permettent pas d’expliquer les haches comme des
instruments de sacrifice (v. l’introduction, p. 11).
*565 (GD). Cinq fragments de haches à double
tranchant en fer, toutes brisées au milieu, à l’endroit
le plus fragile, où se trouvait le trou d’emmanche-
ment. Les fragments comprennent donc la moitié,
ou à peu près, de l’instrument entier. L’état pitoy-
able du métal rouillé ne permet pas de discerner les
détails de la forme, qui paraît pourtant avoir ressemblé
parfaitement à celle des haches connues de l’époque
archaïque (v., p. e., NS 1895, p. 141, fig. 20: hache
en fer, trouvée avec des vases protocorinthiens dans
un tombeau de Syracuse). La largeur du tranchant
varie de 0.052 à 0.065; la longueur totale a été de
jets en métal mince, martelé. Aussi, n’avons-nous
trouvé que deux casques passablement conservés
(n° 566 et 570). En général, ce ne sont que des
couvre-joues et d’autres fragments détachés qui ont
échappé à la destruction.
Un seul des casques lindiens est en fer (n° 569),
matière rarement employée en Grèce, au lieu du bronze,
pour la fabrication des casques (v. AM 1896, p. 7;
Jb 1912, p. 329; cf. Plut., Alexandr., cap. 32, et les
inscriptions de Delos citées par M. Holleaux, Revue
des études gr. 1913, p. 44, note 1).
Le type le plus répandu de la période archaïque,
connu sous le nom conventionnel de corinthien, est
représenté par les nos 566—569. N° 570 est d’un
modèle tout différent: une grande échancrure carrée,
ménagée dans le devant du casque, laissait à décou-
vert la plus grande partie du visage. On connaît à
présent un nombre assez grand d’exemplaires de ce