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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0114
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OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES

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type, provenant de localités différentes: Égypte,
Macédoine, Bulgarie, Dalmatie, Bosnie, Olympie; v.
Olympia, IV, nos 1029—1030; AM 1896, p. 6; AA 1905,
p. 18, fig. 5; WMB V, p. 250; VI, p. 148 sq.; VIII,
p. 6 sq.; IX, p. 95; cf. Jb 1912, p. 339 sq., Beilage
15—16; B. D. Filow, Die archaische Nekropole von
Trebenischte (1927), p. 80 sq.; AA 1917, p. 62, fig. 7
(de provenance inconnue); le Musée National de
Copenhague possède un exemplaire très joli du même
type de casque, figuré Le Musée IV (1907), p. 40
(également de provenance inconnue). Il semble
que cette espèce de casque était moins usitée dans la
Grèce propre, mais on n’est pas encore suffisamment
informé pour en écrire l’histoire. Des monuments
figurés des 8e—-7e siècles en font voir le prototype
et le premier développement, v., p. e., Perrot, III,
P· 775> fig· 547: patère d’ Amathous; Conze, Meli-
sche Thongefafie, pl. 3: le guerrier à gauche1. Pour
l’origine du type ces exemples nous renvoient à la
partie orientale du monde grec, ce qui n’est pas con-
tredit par le fait que le même casque s’est répandu
au nord des Balkans et jusqu’en Étrurie (v. Martha,
L’art étrusque, fig. 341). Il descend au 5e siècle et
peut-être même au 4e, car il apparaît, muni de son
panache, encore sur les monnaies du dynaste macé-
donien (?) Bastareus (BCH 1881, p. 329; cf. Head,
Historia nummorum, 2. éd., p. 237). Le bord de
l’exemplaire lindien présente une nervure en re-
poussé et une série continue de rivets dont les têtes
sont en saillie à l’extérieur tandis qu’à l’intérieur ils
ne dépassent pas la paroi du casque. Les rivets des
autres casques conservés du même type ainsi que des
casques corinthiens sont disposés de la même façon:
évidemment, ils ont servi à fixer le bord du rembour-
rage de cuir replié en dehors et limité par la nervure.
Cette bordure des casques est souvent rendue avec
soin sur les vases peints archaïques. Plus tard, on
l’a abandonnée: au lieu de rivets véritables le bord
des casques présente une série de petites bosses ou
d’autres bordures purement ornementales (cf. n°
566). Le rembourrage du casque a été remplacé par
une calotte d’étoffe ou de cuir, portée séparément
(v. AD, I, pl. 10; Furtwaengler-Reichhold, pl.
116—117 et 123), cf. Jb 1912, p. 337.
1 Son adversaire porte un casque d’une forme déjà sensible-
ment modifiée, à échancrures triangulaires pour les yeux, qu’il ne
faut pas confondre avec le type en question, comme l’ont fait Furt-
waengler dans son mémoire sur la statue étrusque en »poros«
(AM .1896) et d’autres. On trouve cette forme modifiée, d’où s’est
développé le casque corinthien, sur l’amphore de Hymettos (Jb
1887, pl. 5) et d’autres monuments cités par M. Furtwaengler.
Enfin, le vase de Melos nous donne aussi l’image d’un casque corin-
thien, placé en bas entré les deux guerriers comme prix de combat :
on dirait que le peintre a voulu étaler des échantillons des diverses
formes de casques qui lui étaient familières.

Les deux types de casques dont nous venons de
parler gardaient toujours les couvre-joues fixes. Les
couvre-joues mobiles, dont nous avons trouvé un
certain nombre (nos 571—577), doivent provenir de
casques d’un genre différent. Il y en a qui ont été
découverts dans les couches archaïques, d’autres font
partie du grand dépôt d’ex-voto: ils appartiennent,
par conséquent, à la période un peu avant et un peu
après le milieu du 6e siècle. Le casque attique n’entre
pas en ligne de compte, pour deux raisons: les monu-
ments de ce temps-là le représentent le plus souvent
sans couvre-joues ou muni de couvre-joues fixes (v.,
p. e., Rumpf, Chalkidische Vasen, pl. 121; Athéna
tient quelquefois le casque par le couvre-joue, qui
va bien dans la main), et il n’apparaît jamais, à ce
que je sache, dans les représentations figurées archa-
ïques de la partie orientale du monde grec. De plus,
les couvre-joues lindiens sont trop larges pour le
casque attique qui laissait l’oreille à découvert.
Mais il existait un autre genre de casque, type dit
ionien, dont aucun exemplaire ne paraît conservé,
mais qui nous est pourtant relativement bien connu
par les monuments figurés. Ceux-ci nous présentent
diverses variations du type commun. Aux représen-
tations fournies par les bas-reliefs en bronze (AD,
II, pl. 14), par les sarcophages de Klazomenai (pp.
cit., I, pl. 46, 4; Monum. dell’inst. XI, pl. 53; JHSt.
1883, pl. 31) et par différents genres de vases (voir
ci-après, n° 2618; BCH 1893, p. 428, pl. 18: dinos
ionien du Musée du Louvre; AD, II, pl. 21, n° 3:
fragment trouvé à Defenneh), il faut ajouter le grand
nombre des petits aryballes en terre cuite et en faïence
égyptienne représentant une tête de guerrier casquée
(v. les exemples cités dans MA XIV, p. 270 sq.). En
étudiant, au point de vue chronologique, les monu-
ments cités, on arrive à la conclusion que le couvre-
joue mobile représente une invention du monde ionien
qui remonte au commencement du 6e siècle au moins.
La partie orientale de l’Asie Mineure a créé différentes
inventions analogues (cf. Hérod. 1, 171; Strab. 14, 661).
On en connaît aussi des exemples ioniens d’une époque
plus récente, p. e. sur le monument aux Néréides,
conservé dans le British Muséum, v. BMC, Sculpture,
II, p. 15, n° 859 = Monum. dell’inst. X, pl. 13, A;
Brunn-Bruckmann, Denkmaeler griechischer und
roemischer Skulptur-, pl. 216 et 217. A la différence du
casque attique, le couvre-joue ionien protégeait aussi
l’oreille et atteignait une largeur qui correspond bien
aux exemplaires lindiens conservés. L’échancrure
pour la bouche qu’on trouve dans la plupart de
ceux-ci, apparaît aussi sur le vase cité de Defenneh,
sur le dinos ionien du Louvre et sur une monnaie de
Phokaia (BMC, lonia, pl. 5, n° 22). La rosace déco-
rative du couvre-joue n° 571 se retrouve sur un ary-
 
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