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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0358
675
OBJETS ANTIQUES POSTÉRIEURS A L’AN 400 AV. J.-C.
676
plupart les créations de la grande sculpture des
5e—4e siècles. Les statuettes de femmes mortelles
sont en grande partie du pur genre; mais à côté de
celles-ci, il y a d’autres figurines qui conservent encore,
sous une forme tant soit peu remaniée, la compo-
sition rigide de l’art d’un passé lointain (nos 2944,
2951, 2956, 3049, 3051, etc.).
La terre qui a servi à la fabrication est de couleur
chamois ou brun gris clair et le plus souvent d’une
cuisson imparfaite; elle ressemble beaucoup à celle
dont nous avons plus haut (p. 524) constaté l’emploi
dans certaines imitations, sans doute locales, des
anciennes statuettes ioniennes. Le devant seul
est moulé, le revers formé d’une simple plaque d’argile
légèrement convexe. Les figurines sont creuses
d’en bas; par conséquent on n’a pas eu besoin de
pratiquer une ouverture particulière au dos. La
face antérieure est enduite d’une couverte blanche
assez épaisse et de bonne qualité, qui a bien conservé
la terre peu solide, mais qui a eu d’autre part l’incon-
vénient de faire disparaître en grande partie les
détails exprimés dans le moule. En revanche, d’autres
détails ont été rendus par la peinture appliquée sur
l’enduit crayeux. On a employé les couleurs suivantes :
rouge brun\ cheveux, bouche; collier, bracelet, etc.;
cuisses velues de Pan (n° 2888);
rose, base, détails du siège des figurines assises,
peau nue des personnages mâles, y compris les petits
garçons et même les enfants au maillot; joues des
protomes; détails divers; plus rarement on trouve
d’autres nuances rouges ou brunâtres, p. e. un rouge
violacé (n° 3037) et un brun violacé (n° 3110);
'jaune·, cheveux (n° 2904);
noir\ quelquefois employé pour indiquer les yeux,
la barbe ou d’autres détails (décor du bouclier: nos2868,
2868 b, 2870; hydrie: n° 3006);
bleu clair·, collier (nos 3117 et 3138 &), diadème
(nos 2880 et 3134), aile d’une figurine d’Éros (n° 2899).
La base a le plus souvent le devant plan, tandis que
par ailleurs son contour est courbe. Dans quelques
cas, la forme courbe se continue aussi sur le devant.
Nous n’avons pas cru nécessaire d’indiquer cette
petite différence pour chaque figurine dont la base
est conservée, d’autant plus que pour les spécimens
figurés par le dessin nos planches donneront assez
d’informations sur ce détail. Dans la description
suivante nous ne signalerons que les formes plus rares
de la base (à deux tores, séparés par une gorge ou
par une zone plane, etc.).
Les terres cuites qui se trouvent registrées ci-
après avec le simple numéro d’ordre (sans les sigles
PD), et qui proviennent des trouvailles éparses faites
en divers endroits de l’acropole, sont d’un caractère
moins homogène que celles dont nous venons de
traiter. D’abord il y en a qui présentent le style
du 4e siècle, et qui remontent, par conséquent, à
l’espace de temps intermédiaire entre les deux dépôts
d’ex-voto: v. nos 2884, 2897, 2923, 2928, 2942, 2948,
2949, 2962, 2963, 3059, 3083. (Il faut bien distinguer
ces statuettes d’avec celles qui nous font voir la
persistance tardive, maintenue par les traditions
d’atelier, de types anciens; v.,p.e., nos29i8 et 2944sq.).
