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EX-VOTO DIVERS
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découverts à Lindos, au catalogue du Musée Ottoman,
nous donnons ici la description d’un petit nombre de
menus fragments qui avaient été classés, pendant
les fouilles, avec les petits objets traités dans ce
volume. Ils sont peu importants et n’offrent quelque
intérêt que pour l’étude de certains détails relatifs
à la technique.
1569 A: GD. Moitié antérieure d’un doigt en
marbre de Paros, un peu plus petit que nature, coupé
transversalement; dans la tranche, trou pour un
petit tenon en métal. La pièce a servi à compléter une
oeuvre de sculpture, selon le procédé fréquemment
employé dans les ateliers grecs.
1569 B. Fragment d’un doigt fléchi en bronze,
plus petit que nature, fortement oxydé. L 0.052,
ép. 0.014.
1569 C. Doigt en bronze d’une statue de grandeur
naturelle, fortement fléchi dans toutes deux articu-
lations. Le dessus de l’articulation extrême présente
deux listeaux arrondis séparés par une incision légère.
L 0.07, ép. 0.022.
1569 D. Globe d’oeil en os, fait séparément pour
être inséré dans une statue de bronze plus petite que
nature. L 0.026, H 0.012, ép. 0.004. Travail peu
régulier. L’iris a été fait avec une matière rapportée,
aujourd’hui perdue. Cf., sur la facture des yeux,
les exemples cités par Perdrizet, Delphes, V, p. 43
et 208 sq. ; AA 1889, p. 102.
*1569 E. Globe d’oeil en pierre blanchâtre, fait
pour l’insertion dans une statue de bronze plus grande
que nature. L 0.038, H 0.02, ép. 0.032. Diamètre
du creux pour l’iris perdu 0.019. Travail soigné.
Cf. le numéro précédent. Cette pièce a été achetée
à un homme privé de Lindos comme provenant de
l’acropole.
*1569 Fa: GD. Bouton de lotos en marbre blanc.
H 0.037, θρ. 0.015. La partie entourée du calice est
peinte en rouge; les sépales pointus, à arête médiane
peu élevée, ne présentent pas de traces de couleur;
ils sont au nombre de cinq. En bas se trouve un petit
trou, dans lequel on voit des traces d’oxyde, laissées
par une mince tige de bronze qui a supporté le bouton.
Probablement ce bouton, ainsi que le numéro suivant,
a fait partie du diadème d’une statue archaïque.
L’une des korés ioniennes trouvées sur ΓAcropole
d Athènes (Dickins, Catal. of the Aero-polis Muséum,
n° 670) est coiffée d’un diadème, dont le bord supéri-
eur a été décoré d’une série de boutons et de fleurs.
On y voit 14 petits trous, et dans cinq trous la tige
de bronze qui supportait l’ornement floral est encore
conservée. Cf. la tête d’Athéna sur un vase à figures
noires du style d’Amasis: Graef, Die antiken Vasen
von der Akropolis, II, pl. 59, n° 923 e (Eph. 1886,
pl. 8, n° 3, p. 128; Reichel, Homerische Wafjen, 1894,
p. 128, fig. 53) et une tête de déesse sur un cratère
attique à figures rouges de style archaïque conservé
dans le Musée National de Copenhague: CYA, fasc.
III, pl. 129, fig. 1 d. Un diadème orné de fleurs d’une
forme différente se voit dans une figurine en terre
cuite provenant de Parente: Studi e materiali, I,
p. 152, fig. 81.
1569 Fb. Semblable. H 0.038, ép. 0.016.
*1569 G: GD. Coulé de plomb qui paraît avoir
fixé à la base le tenon du dessous d’une statue de bronze.
Long. 0.064, larg. 0.049, θρ. θ·θ3ΐ· Le creux laissé
par le tenon a les dimensions suivantes: long. 0.052,
larg. 0.022, H 0.025. Le pain de plomb est percé,
dans le sens horizontal, d’un trou rond (D 0.008),
produit par un bâtonnet transversal fixé dans le tenon.
