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ACROPOLE DE LINDOS: 160

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Peraeae castella obsidione exemerunt. Pour φρούρια
(= castella), cf. n°i5i 1. 3 et 5; Syll.3 586 1. 6, etc.
7 sq. [άχεμονεύοντος] : les Rhodiens avaient pro-
bablement nommé un άχεμών επί Λυκίας en 190, ou
même avant. C’était sans doute 'Αγήσανδρος Εύδάμου,
nommé sur la tablette Maiuri (1925) n°22; en me
basant en partie sur les suggestions de Maiuri (1. c.)
et de Hiller v. Gaertringen (Gnomon 1926 p.197), je
propose de restituer cette inscription à peu près ainsi:
[ ό δείνα τού δεινός] αίρεθείς άχεμών | [επί των φρου-
ρίων (ou επί Δαιδάλων) ύπ]ό τον άγεμόνα τον | [επί
Λυκίας 'Αγήσα]νδρον Εύδάμου | [άριστεύσας έν ταϊς]
μάχαις πάσαις καί | [τιμαθείς υπό τού στρατο]ύ έν τώι
στρατοπέδωι | [στεφάνωι καί] πανοπλίαι | [θεοϊ]ς. II
faut tenir compte des faits que les lettres ont été le
plus serrées dans la 1. 5, le moins dans la 1. 3, et que
les 1. 6-7 ont été toutes courtes et incisées au-dessous
du milieu des autres. Pour l’emploi de la prép. υπό,
v. p. e. SGDI 3750 1. 75 et 3779 1. 7; nos3O3, 5 sq.,
420 a 10 etc. Selon Brandis, approuvé par Hiller v.
Gaertringen AM 1895 p. 386, άχεμόνες désigne »nicht
stàndige Beamte, sondern wechselnde, je nach der
Kriegslage bestellte Inhaber militarischer Kommandos
zum Schutz sei es des ganzen Landes, sei es einzelner
besonders exponirter Oertlichkeiten«.
8. 'Αγήσανδρος Εύδάμου (cf. la note précédente)
était sans doute fils de l’amiral célèbre. Il figure déjà
comme arbitre dans le litige de Samos et Priene, qu’on
rapporte à l’époque de 196-192, v. Syll.3 599,3. Son
père était, par conséquent, dans un âge avancé lorsqu’il
remporta les victoires de Side et de Myonnesos; après
l’an 190 il n’a pas laissé de traces certaines ni dans
la tradition littéraire, ni dans les inscriptions (abstrac-
tion faite de Syll.3 673 n. 9 et des Ευδάμειοι, vie. 264
l.io). Pour cette raison je crois impossible de l’identi-
fier, comme le veut v. Gelder (p. 148; cf. P-W Rh.
796,15), avec l’officier homonyme de la marine rho-
dienne, qui se trouvait en 168 à Tenedos en qualité
de αρχών άφράκτων, v. Liv. 44,28,3. Celui-ci était
plutôt un petit-fils de l’amiral.
9. άρχόντων: supplément incertain. Il s’agit pro-
bablement d’un terme désignant une charge d’officier
dans la marine rhodienne, cf. v. Gelder p. 252. La dis-
position des lignes ne permet de suppléer qu’un mot
relativement court. — πολιτάν: dans les lignes sui-
vantes sont nommés seulement les citoyens (non les
alliés) qui occupaient les charges en question.
10. L’officier nommé en premier lieu était probable-
ment Pamphilidas (st. 17, i), sous-chef de la flotte dans
la bataille de Side et ailleurs, v. Liv. 37,22,3. 23,8. 24,8.
25,3. La restitution proposée se recommande par le
fait que son grand-père s’appelait Pamphilidas: une
telle concordance serait tout à fait conforme aux cou-
tumes des Rhodiens. Puisqu’il s’agit d’un nom qui

n’est pas bien commun, il faut probablement identifier le
grand-père avec Παμφιλίδας Τελεσάρχου δ Φειδοκρά-
τευς, qui fut pr. d’A. vers 215 (vlp.; n°i3i c). Άριστό-
γειτος est un nom rare dans l’île de Rhodes. On ne
le connaît que par les timbres amphoriques (Nilsson
p. 382 n°97: pr. d’Halios) et l’inscription IG XII 1,45,
où il est aussi question de φυλακίδων τετρηρέων; mais
d’après les matériaux publiés, cette inscription pa-
raît dater du Ier s. (cf. SGDI 3782); vie. 252 1.167;
st.17, o. Selon notre manière de voir, le stratège Νικα-
γόρας Παμφιλίδα (vie. 151) aurait été frère du premier
Άριστόγειτος, v. st. 17, d et f.
12-19. Parmi les autres commandants rhodiens on
s’attendrait à voir figurer surtout Χαρίκλειτος, qui
participa à la bataille de Side (Liv. 37,23,8. 24,8) et fut
chargé du commandement d’une division navale station-
née à Patara et Megista pour empêcher Hannibal de
s’avancer vers l’ouest (Liv. 37,24,12); malheureusement
l’inscription n’a conservé que les noms des pères et
grands-pères des officiers qui entrent en considération.
12. La restitution proposée de Τιμομάχου doit être
regardée comme très douteuse, n’étant fondée que sur
la coutume onomastique mentionnée ci-dessus. Vu la
rareté extraordinaire du nom, il faut probablement
regarder deux hommes, mentionnés dans des inscrip-
tions datant de la fin du 3e ou du début du 2e s. et
provenant de la Peraia rhodienne (v. P-W Rh. 753,11),
comme proches parents (oncles?) de l’officier dont le
nom est perdu, à savoir Τιμασίπολις Τιμομάχου (SGDI
3761,17; 4262 a 49) et Διοσκουρίδας Τιμομάχου (SGDI
4262 a 48).
14-15. Τηλέφου τού Τηλέφου τού Τηλέφου: la resti-
tution est à regarder comme certaine. Pour les tradi-
tions mythiques qui liaient le héros homonyme à l’île
de Rhodes ou à la Peraia rhodienne, v. Chron. ED. I
B 48 sq. avec mon commentaire p. 365 sq. A l’époque
archaïque, un Τήλεφος Ίαλύσιος figure dans l’ins-
cription d’Abou Simbel, v. Syll.3 1 c. Par la suite,
l’emploi du nom paraît borné à une seule famille
lindienne, dans laquelle il passait, en revanche, de
père en fils, comme le fait voir notre inscription.
Attendu que les Rhodiens se servaient souvent pour
des missions diplomatiques d’hommes âgés, Telephos,
qui fut envoyé en 168 à Perseus, roi de Macédoine
(v. van Gelder p. 150; Polyb. 29,10,4), était peut-être
identique au sous-chef de l’an 190. D’autre part, si le
commandant de la flottille rhodienne envoyée à Scipio
Aemilianus en 147 s’appelait effectivement Telephos
(v. P-W Rh. 800,4), il a dû être fils de l’officier nommé
dans notre inscription.
17. Le nom du grand-père était soit Παυσανίας
soit Λυσανίας.
2i. On ne connaît pas les noms des prêtres d’Athana
des ans 190-187, vlp.
 
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