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https://doi.org/10.11588/diglit.22043#0447
284
ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. IL
d'Ance
CHAPITRE XXVIII.
Description de l'Hôtel d'Anceypne, fitue rue de Bourbon.
Hôtei ET Hôtel fut bâti en 1718 fur les defleins de M *** pour Mr. le Duc d'An-
V_> cezune, gendre de Mr. le Marquis de Torcy, qui l'occupe aujourd'hui.
Vlan du re^de-chaujfée. Planche première.
Le terrein de cet Hôtel eft de 12 toifes 1 pied de largeur dans œuvre : le principal
corps de logis eft entre cour & jardin5 les écuries, les remifes & les cuifines font fur la
rue, & fituées d'une manière fort ingénieufe, fans occuper beaucoup de place, de forte
que la diftribution de ces bâtimens efl bonne à mettre en pratique dans un terrein
refferré, & 011 il n'eft pas poffible d'avoir des baffes-cours particulières pour le dégage-
ment de ces bâtimens, devant compter pour peu de chofe celles qu'on remarque ici.
D'ailleurs les eaux de la cuifine auraient pu s'échapper dans la rue auffi bien que celles
des fumiers des écuries, fans avoir pris l'efpace de 9 pieds qu'occupent ces petites cours
aux dépens de la profondeur de la cour principale, qui devient d'une forme trop peu
profonde. Par là on auroit épargné la dépenfe du double mur de face A, celui de la
rue étant fuffifant, ce qui auroit procuré des jours plus confidérables aux écuries & aux
cuifines. Les remifes auraient pu auffi être moins profondes, ce qui auroit contribué
à faire la cour quarrée, forme la plus convenable lorfqu'on ne peut la pratiquer fur la
diagonale, ainil que nous l'avons recommandé ci-devant. Alors il auroit été mieux d'en
fupprimer les arrondiffemens qui ne réuffiffent que dans les cours oblongues, & cela
auroit apporté plus de fimétrie dans la décoration de l'ouverture des remifes, fans di-
minuer de beaucoup l'office, & fans ôter la place de l'auge & du puits qui auraient pû
être placés dans l'un des murs mitoyens. Au refte les commodités de ce bâtiment
pour ce qui concerne les cuifines, les remifes & les écuries font très-bien obfervées
dans ce plan, & font diftribuées à peu près dans le goût de la maifon du deffein de
Mr. le Duc, rapportée ci-devant Chapitre XIX, laquelle pourrait bien avoir fervi
d'exemple à l'Architecte qui a bâti celle que nous décrivons.
La diftribution du principal corps de logis eft d'une compofition fort ordinaire, elle
ne laiffe cependant pas que d'avoir certaines commodités, quoique toutes les pièces
foient d'une grandeur uniforme 5 la fimétrie y eft auffi fort exactement obfervée, ce
qui prouve que l'Architecte de ce bâtiment entendoit mieux les dedans que la déco-
ration extérieure, ainil que nous allons avoir occafton de le remarquer.
Vlan du premier étage. Planche IL
La diftribution de ce plan eft abfolument la même que celle du rez-de-chauflee, le
grand efcalier donne entrée à deux antichambres, & celles-ci à toutes les pièces de ce
premier étage 3 du côté de la rue on voit les combles qui couvrent les pièces dont
nous avons parlé dans le plan du rez-de-chauffée, & au-deffous des greniers defquelles
font pratiquées des entrefoies pour le logement des domeftiques des baffes-cours, ceux
des maîtres ayant les leurs dans les manfardes pratiquées au-deffus du principal corps
de logis, où l'on monte par l'efcalier à gauche fur la cour exprimé dans ce plan, lequel
monte de fond pour le dégagement & le fervice des domeftiques.
ARCHITECTURE FRANÇOISE, Liv. IL
d'Ance
CHAPITRE XXVIII.
Description de l'Hôtel d'Anceypne, fitue rue de Bourbon.
Hôtei ET Hôtel fut bâti en 1718 fur les defleins de M *** pour Mr. le Duc d'An-
V_> cezune, gendre de Mr. le Marquis de Torcy, qui l'occupe aujourd'hui.
Vlan du re^de-chaujfée. Planche première.
Le terrein de cet Hôtel eft de 12 toifes 1 pied de largeur dans œuvre : le principal
corps de logis eft entre cour & jardin5 les écuries, les remifes & les cuifines font fur la
rue, & fituées d'une manière fort ingénieufe, fans occuper beaucoup de place, de forte
que la diftribution de ces bâtimens efl bonne à mettre en pratique dans un terrein
refferré, & 011 il n'eft pas poffible d'avoir des baffes-cours particulières pour le dégage-
ment de ces bâtimens, devant compter pour peu de chofe celles qu'on remarque ici.
D'ailleurs les eaux de la cuifine auraient pu s'échapper dans la rue auffi bien que celles
des fumiers des écuries, fans avoir pris l'efpace de 9 pieds qu'occupent ces petites cours
aux dépens de la profondeur de la cour principale, qui devient d'une forme trop peu
profonde. Par là on auroit épargné la dépenfe du double mur de face A, celui de la
rue étant fuffifant, ce qui auroit procuré des jours plus confidérables aux écuries & aux
cuifines. Les remifes auraient pu auffi être moins profondes, ce qui auroit contribué
à faire la cour quarrée, forme la plus convenable lorfqu'on ne peut la pratiquer fur la
diagonale, ainil que nous l'avons recommandé ci-devant. Alors il auroit été mieux d'en
fupprimer les arrondiffemens qui ne réuffiffent que dans les cours oblongues, & cela
auroit apporté plus de fimétrie dans la décoration de l'ouverture des remifes, fans di-
minuer de beaucoup l'office, & fans ôter la place de l'auge & du puits qui auraient pû
être placés dans l'un des murs mitoyens. Au refte les commodités de ce bâtiment
pour ce qui concerne les cuifines, les remifes & les écuries font très-bien obfervées
dans ce plan, & font diftribuées à peu près dans le goût de la maifon du deffein de
Mr. le Duc, rapportée ci-devant Chapitre XIX, laquelle pourrait bien avoir fervi
d'exemple à l'Architecte qui a bâti celle que nous décrivons.
La diftribution du principal corps de logis eft d'une compofition fort ordinaire, elle
ne laiffe cependant pas que d'avoir certaines commodités, quoique toutes les pièces
foient d'une grandeur uniforme 5 la fimétrie y eft auffi fort exactement obfervée, ce
qui prouve que l'Architecte de ce bâtiment entendoit mieux les dedans que la déco-
ration extérieure, ainil que nous allons avoir occafton de le remarquer.
Vlan du premier étage. Planche IL
La diftribution de ce plan eft abfolument la même que celle du rez-de-chauflee, le
grand efcalier donne entrée à deux antichambres, & celles-ci à toutes les pièces de ce
premier étage 3 du côté de la rue on voit les combles qui couvrent les pièces dont
nous avons parlé dans le plan du rez-de-chauffée, & au-deffous des greniers defquelles
font pratiquées des entrefoies pour le logement des domeftiques des baffes-cours, ceux
des maîtres ayant les leurs dans les manfardes pratiquées au-deffus du principal corps
de logis, où l'on monte par l'efcalier à gauche fur la cour exprimé dans ce plan, lequel
monte de fond pour le dégagement & le fervice des domeftiques.