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Irena Dżurkowa

PAYSAGES TARDIFS DE JACEK MALCZEWSKI

Dans le domaine du contcnu cache dans l'art, la pensee allegorique est en opposition a la
pensee symbolique. Elle eut une expression particulierement specifique dans le symbolisme
en tant que courant artistique de la fin du XIXe et debut du XXe siecle qui ,,se distingue des
autres symbolismes du fait qu'il ne doit pas operer avec des symboles"1.

,,Le symbolisme [...] peut etre considere comme un correspondant artistique de ce qui est
eonnu dans la philosophie de ce temps comme metaphysique positiviste (precedant dircctement
la pensee de Bergson) qui considerait le monde comme un ensemble moniste, car tous les ele-
ments, tous les chainons sont dans leur essence similaire, mais aussi de manierę dualiste, car
dans toutes ses manifestations, a tous les echelons ce monde est indivisiblement double: physique
et psychique, materiel et spirituel [...] II convient de cliercher 1'essence du symbolisme dans
la recherche de cette vie psychique a travers les objets de la naturę. [...] le symbolisme traite
tous les elements de la naturę, toutes les manifestations de vie comme analogiques, fournissant
toujours des analogies reciproques. Encore, chaque chose, formant un microcosme cios et fini,
est suivant cette interpretation un reflet fidele et complet du macrocosme"2.

L'opposition du symbolisme par rapport a la reprćsentation allegorique se manifeste surtout
cn ce qu'il se refere ,,[...] a la sphere des elements purcment plastiques [...], a ce qui est le contenu
des representations impossible a raconter, et non a ce qui pourrait se ramener d'une quelconque
manierę a leur sujet"3. L'approche du peintre symboliste, objectivisee et tcndant a connaitre
,,1'essence" de l'etre, trouve son expression dans la construction d'un espace pictural de type
particulier, sans uniformite et homogeneite, disloque par les tensions internes. Cela reflete comme
un principe negatif du createur, causant" [,..] une sensation de difference ontologique essentielle
entre celui qui regarde et ce qui est vn, entre l'observateur et l'observe, entre le peintre et le
peint, en generał: entre 1'homme et la naturę. Mais le but finał de ce symbolisme est de demontrer
l'illusoire de toute opposition de ce genre"4. En se referant constamment a la formule mime-
tique, 1'artiste depasse les limites de 1'illusionisme pour percer la couche exterieure perceptible
de la realite, pour atteindre son noyau „spirituel", commun a 1'homme et a la naturę.

Un des plus eminents representants du symbolisme dans Part polonais fut Jacek Malczewski.
Dans la maturite de son art, Malczewski transforme les principes de la vision realistę. Au lieu
d'une decalque des relations spatiales reelles il introduit ,,[...] un autre type de lien: poetique,
naetaphorique, „figural" ou „prefiguratif""6. Recourant k divers modes d'expression, il cree un
espace discontinu, d'ontologie dualiste. ,,[...] la division est ici avec consequence dychotomique:
1'homme et le paysage, 1'homme (meme nettement deshumanise) et 1'objet, 1'homme et l'image
humaine a premierę vue illustrant une autre dimension, un autre monde, appartenant a la
sphere du paysage, des objets„vivants" des objets spiritualises comme 1'homme ou meme plus.
Tous les moyens sont subordonnes a la mise en valeur de ce dualisme. A partir d'un usage dif-

* Cet article fut prćsente le 28 novembre 1981 Iors (Tune session scientifique organistę par le Mus^c National deVarsovie
et le Comitć des Sciences sur l'Art de l'Academi c Polonaise des Sciences, a Toccasion de rcuvcrturc de l'expositicn Ars Emblc-
toiatica au Musee National de Varsovie,

1. W. Juszczak, O symbolizmie w twórczości Jana Stanisławskiego, dans: Fakty i wyobraźnia, Warszawa, 1979, p. 121.

2. Ibidem, pp. 122—123.

3. Ibidem, p. 121.

4. Ibidem, p. 122 .

W. Juszczak, M. Liczbińska, Malarstwo polskie. Modernizm, Warszawa, 1977, p. 66.

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