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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0032
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INTRODUCTION

24

Disposition de l’ouvrage.
Les observations qui précèdent auront donné la
clef des principes qui ont servi de base à la classi-
fication des matières contenues dans ce volume. Cette
classification suit autant que possible les étapes
principales de l’histoire du sanctuaire, telle que les
fouilles nous l’ont révélée. En même temps nous
essayons de traiter sous la même rubrique les objets
qui proviennent de la même trouvaille d’ensemble.
Nous avons donc établi ces catégories principales:
I, Objets néolithiques et mycéniens.
II, Objets des premières époques archaïques.
III, Objets datant de la période 525-—400 avant
J--c.
IV, Objets antiques postérieurs à l’an 400 avant
J.-C.
La plupart des objets classés dans II proviennent
des couches archaïques. Ceux du IIIe groupe ont été
trouvés pour la plupart dans le grand dépôt d’ex-voto.
Dans le IVe groupe figurent surtout les trouvailles
faites dans le petit dépôt votif. Afin de ne pas séparer
les matières de même date et intimement liées entre
elles, il a fallu traiter dans le groupe III non seulement
les objets tirés du grand dépôt, mais aussi les objets
contemporains ou apparentés mis au jour en d’autres
endroits. Nous avons p. e. trouvé plusieurs exem-
plaires de la même statuette en terre cuite, tirés du
même moule, soit dans le grand dépôt, soit dans les
remblais souvent bouleversés d’autres parties de
l’acropole. La même observation est valable aussi
pour les autres groupes que nous avons établis.
Pour cette raison, nous avons ajouté aux numéros
d’ordre les sigles CA, GD, PD pour indiquer que les
objets décrits sous les numéros munis de cette marque
proviennent respectivement des couches archaïques,
du grand dépôt et du petit dépôt. Les mêmes signa-
tures ajoutées entre crochets (—) indiquent qu’une
partie des objets compris sous le numéro ainsi mar-
qué ont été trouvés dans les endroits susdits et une
autre partie ailleurs.
Aperçu historique du mobilier votif.
Ex-voto et objets Les objets traités dans ce volume
laissés par hasard, doivent en général être regardés
comme des ex-voto consacrés à la déesse lindienne.
Il va sans dire que les fouilles ont pu mettre au jour
aussi des objets abandonnés fortuitement, mais je
crois qu’on peut faire abstraction de cette catégorie
qui en tout cas ne peut pas être très nombreuse. Les
trouvailles préhistoriques seules sont à mon avis
susceptibles d’une telle explication. En effet, rien ne

plaide en faveur de l’hypothèse qu’elles représen-
teraient des dons votifs, tandis que pour les temps
historiques les trouvailles sont de beaucoup plus
nombreuses, comprenant de grandes séries homogènes
qui ne sauraient être laissées là par hasard. Les
débris de charbons et d’ossements d’animaux ont
été expliqués plus haut (p. n—12).
Les trouvailles faites dans le sanctuaire lindien se
rangent donc avec celles des autres sanctuaires grecs.
Elles comprennent exclusivement des choses qu’on
a pu dédier à la déesse et qui ont eu un certain rapport
à elle. Pour cette raison les ex-voto permettent aussi
de tirer certaines conclusions sur la nature de cette
déesse.
Quant aux premières époques ar- Ex-voto des cou-
chaïques, c’est-à-dire le temps avant ches archaïques,
le milieu du 6e siècle, les objets qui ont pu servir à
l’usage pratique sont prédominants. On a offert à
la déesse les mêmes choses dont on se servait soi-
même dans la vie journalière. Pour la coutume de
dédier de petites imitations des objets réels, cou-
tume qui n’est encore qu’à ses débuts, voir les obser-
vations qui feront suite.
Le mobilier votif de cette époque comprend
d’abord des parures: citons surtout les fibules qui
figurent à Lindos dans un nombre plus grand que dans
les autres sanctuaires grecs x. Rappelons à ce sujet
un passage d’Hérodote mentionnant la coutume
des Éginètes de dédier aux déesses Damia et Auzésia
des épingles (περόναι) qui servaient à retenir le
vêtement1 2. En fait de parures, les anciennes cou-
ches contenaient encore des perles, des pendeloques,
des anneaux, des bracelets, des boutons, des épingles,
etc. Une autre catégorie d’ex-voto archaïques est
constituée par les objets qui servaient à l’ouvrage
des femmes: quenouilles, fuseaux, fusaïoles, pesons
de métier, aiguilles à coudre, navettes, alênes et poin-
çons. Plusieurs objets ont servi à divers usages
personnels: miroirs, pincettes, rasoirs, styles, manches
en os, sandales, instruments de musique, astragales
et pièces à jouer, pierres gravées. Un groupe relative-
ment peu nombreux comprend les armes: casques,
cuirasses, jambières, boucliers, épées, pointes de
lances et de flèches, harnachements de cheval. On
a trouvé aussi de petits restes en métal qui ont fait
partie de meubles et de choses semblables: clous,
1 II faut cependant noter que, dernièrement, les sanctuaires
d’Ialysos (v. BCH 1924, p. 514) et de Pherai (v. Blinkenberg,
Fibules, p. 291) paraissent avoir fourni un nombre égal, ou même
supérieur, de fibules.
2 V. Hérod. 5,88; cf. Blinkenberg, op. c., p. 19 sq. Dans le
culte d’Égine il ne s’agit pas de fibules, mais des épingles droites
destinées au même usage (v. nos nos 309 sq.), comme le fait voir
aussi le conte rapporté par Hérodote sur l’action violente des
femmes athéniennes.
 
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