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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (2, Inscriptions ; 1) (Nos. 1 - 281) — Berlin: De Gruyter, 1941

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https://doi.org/10.11588/diglit.52557#0057
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ACROPOLE DE LINDOS: N° 1

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L’ensemble Si l’on veut essayer de se faire une
de la liste {j^e sur l’ensemble de la liste des prêtres
d’Athana, il faut prendre son point de départ dans
les trois grandes dalles FGH. Placées l’une sur l’autre,
ces dalles formaient un tout cohérent, couronné d’une
corniche (H 0.075) et divisé, moyennant de doubles
lignes finement incisées, en trois colonnes verticales.
La hauteur totale (2 m. 275, plus un socle probable-
ment peu haut) était évidemment réglée sur la portée
de la vue normale1. Ce grand ensemble fut constitué
en 170, à l’époque où l’île de Rhodes se trouvait à
son apogée, et se montra suffisant pour 124 ans. A
l’époque où la surface des trois dalles était entièrement
occupée par les noms gravés successivement sur la
pierre, l’aisance des Rhodiens avait déchu, et peut-être
aussi l’espace, auquel la grande liste avait été sans
doute adaptée (v. plus bas), ne permettait-il pas le
placement d’un monument épigraphique ultérieur de
la même grandeur. En tout cas, on choisit pour la
suite une stèle de dimensions plus modestes (/). La
partie conservée de celle-ci va de 46 A à 27 P. Il est
inconnu combien de temps on a continué sous cette
forme l’enregistrement des prêtres d’Athana, mais le
façonnement de J paraît prouver que l’an 27 P n’in-
dique pas la limite terminale du catalogue (v. plus
haut, p. 86).
Sur le début de la liste nous sommes mieux infor-
més. D’après les observations qui précèdent, il est
évident qu’elle a pris son commencement avec le
prêtre de l’an 406. Les parties du catalogue qui pré-
cèdent l’an 170 ont été d’une forme moins monu-
mentale que les trois dalles cohérentes FGH. Les
fragments conservés font voir qu’elles se composaient
de stèles comprenant une seule colonne. Le fragment
E, dont le bord est conservé en haut et des deux
côtés, est particulièrement instructif. Il a une largeur
de 0.56. L'inscription commence tout près du bord
gauche; à droite, les lignes se terminent à quelque
distance du bord. Il n’y a pas de marge indiquée par
une ligne incisée, ni à gauche ni à droite. Comme il
faut supposer pour cette partie de la liste l’emploi
des mêmes marques distinctives, qu’on voit sur les
fragments plus anciens A et B ainsi que sur les trois
dalles FGH, ces marques ont dû être gravées dans
l’espace libre des stèles attenantes à gauche. De plus,
les trous pratiqués dans le petit côté supérieur d’E
font voir que cette stèle était prolongée en haut par
une autre, qui avait sans doute la même largeur. Un
simple calcul de l’espace qu’exigeait l’enregistrement
des 236 prêtres précédant le commencement d’E (c’est-
1 II va sans dire qu’on prenait généralement soin d’un tel
placement, bien qu’il en soit rarement question dans les inscrip-
tions, v. p. e. BCH 1924 p. 80 B 1. 25-26: φανερώς, δθεν δυνή-
σονται έστηκότες άναγινώσκειν (ci. ρ. 88 η. 4).

à-dire l’an 170), donne pour résultat qu’on avait besoin
de trois séries verticales de stèles à une seule colonne
et possédant approximativement la même largeur qu’E.
En faisant ce calcul, il faut tenir compte du fait que
sur les fragments les plus anciens de la liste les lettres
et les intervalles des lignes étaient moins hauts que
dans les parties postérieures. De plus, il faut prendre
en considération que l’adoption commence à apparaître
dans E, et que l’enregistrement du nom d’un prêtre
auquel est ajouté celui du père adoptif demande deux
lignes au lieu d’une seule. Les fragments A et B font
voir que dans les débuts de la liste la hauteur de 2 cm
environ suffisait pour chaque nom de prêtre; sur FGH
il fallait une hauteur moyenne de 51/4 à 6x/3. Dans les
parties intermédiaires auxquelles appartiennent les
fragments CDE, la hauteur variait de 2x/2 à 4 cm (cf.
le tableau de la p. 89). Enfin, l’ensemble des stèles,
pour être lisible jusqu’en haut, ne devait pas excéder
sensiblement la hauteur de 2 m 25 à 2 m 50.
On arrive ainsi au résultat que l’ensemble de la
liste des prêtres, de 406 à 47 A, se composait de deux
parties à peu près égales en ce qui concerne les dimen-
sions, à savoir
I, trois séries verticales et juxtaposées de stèles à
une seule colonne, et
II, trois dalles, placées l’une au-dessus de l’autre
et divisées chacune en trois colonnes (correspondant
aux trois séries de I).
II avait 2.275 de hauteur sur 1.50 env. de largeur.
Les dimensions de I étaient approximativement les
mêmes, la largeur probablement de quelques cm plus
grande.
Reste encore un problème. Cette Emplacement
grande liste des prêtres, dont j’ai de la liste-
ébauché la forme et l’étendue, où avait-elle sa place
dans l’antiquité? Bien qu’il soit plus facile de poser
cette question que d’y répondre, je crois pourtant
possible de donner une suggestion qui mérite d’être
prise en considération.
Lors de la découverte, les plaques FGH faisaient
partie d’un dallage médiéval déblayé tout près de
l’église Hagios Stephanos dans la ville moderne de
Lindos (v. plus haut, p. 64). Au même dallage apparte-
nait aussi le fragment B. Or, on ne se serait pas donné
la peine de placer là un tel fragment irrégulier: il faut
y voir plutôt le reste d’une stèle entière qu’on a es-
sayé plus tard d’enlever afin de l’employer ailleurs
comme pierre de construction, et qui par cette opéra-
tion a été brisée en plusieurs morceaux. Aux environs
de l’église furent trouvés encore les fragments C et E.
A et D ont été découverts dans des maisons privées
de Lindos, mais d’après ce que nous avons fait re-
marquer à propos de B, il serait permis de supposer
que ces deux fragments aient été emportés des alen-
 
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