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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 2.1863-1864

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[Mémoires]
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Spach, Louis Adolphe: Une excommunication de Mulhouse au treiziéme siécle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19860#0229

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une egale persistance ä defendre des droits ou des prelentions iradition-
nels, et comme toujours, une transaction clore des debats qui semblaient
interminables.

En 1221, un arbitrage prononce par les abbes de Murbach et de Neu-
bourg, et par le comte de Werde, avait attribue la ville de Mulbouse ä
Henri de Vehringen, eveque de Strasbourg1; mais trois ans plus tard, le
successeur de Henri, l'eveque Berthold de Teck, confera l'avouerie (die
Voffley) de la ville, a titre de fief, ä l'empereur Frederic II2. En 1236,
enfin, le meme eveque infeode au meme souverain Mülhausen avec lous
les droits de patronage, tous les revenus, toutes les dependances.3

Cette charte de 1236 constilue, pour l'histoire de Mulhouse, et meme
pofir celle d'Alsace, Tun des documents les plus importants. On diroit, en
prenant connaissance de ses dispositions solennelles et detaillees, que le
mal etait coupe dans sa racine, que toute discussion allait devenir impos-
sible äl'avenir. Ce n'est pas seulement le sort de Mulhouse qui est regle;
par le meme titre, l'empereur acquiert le fief de Neubourg, l'avouerie de
Molsheim et de Mutzig; il echange le beau val de la Bruche contre Trainheim;
il acquiert Wasselonne contre l'avouerie de Bischoffsheim; il obtient les
droits de l'eveque ä Offenbourg, les hommes de Westhoffen et de Ros-
heim; mais il renonce lui-meme, en faveur de l'eveque, ä Thann-le-Vieux,
a Eguisheim, aux chäteaux de Bernstein, de Guirbaden, ä Dagsbourg, äRhi-
nau,ä Dambach, au Nouveau-Thann; et poursolenniser ce pacte d'echange et
de bonne amitie, toute une serie de prelats et de grands seigneurs la'iques
y assistent comme temoins: par exemple, Conrad, abbe de Saint-Gall,
Conrad, burgrave de Nuremberg, des membres de la famille de Hohen-
lohe (Hochenloch), de la famille deNifen, de Geroldseck, de Landsperg, de
Pappenheim, de Winterstetter. On devait croire que la paix etait assuree
pour longtemps. Mais, vanite desvanites! Dejä en 1246, la lutte renou-
velee entre l'Empire et le sacerdoce amena Fexcommunication de Frede-
ric II, et, de ce moment, la ville de Mulhouse ayant fait retour ä son sei-
gneurdirect, Henri de Stahleck, eveque de Strasbourg, on vit se rompre
la digue qui contenait la jeune et turbulente cite. Henri de Stahleck prit
de vive force Colmar, Kaysersperg, Mulhouse; un prevöt (Schullheiss),

1. Schoepflin, Als. diplom., p. 317.

2. Schcepilin, ibid., p. 351. — En 1228 les Mulhousiens prennent part ä une lutte entre
Berthold de Teck et Ulrich, comte de Ferrette; ils sont les allies du comte et subissent
avec lui une def'aite entre Blodelsheim et Hertzfeld. Cette quereile fut apaisee en 1230.
Voy. Graff, I, 56.

3. Schoepflin, ibid., II, p. 374-376; Archiv, depart. du Bas-Rhin, G, 186.
 
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