AVANT-PROPOS
Pendant les trois grandes campagnes (v. p. i),qui finirent par le déblaiement presque complet de l’acropole
de Lindos, je faisais au fur et à mesure nettoyer les milliers d’objets et de fragments mis au jour dans les
fouilles, je les déterminais et classifiais et j’en composais des descriptions succinctes. En même temps, la plupart
des pièces qui offraient quelque intérêt étaient dessinées par Mme Helvig Kinch (v. la préface du volume des
planches) ou photographiées, soit par mon collègue, feu le dr Kinch, soit par moi-même.
En 1905, après l’expiration du congé limité qui m’avait été accordé pour la participation aux fouilles,
j’ai quitté définitivement l’île de Rhodes qu’il ne m’a pas été possible de revoir plus tard. M. Kinch continua
seul les travaux jusqu’en 1914, occupé successivement par les fouilles de Vroulia h par diverses recherches,
surtout dans le territoire de Lindos, et aussi par des fouilles complémentaires et d’autres travaux sur l’acropole
même, dont je devais attendre les résultats avant d’aborder l’étude approfondie de la multitude de petits objets
traités dans ce volume. Entretemps, je m’occupais de divers travaux relatifs à nos fouilles, surtout du déchiffre-
ment, en partie difficile, de la Chronique du temple et de la publication de ce document épigraphique (v. p. 2).
Au seuil de la guerre, le 30 juillet 1914, M. Kinch, à son tour, quitta définitivement l’île de Rhodes. Peu
de temps après, il fut attaqué par une grave maladie, qui dura plusieurs années et finit par sa mort, le 26
août 1921 1 2 3.
J’avais l’intention d’aller à Constantinople en 1914 pour entreprendre un nouvel examen des objets que
nous avions expédiés, au fur et à mesure, de Lindos au Musée Ottoman. Ce projet fut anéanti par la guerre.
Je devais donc aborder l’étude dont j’avais été chargé par la Fondation Carlsberg, en me basant sur les notes
que j’avais apportées de Lindos, et, pour les trouvailles complémentaires faites après mon départ en 1905,
sur les notices de Kinch et sur les croquis et dessins de Mme Kinch. Pendant l’hiver 1919—1920, j’ai terminé
l’ébauche de ma description, que j’ai apportée, au printemps de 1920, à Constantinople afin de la comparer
avec les originaux conservés dans le musée. J’avais le bonheur de pouvoir compter sur la collaboration de mon
ami et collègue, le dr K. Friis Johansen, qui a participé, avec le plus grand désintéressement, à ce travail pen-
dant toute sa durée, et qui, en outre, a photographié un grand nombre d’objets que je n’avais pu ni photo-
graphier, ni faire dessiner pendant les fouilles. La direction du Musée Ottoman nous accorda toute facilité
d’études, de sorte qu’il nous était possible de travailler sans aucune interruption durant tout le temps de notre
séjour. J’exprime mes remerciements les plus sincères de cette libéralité.
Après mon retour de Constantinople s’imposa d’abord la reproduction d’un choix des dessins et des
photographies suffisamment grand et représentatif pour servir à la confection du volume des planches (cf. la
préface de ce volume). Les études spéciales qu’il fallait entreprendre, afin d’élucider certaines catégories des
matériaux très variés que j’avais à traiter, donnèrent lieu à la composition d’une petite série de monographies
sur plusieurs questions de nature différente, qui exigeaient d’être traitées séparément pour ne pas trop encombrer
la description des objets trouvés (v. p. 2 sq.). Entretemps, j’avais commencé la rédaction définitive du texte,
en tirant profit soit des notes prises à Constantinople, soit des matériaux de comparaison réunis pendant divers
voyages d’études. Au mois de juillet 1929, le manuscrit complet fut expédié à la maison Walter de Gruyter & Co.,
qui a mis le plus grand soin à l’impression, et qui, avec une obligeance parfaite, a tenu compte de tous mes
désirs relatifs à la forme sous laquelle devait se présenter cet ouvrage.
1 Voir Vroulia, par K. F. Kinch, Berlin (Georg Reimer, libraire-éditeur) 1914.
2 Voir la biographie de K. F. Kinch, par J. L. Heiberg, dans Bull, de l’acad. royale des sciences et des lettres de Danemark,
1921—1922, p. 37—45.