Parmi les autres figurines, qui sont approximative-
ment contemporaines du petit dépôt, on distingue
quelques-unes qui présentent des particularités
techniques étrangères à la série que nous avons
rapportée à la fabrique de Lindos. Certaines d’entre
elles ont une ouverture plus ou moins grande prati-
quée au revers, soit circulaire ou ovale (nos 2886,
2916, 2950), soit rectangulaire (nos 2976, 2996, 3027,
3048). D’autres sont modelées à la main: nos 2869,
2904 (?), 2984. Sur la qualité de la terre je ne saurais
m’expliquer avec certitude que dans les cas où elle
diffère beaucoup de celle qui a été employée par les
ateliers lindiens, v., p. e., nos 2892, 2898, 2938, 2939,
2964. Dans toutes les figurines mentionnées il faut
sans doute voir des pièces importées. Il sera permis
de rapporter celles que j’ai citées en dernier lieu aux
ateliers d’Asie Mineure; la provenance des autres
me paraît plus ou moins incertaine.
A en juger par nos trouvailles, la coutume de
dédier des figurines en terre cuite à la déesse lindienne
paraît avoir diminué en importance après l’époque
représentée par le petit dépôt. Du moins, les fouilles
n’ont mis au jour aucune classe de statuettes qu’on
pourrait rapporter aux temps postérieurs. Il y a
pourtant lieu de rappeler que les koroplastes de Lindos
ont pu continuer pendant un espace de temps assez
considérable la fabrication des figurines de modèle
ancien. Elle a probablement pris fin à quelque point
de la période hellénistique, mais nous ne disposons
pas des moyens nécessaires pour déterminer d’une
manière plus précise la fin de cette industrie.
Divinités et personnages mythiques.
Athéna.
*2866 PD. Figurine debout, au repos; même
attitude à peu près que Winter, Tyfien, II, p. 176,
n° 5. Le genou droit est fléchi; la main droite baissée
tient une phiale, la gauche est appuyée sur le bord
d’un bouclier. Cheveux flottants; diadème haut.
Himation couvrant le bras et l’épaule gauches, retom-
bant sur le dos et ramené en avant sur la hanche
droite de manière à couvrir la partie inférieure du
corps (jusque sous la poitrine) et les jambes. La
poitrine paraîtrait découverte et de forme masculine,
ce qui est dû probablement à la médiocrité de l’exé-
OBJETS ANTIQUES POSTÉRIEURS A L’AN 400 AV. J.-C.
676
plupart les créations de la grande sculpture des
5e—4e siècles. Les statuettes de femmes mortelles
sont en grande partie du pur genre; mais à côté de
celles-ci, il y a d’autres figurines qui conservent encore,
sous une forme tant soit peu remaniée, la compo-
sition rigide de l’art d’un passé lointain (nos 2944,
2951, 2956, 3049, 3051, etc.).
La terre qui a servi à la fabrication est de couleur
chamois ou brun gris clair et le plus souvent d’une
cuisson imparfaite; elle ressemble beaucoup à celle
dont nous avons plus haut (p. 524) constaté l’emploi
dans certaines imitations, sans doute locales, des
anciennes statuettes ioniennes. Le devant seul
est moulé, le revers formé d’une simple plaque d’argile
légèrement convexe. Les figurines sont creuses
d’en bas; par conséquent on n’a pas eu besoin de
pratiquer une ouverture particulière au dos. La
face antérieure est enduite d’une couverte blanche
assez épaisse et de bonne qualité, qui a bien conservé
la terre peu solide, mais qui a eu d’autre part l’incon-
vénient de faire disparaître en grande partie les
détails exprimés dans le moule. En revanche, d’autres
détails ont été rendus par la peinture appliquée sur
l’enduit crayeux. On a employé les couleurs suivantes :
rouge brun\ cheveux, bouche; collier, bracelet, etc.;
cuisses velues de Pan (n° 2888);
rose, base, détails du siège des figurines assises,
peau nue des personnages mâles, y compris les petits
garçons et même les enfants au maillot; joues des
protomes; détails divers; plus rarement on trouve
d’autres nuances rouges ou brunâtres, p. e. un rouge
violacé (n° 3037) et un brun violacé (n° 3110);
'jaune·, cheveux (n° 2904);
noir\ quelquefois employé pour indiquer les yeux,
la barbe ou d’autres détails (décor du bouclier: nos2868,
2868 b, 2870; hydrie: n° 3006);
bleu clair·, collier (nos 3117 et 3138 &), diadème
(nos 2880 et 3134), aile d’une figurine d’Éros (n° 2899).
