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ACROPOLE DE LINDOS: 160
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160. Moitié droite d’un bouclier rond bombé, à
revers plat. Marbre blanc à gros grains (de Naxos ou
de Paros?). Tr. VII 9. H cons. 0.532, L cons. 0.248,
É max. 0.093. Le devant est finement aplani, le revers
préparé à joint; pas de trous de goujon. Le bord droit
est conservé par endroits. Gravure soignée du début
du 2e s.; apices. HL variant de 0.01 à 0.02, v. la fig.
— Le bouclier était probablement appliqué à un monu-
ment de victoire (proue d’un vaisseau? cf. Pseudo-
Aristid. 25,4: ed. Keil p. 73) ou à une maçonnerie
voisine. Cf. un bouclier complet, trouvé à Kamiros
(IG XII 1,700; SGDI 4122) et les fragments lindiens
nosi7i, 180, 187, 218, 226, 439, 451, 515, 516; à l’ex-
ception du n°2i8, ils sont tous de marbre blanc.
Rhodiens furent récompensés d’une partie du butin
(Liv. 37,31,6: Rhodios parte praedae et spoliis navali-
bus decoratos), et après avoir aidé les Romains à
traverser le détroit des Dardanelles, ils retournèrent
chez eux (Liv. 37,31,7). C’est à ce moment, je crois,
qu’il faut situer notre inscription, qui ne fait mention
que des sous-chefs; l’amiral en chef, Eudamos, aura
été honoré d’un monument particulier par l’État rho-
dien. — Hermann Lhiersch (Gôttinger Nachrichten
1931 P· 337'378) tient la Nike de Samothrake pour
une œuvre de Πυθόκριτος Τιμοχάριος, dédiée par les
Rhodiens à l’occasion des victoires d’Eudamos. Malgré
tout ce que cette hypothèse a de séduisant, elle me
paraît pourtant reposer sur une base trop faible.
vers [Ο δαμος ο Ροδι]ων
IÇ)O
[και τοι συμμ,αχοι
[νικασαντες τους ττολε]μιους εν τε ται
ττοτι Αντιοχον βασιλε[α παραταξει
5 [και ται των φρουρίων κ[αταλαμψει
[Αλιωι(?) και Αθαναιαι Λι]νδιαι και Διι Πολιει
[αγεμονευοντος εττ ι Λυκιας
[Αγησανδρου το[υ Ευδαμου
[αρχόντων δε τιων ττολιταν
ίο [τωνδε(?) Παμφιλιδα του Αριστοχειτου
[του Παμφιλιδα
[Τιμομαχου(?) του Τι[μοττολιος του
[Τι[,μομαχου
[Τηλεφου του Τ ηλεφου του
ΐ5 [Τ] ηλεφου
[-τον Αίχησιστρατου το[υ]
[Που] σαν ια
[-υοθεσιαν [δε]
[Δα]μοφωντο[ς]
2ο [εττ ιερεως τας Α]θανας
L’inscription paraît se rapporter aux événements
de l’an 190 (fin de la guerre contre Antiochos). Elle
serait donc à peu près contemporaine de la tablette
Maiuri (1925) n°22 et un peu plus ancienne que les
inscriptions Syll.3 619 et SGDI 3789. Pour les événe-
ments militaires de l’an 190, cf. van Gelder p. 138 sq.;
P-W Rh. p. 792 sq.
4. παρατάξει: probablement le combat naval de
Myonnesos, où le navarque rhodien Eudamos jouait
le rôle principal (Liv. 37,29,6). Le combat fini, les
160
5. καταλάμψει = καταλήψει; cf. παράλαμψιν Cl.
Rh. II p. 175 n°4 1. 8. Cf. Liv. 37,22,3 (an 190): tre-
decim ab Rhodo naves cum Pamphilida praefecto
.oppugnantibus regiis Daedala et quaedam alia
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ACROPOLE DE LINDOS: 160
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160. Moitié droite d’un bouclier rond bombé, à
revers plat. Marbre blanc à gros grains (de Naxos ou
de Paros?). Tr. VII 9. H cons. 0.532, L cons. 0.248,
É max. 0.093. Le devant est finement aplani, le revers
préparé à joint; pas de trous de goujon. Le bord droit
est conservé par endroits. Gravure soignée du début
du 2e s.; apices. HL variant de 0.01 à 0.02, v. la fig.
— Le bouclier était probablement appliqué à un monu-
ment de victoire (proue d’un vaisseau? cf. Pseudo-
Aristid. 25,4: ed. Keil p. 73) ou à une maçonnerie
voisine. Cf. un bouclier complet, trouvé à Kamiros
(IG XII 1,700; SGDI 4122) et les fragments lindiens
nosi7i, 180, 187, 218, 226, 439, 451, 515, 516; à l’ex-
ception du n°2i8, ils sont tous de marbre blanc.
Rhodiens furent récompensés d’une partie du butin
(Liv. 37,31,6: Rhodios parte praedae et spoliis navali-
bus decoratos), et après avoir aidé les Romains à
traverser le détroit des Dardanelles, ils retournèrent
chez eux (Liv. 37,31,7). C’est à ce moment, je crois,
qu’il faut situer notre inscription, qui ne fait mention
que des sous-chefs; l’amiral en chef, Eudamos, aura
été honoré d’un monument particulier par l’État rho-
dien. — Hermann Lhiersch (Gôttinger Nachrichten
1931 P· 337'378) tient la Nike de Samothrake pour
une œuvre de Πυθόκριτος Τιμοχάριος, dédiée par les
Rhodiens à l’occasion des victoires d’Eudamos. Malgré
tout ce que cette hypothèse a de séduisant, elle me
paraît pourtant reposer sur une base trop faible.
vers [Ο δαμος ο Ροδι]ων
IÇ)O
[και τοι συμμ,αχοι
[νικασαντες τους ττολε]μιους εν τε ται
ττοτι Αντιοχον βασιλε[α παραταξει
5 [και ται των φρουρίων κ[αταλαμψει
[Αλιωι(?) και Αθαναιαι Λι]νδιαι και Διι Πολιει
[αγεμονευοντος εττ ι Λυκιας
[Αγησανδρου το[υ Ευδαμου
[αρχόντων δε τιων ττολιταν
ίο [τωνδε(?) Παμφιλιδα του Αριστοχειτου
[του Παμφιλιδα
[Τιμομαχου(?) του Τι[μοττολιος του
[Τι[,μομαχου
[Τηλεφου του Τ ηλεφου του
ΐ5 [Τ] ηλεφου
[-τον Αίχησιστρατου το[υ]
[Που] σαν ια
[-υοθεσιαν [δε]
[Δα]μοφωντο[ς]
2ο [εττ ιερεως τας Α]θανας
L’inscription paraît se rapporter aux événements
de l’an 190 (fin de la guerre contre Antiochos). Elle
serait donc à peu près contemporaine de la tablette
Maiuri (1925) n°22 et un peu plus ancienne que les
inscriptions Syll.3 619 et SGDI 3789. Pour les événe-
ments militaires de l’an 190, cf. van Gelder p. 138 sq.;
P-W Rh. p. 792 sq.
4. παρατάξει: probablement le combat naval de
Myonnesos, où le navarque rhodien Eudamos jouait
le rôle principal (Liv. 37,29,6). Le combat fini, les
160
5. καταλάμψει = καταλήψει; cf. παράλαμψιν Cl.
Rh. II p. 175 n°4 1. 8. Cf. Liv. 37,22,3 (an 190): tre-
decim ab Rhodo naves cum Pamphilida praefecto
.oppugnantibus regiis Daedala et quaedam alia
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