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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0357
OBJETS ANTIQUES POSTÉRIEURS A L’AN 400 AV. J.-C.
Parmi les objets catalogués dans cette section, la
classe la plus nombreuse, et en même temps la plus
importante, est constituée par les figurines en terre
cuite trouvées ensemble dans un dépôt d’ex-voto
déclassés, situé dans le carré VII 8 (v. pl. i) et datant
du 3e siècle av. J.-C. Nous désignons cet ensemble
comme »petit dépôt d’ex-voto«; les objets qui en
faisaient partie sont reconnaissables aux sigles PD,
joints au numéro d’ordre. Pour les questions générales
touchant l’établissement et la date du dépôt, nous
renvoyons aux observations exposées plus haut
(p. 7 — 8, 22, 55 — 56), où l’on trouvera les renseigne-
ments nécessaires sur la situation, la forme et la
grandeur de la fosse creusée qui contenait les terres
cuites.
Les objets complets et les fragments mis au jour
dans cet endroit montaient au nombre de 851. Ce
nombre a plus tard été un peu réduit, parce qu’il a
été possible de recomposer plusieurs figurines brisées
en deux ou trois morceaux. Il n’y avait qu’un petit
nombre d’objets plus anciens entremêlés accidentelle-
ment au dépôt ; on les trouve registrés sous les numéros
d’ordre indiqués p. 56. Tous les autres datent de
l’époque même du dépôt et sont décrits ci-après.
Avec les figurines mentionnées, nous avons classé
tous les objets antiques postérieurs au commence-
ment du 4e siècle av. J.-C., provenant des trou-
vailles éparses qui ont été mises au jour un peu par-
tout sur l’acropole. Ici encore, les statuettes en terre
cuite jouent un rôle prédominant, les autres sortes
d’objets sont en effet peu importantes et peu nombreu-
ses. La composition du dépôt votif démontre avec
évidence que la coutume du public lindien d’offrir des
ex-voto à la déesse du sanctuaire avait pris au cours
du temps une forme qui comportait peu de variation :
pour les dédicaces conventionnelles et régulières les
figurines en terre cuite, y compris les bustes et les
protomes, avaient fini par supplanter presque totale-
ment tous les autres genres de dons votifs, même les
petites coupes en miniature, qui figuraient encore en
B 1 in k en b erg, Lindos, I.
nombre assez considérable dans le dépôt votif du
5e siècle.
Figurines en terre cuite.
Les ressemblances, techniques et autres, que
présentent entre elles les figurines mises au jour dans
le petit dépôt, sont d’une telle nature qu’on ne peut
douter qu’elles n’aient été fabriquées dans le même
atelier; les exceptions sont extrêmement rares, v.
nos 2892 et 3048. Or, étant donné qu’une seule fabrique
a fourni aux Lindiens, pendant l’époque du dépôt,
presque tous leurs ex-voto conventionnels de terre
cuite, il n’est pas possible de chercher l’endroit de
cette industrie en dehors de l’île, et probablement
il a été situé quelque part dans le territoire assez
étendu de Lindos. Si les figurines avaient été impor-
tées par le commerce, on s’étonnerait de voir une seule
fabrique représentée dans la trouvaille. De plus,
les figurines n’offrent avec celles qui proviennent
d’autres centres de fabrication qu’une ressemblance
générale, c’est-à-dire celle de l’époque, et certains types
ont un aspect local nettement prononcé. Tel est le
cas p. e. pour les statuettes d’Athéna que j’ai traitées
plus au long dans un mémoire particulier (v. p. 2).
Quant aux caractères généraux des terres cuites, je
me suis expliqué plus haut (p.38—40). Elles nous
font connaître une nouvelle province des arts hellé-
nistiques jusqu’ici non représentée dans nos musées.
Bien qu’en général elles n’atteignent pas la beauté
ni l’originalité des statuettes de Tanagra ou de Myrina,
elles ne sont pourtant dénuées ni de qualités artistiques,
ni d’intérêt archéologique. En embrassant l’ensemble
des ouvrages de la fabrique lindienne, on aperçoit au
premier abord qu’ils sont les créations d’un art déjà
vieilli, et qui ne s’est renouvelé qu’en partie. Certaines
statuettes sont inspirées de l’esprit du temps, dans
d’autres prévalent des traditions très anciennes.