La base a le plus souvent le devant plan, tandis que
par ailleurs son contour est courbe. Dans quelques
cas, la forme courbe se continue aussi sur le devant.
Nous n’avons pas cru nécessaire d’indiquer cette
petite différence pour chaque figurine dont la base
est conservée, d’autant plus que pour les spécimens
figurés par le dessin nos planches donneront assez
d’informations sur ce détail. Dans la description
suivante nous ne signalerons que les formes plus rares
de la base (à deux tores, séparés par une gorge ou
par une zone plane, etc.).
Les terres cuites qui se trouvent registrées ci-
après avec le simple numéro d’ordre (sans les sigles
PD), et qui proviennent des trouvailles éparses faites
en divers endroits de l’acropole, sont d’un caractère
moins homogène que celles dont nous venons de
traiter. D’abord il y en a qui présentent le style
du 4e siècle, et qui remontent, par conséquent, à
l’espace de temps intermédiaire entre les deux dépôts
d’ex-voto: v. nos 2884, 2897, 2923, 2928, 2942, 2948,
2949, 2962, 2963, 3059, 3083. (Il faut bien distinguer
ces statuettes d’avec celles qui nous font voir la
persistance tardive, maintenue par les traditions
d’atelier, de types anciens; v.,p.e., nos29i8 et 2944sq.).
Parmi les autres figurines, qui sont approximative-
ment contemporaines du petit dépôt, on distingue
quelques-unes qui présentent des particularités
techniques étrangères à la série que nous avons
rapportée à la fabrique de Lindos. Certaines d’entre
elles ont une ouverture plus ou moins grande prati-
quée au revers, soit circulaire ou ovale (nos 2886,
2916, 2950), soit rectangulaire (nos 2976, 2996, 3027,
3048). D’autres sont modelées à la main: nos 2869,
2904 (?), 2984. Sur la qualité de la terre je ne saurais
m’expliquer avec certitude que dans les cas où elle
diffère beaucoup de celle qui a été employée par les
ateliers lindiens, v., p. e., nos 2892, 2898, 2938, 2939,
2964. Dans toutes les figurines mentionnées il faut
sans doute voir des pièces importées. Il sera permis
de rapporter celles que j’ai citées en dernier lieu aux
ateliers d’Asie Mineure; la provenance des autres
me paraît plus ou moins incertaine.
A en juger par nos trouvailles, la coutume de
dédier des figurines en terre cuite à la déesse lindienne
paraît avoir diminué en importance après l’époque
représentée par le petit dépôt. Du moins, les fouilles
n’ont mis au jour aucune classe de statuettes qu’on
pourrait rapporter aux temps postérieurs. Il y a
pourtant lieu de rappeler que les koroplastes de Lindos
ont pu continuer pendant un espace de temps assez
considérable la fabrication des figurines de modèle
ancien. Elle a probablement pris fin à quelque point
de la période hellénistique, mais nous ne disposons
pas des moyens nécessaires pour déterminer d’une
manière plus précise la fin de cette industrie.
Divinités et personnages mythiques.
Athéna.
*2866 PD. Figurine debout, au repos; même
attitude à peu près que Winter, Tyfien, II, p. 176,
n° 5. Le genou droit est fléchi; la main droite baissée
tient une phiale, la gauche est appuyée sur le bord
d’un bouclier. Cheveux flottants; diadème haut.
Himation couvrant le bras et l’épaule gauches, retom-
bant sur le dos et ramené en avant sur la hanche
droite de manière à couvrir la partie inférieure du
corps (jusque sous la poitrine) et les jambes. La
poitrine paraîtrait découverte et de forme masculine,
ce qui est dû probablement à la médiocrité de l’exé-