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Bulletin du Musée National de Varsovie — 22.1981

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Nr. 2/3
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Danielewicz, Iwona; Puvis de Chavannes, Pierre [Ill.]: Puvis de Chavannes - entre la tradition et la modernité
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https://doi.org/10.11588/diglit.18897#0054
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4. Pierre Puvis de Chavannes, Le Bois sacre, Lyon, Musee des Beaux-Arts (d'apres H. Lechat,.

ibid, s.p.)

ensuite il passait a Fexecution d'une ebauche, puis a la finition du tableau-8. La palette aca-
demiąue comportait trois genres de tons: les clairs, Ies ombres et les demi-teintes. La regle
jncluse dans l'enonciation "empatez les clairs" et "peignez legereruent les ombres" signifiait
en pratiąue la realisation des endroits clairs par empatement et des parties sombres en teintes
dilućes et transparentes. Dans une premierę etape, les couleurs etaient placees cóte a cóte mais
sans alliage, les tons fonces servant a indiquer les endroits clairs et en penombre. Ensuite on
procedait a l'exćcution a la pate des parties claires a 1'aide de couleurs blanchies. Apres les
parties claires, le peintre passait a 1'operation la plus difficile, soit la realisation des demis-tons.
Apres une application soignee des tons intermediaires, Partiste se concentrait sur la finition
du tableau. Cela consistait en la relation des diverses taches de couleurs, aliant des parties
sombres graduellement aux parties les plus claires29.

L'Academie prónait 1'emploi des "terres", c'est a dire les couleurs brunes lourdes, donnant
une impression de densite qui convenait le mieux au fond. Meme Constable considerait que
"pour la lumiere, le peintre n'a d'autre couleur que le chrome et le blanc, pour 1'ombre — l'as-
phalte et le brun"30. On employait tres rarement les couleurs pures, en generał elles etaient
attenućes par du blanc ou du gris, suivant 1'effet que le peintre desirait obtenir. En generalT
les tableaux academiąues se distinguent par des couleurs plus chaudes en raison du large usage
des teintes brunes, des "terres" et du jaune31. Tres repandu etait 1'usage d'ombrer les details
a l'aide des bruns et gris, le recours au contraste des valeurs et non, comme le faisaient les im-
pressionistes, le contraste chromatique.

Dans les tableaux academiques lc clair-obscur jouait un role de premier plan, predominant
sur la couleur. Les objets etaient definis par le contour et la couleur, chaque objet en avait
les siens. Dans la thćorie picturale academique rćgnait Fopinion universelle que la couleur
et la lumiere sont deux categories pbysiques independantes malgre que depuis Newton on sa-
vait que la lumiere blanche passant a travers le prisme se decomposait en plusieurs couleurs32.
Suivant la pratique academique, le clair-obscur assurait "1'effet", considere comme un de&

28. A. Boime, op. cii., pp. 37—38.

29. Ibid.

30. M. Rzepińska, Historia koloru w dziejach malarstwa europejskiego. Od rokoko do czasów ostatnich, 11, Kraków, 1970, p. 118..

31. Ibid., p. 120.

32. P. Francastel, "Lumiere et Couleurs apriis l'Impressionisme", dans: Scrilti di Storia deWArtc in onore di Lionello Ken-
turi, II, Roma, 1956, pp. 176—177.

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