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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0056
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OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES

Fibules.
Les fibules constituent la classe la plus nombreuse
parmi les objets des temps archaïques trouvés à Lindos.
Dans la description suivante j’ai pu registrer non
moins de 1592 spécimens (v. ci-après, p. 74), sans
compter les fragments dont la forme originelle était
absolument indéterminable. Les exemplaires con-
servés jusqu’à nos jours ne représentent sans doute
qu’une petite fraction du nombre des fibules qui ont
été dédiées dans le sanctuaire lindien.
Pour toutes les questions générales concernant
les fibules, je renvoie à mon mémoire intitulé Fibules
grecques et orientales (Lindiaka V, Detkgl. danskeViden-
skabernes Selskab, historisk-jilologiske Meddelelser, XIII,
1, Copenhague 1926), qui sera cité dans ce chapitre
sous la forme abrégée CB, Fib. Dans ledit mémoire,
la plupart des types lindiens ont été classés sommaire-
ment avec les matériaux de nature apparentée, prove-
nant d’autres régions du monde grec et de l’Orient.
Lieux de Les couches archaïques de l’acropole
trouvaille. (v. ci-dessus, p. 6) ont fourni un peu plus
que la moitié du nombre total de nos fibules. Il
faut signaler particulièrement que tous les types
principaux étaient représentés dans ces couches
anciennes. Une quantité également très considé-
rable provient des terrains souvent remaniés qui
couvraient les parties de l’acropole situées en dehors
des limites anciennes du sanctuaire. Parmi les lieux de
trouvaille il faut signaler encore les tranchées ouvertes
sur le versant occidental de l’acropole (Kopria, v.
p. 57 sq.). On serait disposé à admettre que les
fibules mises au jour en cet endroit (nombre total: 73
spécimens) avaient d’abord leur place dans le sanc-
tuaire de la déesse, et qu’elles ont été jetées d’en haut
avec des remblais, d’autant plus qu’elles apparte-
naient aux mêmes types que celles qui proviennent
des couches archaïques de l’acropole. Au contraire,
les fouilles faites dans la cavité du rocher située dans

le carré IX 7 (v. pl. 1), où le grand dépôt d’ex-voto
fut mis au jour, n’ont donné qu’environ une trentaine
de fibules, et tous les spécimens trouvés là étaient extra-
ordinairement défectueux: évidemment, les fibules
ne faisaient pas partie du dépôt proprement dit (v.
p. 52). Nous verrons plus loin que ces indications
ne sont pas dépourvues d’intérêt au point de vue
chronologique.
Il ressort des observations que nous venons
d’exposer sur les lieux de trouvaille, que les circons-
tances n’ont pas été favorables pour la conservation
des petits objets en métal dont nous nous occupons
ici. On a rarement trouvé une pièce complète, sauf
les fibules miniature dont la petitesse facilitait la
conservation. Souvent, la partie la plus solide de
l’objet a seule échappé à la destruction.
Toutes les fibules dont nous n’avons
. . v Matière.
pas spécialement indique la matière sont
en bronze. L’emploi d’autres métaux est une ex-
ception assez rare (v. CB, Fib., p. 34 sq.). Si l’or
et l’argent font défaut dans nos trouvailles, il faut
cependant prendre en considération la valeur de la
matière: au lieu de rejeter simplement les fibules
en or ou en argent, on aura préféré de les refondre
au profit de la déesse, procédé bien connu et men-
tionné dans les inscriptions de divers sanctuaires
grecs pour les ex-voto déclassés de matières préci-
euses. Les fouilles ont donné, au contraire, plusieurs
fibules en fer. Bien que la nature du métal ait eu
pour conséquence qu’elles sont toutes d’une conser-
vation médiocre, on a pourtant pu observer que
les fragments dont on pouvait déterminer la forme
appartiennent à un petit nombre de types étroite-
ment apparentés (v. n° 52). Quelques fibules impor-
tées d’Italie et de la Sicile ont été composées de piè-
ces d’os mises ensemble sur un fil métallique, en bronze
ou en fer (n° 103). Soit dans ces fibules, soit dans
d’autres qui ont été importées surtout de Thessalie
(v. nos 80, 82, 85), on observe des,creux pratiqués pour
 
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