DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Pieńkos, Andrzej; Greuze, Jean-Baptiste [Ill.]: L' Oiseleur et les trois autres "Tableaux dans le costume italien": quelques remarques sur l'œuvre de jeunesse de Jean-Baptiste Greuze
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18903#0012
3. Jean-Baptiste Greuze, Les Oeufs casses, 1756, New York, The Metropolitan Museum of Art,
Beąuest of William K. Yanderbilt, 1920 (20.155.8) (Photo courtesy of the Museum)
L'image de cette servante fait penscr aux filles paresseuses dans les tablcaux de J. Toorenvliet
(Musee National de Varsovie, fig. 6), N. Maes (Londres, National Gallery) ou de Vermeer (New
York, Metropolitan Museum). Comme c'etait le cas du tableau Les Oeufs casses, les objets dis-
perses sur le plancher, sont egalement les preuves de la faute. L'une des vases renversćes avec le
liquide qui en decoule, fait presque 1'impression d'etre transposee des scenes moralisatrices
hollandaises, representant par exemple une visite du medecin chez une malade. L' accessoire
de cette sorte cst souvent interprćte dans telles scenes comme un symbole erotiąue20, et peut-etre
comme tel il apparait aux pieds de 1'Italienne paresseuse. Une autre suggestion qui oriente
1'interpretation du tableau vers cc sens, peut etre un soulier qui se trou%'e a cóte — la femme
n'ayant qu'une jambe chaussee a l'exemple des filles de joie prćsentees sur les nombreux tableaux
de J. Steen et d'autres „petits maitres" hollandais. Le soulier est devenu d'ailleurs un symbole
de libertinage aussi dans l'art franęais du XVIII0 siecle, chez Fragonard et Baudoin par exem-
20. Cf. les tableaux de J. Steen, G. Metsu, M. van Musscher et leur interpr^tation dans: Von F. Hals bis Vermeer, Meisterwerke
Hollóndischer Genremaierei, Berlin-Dahlcm 1984 (cat. exp.), pp. 246—247 et 296; J. B. Bedaux, ,,Minneknorts-, zwanger-
schaps en doodsYcrschijnselen op 17-eeuwse schilderijcn", Antiek, X, 1975, juin-juillet.
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Beąuest of William K. Yanderbilt, 1920 (20.155.8) (Photo courtesy of the Museum)
L'image de cette servante fait penscr aux filles paresseuses dans les tablcaux de J. Toorenvliet
(Musee National de Varsovie, fig. 6), N. Maes (Londres, National Gallery) ou de Vermeer (New
York, Metropolitan Museum). Comme c'etait le cas du tableau Les Oeufs casses, les objets dis-
perses sur le plancher, sont egalement les preuves de la faute. L'une des vases renversćes avec le
liquide qui en decoule, fait presque 1'impression d'etre transposee des scenes moralisatrices
hollandaises, representant par exemple une visite du medecin chez une malade. L' accessoire
de cette sorte cst souvent interprćte dans telles scenes comme un symbole erotiąue20, et peut-etre
comme tel il apparait aux pieds de 1'Italienne paresseuse. Une autre suggestion qui oriente
1'interpretation du tableau vers cc sens, peut etre un soulier qui se trou%'e a cóte — la femme
n'ayant qu'une jambe chaussee a l'exemple des filles de joie prćsentees sur les nombreux tableaux
de J. Steen et d'autres „petits maitres" hollandais. Le soulier est devenu d'ailleurs un symbole
de libertinage aussi dans l'art franęais du XVIII0 siecle, chez Fragonard et Baudoin par exem-
20. Cf. les tableaux de J. Steen, G. Metsu, M. van Musscher et leur interpr^tation dans: Von F. Hals bis Vermeer, Meisterwerke
Hollóndischer Genremaierei, Berlin-Dahlcm 1984 (cat. exp.), pp. 246—247 et 296; J. B. Bedaux, ,,Minneknorts-, zwanger-
schaps en doodsYcrschijnselen op 17-eeuwse schilderijcn", Antiek, X, 1975, juin-juillet.
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