Les représentations de divinités reflètent pour la
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Parmi les objets catalogués dans cette section, la
classe la plus nombreuse, et en même temps la plus
importante, est constituée par les figurines en terre
cuite trouvées ensemble dans un dépôt d’ex-voto
déclassés, situé dans le carré VII 8 (v. pl. i) et datant
du 3e siècle av. J.-C. Nous désignons cet ensemble
comme »petit dépôt d’ex-voto«; les objets qui en
faisaient partie sont reconnaissables aux sigles PD,
joints au numéro d’ordre. Pour les questions générales
touchant l’établissement et la date du dépôt, nous
renvoyons aux observations exposées plus haut
(p. 7 — 8, 22, 55 — 56), où l’on trouvera les renseigne-
ments nécessaires sur la situation, la forme et la
grandeur de la fosse creusée qui contenait les terres
cuites.
Les objets complets et les fragments mis au jour
dans cet endroit montaient au nombre de 851. Ce
nombre a plus tard été un peu réduit, parce qu’il a
été possible de recomposer plusieurs figurines brisées
en deux ou trois morceaux. Il n’y avait qu’un petit
nombre d’objets plus anciens entremêlés accidentelle-
ment au dépôt ; on les trouve registrés sous les numéros
d’ordre indiqués p. 56. Tous les autres datent de
l’époque même du dépôt et sont décrits ci-après.
Avec les figurines mentionnées, nous avons classé
tous les objets antiques postérieurs au commence-
ment du 4e siècle av. J.-C., provenant des trou-
vailles éparses qui ont été mises au jour un peu par-
tout sur l’acropole. Ici encore, les statuettes en terre
cuite jouent un rôle prédominant, les autres sortes
d’objets sont en effet peu importantes et peu nombreu-
ses. La composition du dépôt votif démontre avec
évidence que la coutume du public lindien d’offrir des
ex-voto à la déesse du sanctuaire avait pris au cours
du temps une forme qui comportait peu de variation :
pour les dédicaces conventionnelles et régulières les
figurines en terre cuite, y compris les bustes et les
protomes, avaient fini par supplanter presque totale-
ment tous les autres genres de dons votifs, même les
petites coupes en miniature, qui figuraient encore en
B 1 in k en b erg, Lindos, I.
nombre assez considérable dans le dépôt votif du
5e siècle.
Figurines en terre cuite.
Les ressemblances, techniques et autres, que
présentent entre elles les figurines mises au jour dans
le petit dépôt, sont d’une telle nature qu’on ne peut
douter qu’elles n’aient été fabriquées dans le même
atelier; les exceptions sont extrêmement rares, v.
nos 2892 et 3048. Or, étant donné qu’une seule fabrique
a fourni aux Lindiens, pendant l’époque du dépôt,
presque tous leurs ex-voto conventionnels de terre
cuite, il n’est pas possible de chercher l’endroit de
cette industrie en dehors de l’île, et probablement
il a été situé quelque part dans le territoire assez
étendu de Lindos. Si les figurines avaient été impor-
tées par le commerce, on s’étonnerait de voir une seule
fabrique représentée dans la trouvaille. De plus,
les figurines n’offrent avec celles qui proviennent
d’autres centres de fabrication qu’une ressemblance
générale, c’est-à-dire celle de l’époque, et certains types
ont un aspect local nettement prononcé. Tel est le
cas p. e. pour les statuettes d’Athéna que j’ai traitées
plus au long dans un mémoire particulier (v. p. 2).
Quant aux caractères généraux des terres cuites, je
me suis expliqué plus haut (p.38—40). Elles nous
font connaître une nouvelle province des arts hellé-
nistiques jusqu’ici non représentée dans nos musées.
Bien qu’en général elles n’atteignent pas la beauté
ni l’originalité des statuettes de Tanagra ou de Myrina,
elles ne sont pourtant dénuées ni de qualités artistiques,
ni d’intérêt archéologique. En embrassant l’ensemble
des ouvrages de la fabrique lindienne, on aperçoit au
premier abord qu’ils sont les créations d’un art déjà
vieilli, et qui ne s’est renouvelé qu’en partie. Certaines
statuettes sont inspirées de l’esprit du temps, dans
d’autres prévalent des traditions très anciennes.
Les représentations de divinités reflètent pour la
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