Pendant les trois grandes campagnes (v. p. i),qui finirent par le déblaiement presque complet de l’acropole
de Lindos, je faisais au fur et à mesure nettoyer les milliers d’objets et de fragments mis au jour dans les
fouilles, je les déterminais et classifiais et j’en composais des descriptions succinctes. En même temps, la plupart
des pièces qui offraient quelque intérêt étaient dessinées par Mme Helvig Kinch (v. la préface du volume des
planches) ou photographiées, soit par mon collègue, feu le dr Kinch, soit par moi-même.
En 1905, après l’expiration du congé limité qui m’avait été accordé pour la participation aux fouilles,
j’ai quitté définitivement l’île de Rhodes qu’il ne m’a pas été possible de revoir plus tard. M. Kinch continua
seul les travaux jusqu’en 1914, occupé successivement par les fouilles de Vroulia h par diverses recherches,
surtout dans le territoire de Lindos, et aussi par des fouilles complémentaires et d’autres travaux sur l’acropole
même, dont je devais attendre les résultats avant d’aborder l’étude approfondie de la multitude de petits objets
traités dans ce volume. Entretemps, je m’occupais de divers travaux relatifs à nos fouilles, surtout du déchiffre-
ment, en partie difficile, de la Chronique du temple et de la publication de ce document épigraphique (v. p. 2).
Au seuil de la guerre, le 30 juillet 1914, M. Kinch, à son tour, quitta définitivement l’île de Rhodes. Peu
de temps après, il fut attaqué par une grave maladie, qui dura plusieurs années et finit par sa mort, le 26
août 1921 1 2 3.
J’avais l’intention d’aller à Constantinople en 1914 pour entreprendre un nouvel examen des objets que
nous avions expédiés, au fur et à mesure, de Lindos au Musée Ottoman. Ce projet fut anéanti par la guerre.
Je devais donc aborder l’étude dont j’avais été chargé par la Fondation Carlsberg, en me basant sur les notes
que j’avais apportées de Lindos, et, pour les trouvailles complémentaires faites après mon départ en 1905,
sur les notices de Kinch et sur les croquis et dessins de Mme Kinch. Pendant l’hiver 1919—1920, j’ai terminé
l’ébauche de ma description, que j’ai apportée, au printemps de 1920, à Constantinople afin de la comparer
avec les originaux conservés dans le musée. J’avais le bonheur de pouvoir compter sur la collaboration de mon
ami et collègue, le dr K. Friis Johansen, qui a participé, avec le plus grand désintéressement, à ce travail pen-
dant toute sa durée, et qui, en outre, a photographié un grand nombre d’objets que je n’avais pu ni photo-
graphier, ni faire dessiner pendant les fouilles. La direction du Musée Ottoman nous accorda toute facilité
d’études, de sorte qu’il nous était possible de travailler sans aucune interruption durant tout le temps de notre
séjour. J’exprime mes remerciements les plus sincères de cette libéralité.
Après mon retour de Constantinople s’imposa d’abord la reproduction d’un choix des dessins et des
photographies suffisamment grand et représentatif pour servir à la confection du volume des planches (cf. la
préface de ce volume). Les études spéciales qu’il fallait entreprendre, afin d’élucider certaines catégories des
matériaux très variés que j’avais à traiter, donnèrent lieu à la composition d’une petite série de monographies
sur plusieurs questions de nature différente, qui exigeaient d’être traitées séparément pour ne pas trop encombrer
la description des objets trouvés (v. p. 2 sq.). Entretemps, j’avais commencé la rédaction définitive du texte,
en tirant profit soit des notes prises à Constantinople, soit des matériaux de comparaison réunis pendant divers
voyages d’études. Au mois de juillet 1929, le manuscrit complet fut expédié à la maison Walter de Gruyter & Co.,
qui a mis le plus grand soin à l’impression, et qui, avec une obligeance parfaite, a tenu compte de tous mes
désirs relatifs à la forme sous laquelle devait se présenter cet ouvrage.
1 Voir Vroulia, par K. F. Kinch, Berlin (Georg Reimer, libraire-éditeur) 1914.
2 Voir la biographie de K. F. Kinch, par J. L. Heiberg, dans Bull, de l’acad. royale des sciences et des lettres de Danemark,
1921—1922, p. 37—45.