DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Poprzęcka, Maria; Simmler, Józef [Ill.]: Józef Simmler - un académique romantique
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.18896#0118
8. Józef Simmler, Katarzyna Jagellon emprisonnee a Gripsholm. 1859, rćpliąue, Varsovie,
Muzeum Narodowe
proche des tendances du juste milieu que de l'esprit de la peinture polonaise. Ce tableau,
le plus fameux, entre dans la riche tradition iconographique du „lit de mort". Justement sur
l'exemple de ce motif fut jadis etudiee l'evolution de la peinture historiąue d'une representa-
tion heroiąue ou moralisante vers 1'anegdote elegique, en renonęant k illustrer les vertus et
verites universelles au benefice du malheur humain individuel23. Le tableau de Simmler est
justement anegdotique et sentimental, tandis que les autres exemples polonais du „lit de mort"
(p.ex. la mort, souvent representee, du heros des guerres suedoises, le hetman Stefan Czar-
niecki) conservaient une ampleur hćroique et universelle.
Malgre des ressemblances thematiques generales avec 1'art de Delaroche, Simmler trahit
certains gouts personnels. Ses tableaux sont sentimentaux mais jamais sensationnels. II n'y a
pas de cadavres, de meurtres, d'executions, representes avec predilection par Delaroche et ses
successeurs. Meme quand Simmler represente une femme opprimee (motif prefere, un peu
sadiąue, de cet art), ce n'est pas en menace de mort (comme Jane Gray ou Marie Stuart),
23* Sur les transformations de la tradition iconographique du „lit de mort", cf. R. Rosenblum, Transformations m Lale
Eighteenth-Cenlury Art, Prineeton, 1964, pp. 28—40.
108
Muzeum Narodowe
proche des tendances du juste milieu que de l'esprit de la peinture polonaise. Ce tableau,
le plus fameux, entre dans la riche tradition iconographique du „lit de mort". Justement sur
l'exemple de ce motif fut jadis etudiee l'evolution de la peinture historiąue d'une representa-
tion heroiąue ou moralisante vers 1'anegdote elegique, en renonęant k illustrer les vertus et
verites universelles au benefice du malheur humain individuel23. Le tableau de Simmler est
justement anegdotique et sentimental, tandis que les autres exemples polonais du „lit de mort"
(p.ex. la mort, souvent representee, du heros des guerres suedoises, le hetman Stefan Czar-
niecki) conservaient une ampleur hćroique et universelle.
Malgre des ressemblances thematiques generales avec 1'art de Delaroche, Simmler trahit
certains gouts personnels. Ses tableaux sont sentimentaux mais jamais sensationnels. II n'y a
pas de cadavres, de meurtres, d'executions, representes avec predilection par Delaroche et ses
successeurs. Meme quand Simmler represente une femme opprimee (motif prefere, un peu
sadiąue, de cet art), ce n'est pas en menace de mort (comme Jane Gray ou Marie Stuart),
23* Sur les transformations de la tradition iconographique du „lit de mort", cf. R. Rosenblum, Transformations m Lale
Eighteenth-Cenlury Art, Prineeton, 1964, pp. 28—40.
108