1569 H: GD. Deux pains de plomb semblables,
de forme moins précise, à peu près de la même grandeur
que le numéro précédent.
*1569 J: GD. Environ une dizaine de petits
fragments de bronze martelé, n’excédant guère la
grandeur de dix centimètres, paraissent provenir des
ailes d’une statue ailée, travaillée au repoussé. Les
fragments présentent des listeaux saillants qui ont
pu indiquer le contour des longues plumes. La
définition hypothétique que j’ai donnée de ces mor-
ceaux se base surtout sur l’un des fragments qui est un
peu plus grand que le reste (long. 0.12, larg. 0.094)
et qui a conservé le bord dentelé de trois plumes
contiguës (v. la fig. de la pl. 63). Le dessin schéma-
tique de ces plumes est rectiligne.
Figurines.
Nous avons fait observer plus haut que les figurines
en terre cuite finirent par l’emporter sur tout autre
genre d’ex-voto, et que ce développement est dû, en
grande partie, aux influences de l’île de Chypre qui ont
produit, à l’époque archaïque, une renaissance de l’art
du koroplaste (v. p. 25 sq.). Pour montrer combien
l’élément chypriote se fait valoir à Lindos, il suffit
de faire observer que dans la description suivante des
figurines en terre cuite antérieures au milieu du 6e
siècle, les styles grecs sont représentés par 59 numéros
(1860 — 1918), les styles chypriotes par 160 numéros
(1941 —2100). Le nombre des spécimens rapportés
à ces numéros est encore plus significatif: nous comp-
tons 79 figurines grecques sur 240 chypriotes. Si
l’on veut se former une idée juste sur la prédomi-
nance chypriote en ce qui concerne les figurines
destinées à servir d’ex-voto, il faut encore ajouter les
statuettes en pierre calcaire, nos 1584—1857, com-
prenant environ 700 exemplaires. D’autre part, les
figurines votives en bronze, qui jouent un rôle assez
considérable dans les sanctuaires du continent grec, p.
EX-VOTO DIVERS
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découverts à Lindos, au catalogue du Musée Ottoman,
nous donnons ici la description d’un petit nombre de
menus fragments qui avaient été classés, pendant
les fouilles, avec les petits objets traités dans ce
volume. Ils sont peu importants et n’offrent quelque
intérêt que pour l’étude de certains détails relatifs
à la technique.
1569 A: GD. Moitié antérieure d’un doigt en
marbre de Paros, un peu plus petit que nature, coupé
transversalement; dans la tranche, trou pour un
petit tenon en métal. La pièce a servi à compléter une
oeuvre de sculpture, selon le procédé fréquemment
employé dans les ateliers grecs.
1569 B. Fragment d’un doigt fléchi en bronze,
plus petit que nature, fortement oxydé. L 0.052,
ép. 0.014.
1569 C. Doigt en bronze d’une statue de grandeur
naturelle, fortement fléchi dans toutes deux articu-
lations. Le dessus de l’articulation extrême présente
deux listeaux arrondis séparés par une incision légère.
L 0.07, ép. 0.022.
1569 D. Globe d’oeil en os, fait séparément pour
être inséré dans une statue de bronze plus petite que
nature. L 0.026, H 0.012, ép. 0.004. Travail peu
régulier. L’iris a été fait avec une matière rapportée,
aujourd’hui perdue. Cf., sur la facture des yeux,
les exemples cités par Perdrizet, Delphes, V, p. 43
et 208 sq. ; AA 1889, p. 102.
*1569 E. Globe d’oeil en pierre blanchâtre, fait
pour l’insertion dans une statue de bronze plus grande
que nature. L 0.038, H 0.02, ép. 0.032. Diamètre
du creux pour l’iris perdu 0.019. Travail soigné.
Cf. le numéro précédent. Cette pièce a été achetée
à un homme privé de Lindos comme provenant de
l’acropole.
*1569 Fa: GD. Bouton de lotos en marbre blanc.
H 0.037, θρ. 0.015. La partie entourée du calice est
peinte en rouge; les sépales pointus, à arête médiane
peu élevée, ne présentent pas de traces de couleur;
ils sont au nombre de cinq. En bas se trouve un petit
trou, dans lequel on voit des traces d’oxyde, laissées
par une mince tige de bronze qui a supporté le bouton.
Probablement ce bouton, ainsi que le numéro suivant,
a fait partie du diadème d’une statue archaïque.
L’une des korés ioniennes trouvées sur ΓAcropole
d Athènes (Dickins, Catal. of the Aero-polis Muséum,
n° 670) est coiffée d’un diadème, dont le bord supéri-
eur a été décoré d’une série de boutons et de fleurs.
On y voit 14 petits trous, et dans cinq trous la tige
de bronze qui supportait l’ornement floral est encore
conservée. Cf. la tête d’Athéna sur un vase à figures
noires du style d’Amasis: Graef, Die antiken Vasen
von der Akropolis, II, pl. 59, n° 923 e (Eph. 1886,
pl. 8, n° 3, p. 128; Reichel, Homerische Wafjen, 1894,
p. 128, fig. 53) et une tête de déesse sur un cratère
attique à figures rouges de style archaïque conservé
dans le Musée National de Copenhague: CYA, fasc.
III, pl. 129, fig. 1 d. Un diadème orné de fleurs d’une
forme différente se voit dans une figurine en terre
cuite provenant de Parente: Studi e materiali, I,
p. 152, fig. 81.
1569 Fb. Semblable. H 0.038, ép. 0.016.
*1569 G: GD. Coulé de plomb qui paraît avoir
fixé à la base le tenon du dessous d’une statue de bronze.
Long. 0.064, larg. 0.049, θρ. θ·θ3ΐ· Le creux laissé
par le tenon a les dimensions suivantes: long. 0.052,
larg. 0.022, H 0.025. Le pain de plomb est percé,
dans le sens horizontal, d’un trou rond (D 0.008),
produit par un bâtonnet transversal fixé dans le tenon.
1569 H: GD. Deux pains de plomb semblables,
de forme moins précise, à peu près de la même grandeur
que le numéro précédent.
*1569 J: GD. Environ une dizaine de petits
fragments de bronze martelé, n’excédant guère la
grandeur de dix centimètres, paraissent provenir des
ailes d’une statue ailée, travaillée au repoussé. Les
fragments présentent des listeaux saillants qui ont
pu indiquer le contour des longues plumes. La
définition hypothétique que j’ai donnée de ces mor-
ceaux se base surtout sur l’un des fragments qui est un
peu plus grand que le reste (long. 0.12, larg. 0.094)
et qui a conservé le bord dentelé de trois plumes
contiguës (v. la fig. de la pl. 63). Le dessin schéma-
tique de ces plumes est rectiligne.
Figurines.
Nous avons fait observer plus haut que les figurines
en terre cuite finirent par l’emporter sur tout autre
genre d’ex-voto, et que ce développement est dû, en
grande partie, aux influences de l’île de Chypre qui ont
produit, à l’époque archaïque, une renaissance de l’art
du koroplaste (v. p. 25 sq.). Pour montrer combien
l’élément chypriote se fait valoir à Lindos, il suffit
de faire observer que dans la description suivante des
figurines en terre cuite antérieures au milieu du 6e
siècle, les styles grecs sont représentés par 59 numéros
(1860 — 1918), les styles chypriotes par 160 numéros
(1941 —2100). Le nombre des spécimens rapportés
à ces numéros est encore plus significatif: nous comp-
tons 79 figurines grecques sur 240 chypriotes. Si
l’on veut se former une idée juste sur la prédomi-
nance chypriote en ce qui concerne les figurines
destinées à servir d’ex-voto, il faut encore ajouter les
statuettes en pierre calcaire, nos 1584—1857, com-
prenant environ 700 exemplaires. D’autre part, les
figurines votives en bronze, qui jouent un rôle assez
considérable dans les sanctuaires du continent grec, p.