i
5. Jan Steen, UAutoportrait, Lugano, collection Thyssen-Bornemisza (d'apres Sammlung
Thyssen-Bornemisza, Lugano, Castagnola)
peinture, les oiscleurs (ou meme dans Ie sens plus large les chasseurs) et les oiseaux apparaissent
en regle generale avec les connotations erotiques22. Dans la peinture franęaise du XVIII0 siecle
on peut voir tres souvent, surtout chez Boucher, les pigeons comme les attributs de Venus,
deesse de 1'amour. II convient ici de mentionner plusieurs representations, dans l'oeuvre de
Greuze, des filles aux oiseaux morts (entre autre une version de 1765, Edimbourg, National
Gallery of Scotland; une variante plus tardive au Louvre). Diderot qui fait 1'interpretation de
ce premier tableau, dans sa critique la plus celebrę du Salon de 1765, explique la mort de 1'oiseara
en tant que metaphore de la virginite perdue et il voit dans le depart du bien-aime de la filie la
raison de sa tristesse23. II parait que les suggestions de Diderot peuvent confirmer notre di-
rection de recherches du sens de deux oeuvres examiuees.
22. Cette analyse iconographicjue du tableau renoue avec les consideratious contenues dans le cat. Ars Emblematica, op. cii,
pp. 72—73. Au sujet de la symbolique des oiseaux, cf. surtout: E. de Jongh, „Erotica in voge]perspcctief: de dubbelziib-
nigheid van een reeks 17-eeuwse genrevoorstellingen", Simiolus, III, 1968—69, n° 1.
23. Diderot et l'arl de Boucher a David, op. cii., pp. 237.—240.
8
5. Jan Steen, UAutoportrait, Lugano, collection Thyssen-Bornemisza (d'apres Sammlung
Thyssen-Bornemisza, Lugano, Castagnola)
peinture, les oiscleurs (ou meme dans Ie sens plus large les chasseurs) et les oiseaux apparaissent
en regle generale avec les connotations erotiques22. Dans la peinture franęaise du XVIII0 siecle
on peut voir tres souvent, surtout chez Boucher, les pigeons comme les attributs de Venus,
deesse de 1'amour. II convient ici de mentionner plusieurs representations, dans l'oeuvre de
Greuze, des filles aux oiseaux morts (entre autre une version de 1765, Edimbourg, National
Gallery of Scotland; une variante plus tardive au Louvre). Diderot qui fait 1'interpretation de
ce premier tableau, dans sa critique la plus celebrę du Salon de 1765, explique la mort de 1'oiseara
en tant que metaphore de la virginite perdue et il voit dans le depart du bien-aime de la filie la
raison de sa tristesse23. II parait que les suggestions de Diderot peuvent confirmer notre di-
rection de recherches du sens de deux oeuvres examiuees.
22. Cette analyse iconographicjue du tableau renoue avec les consideratious contenues dans le cat. Ars Emblematica, op. cii,
pp. 72—73. Au sujet de la symbolique des oiseaux, cf. surtout: E. de Jongh, „Erotica in voge]perspcctief: de dubbelziib-
nigheid van een reeks 17-eeuwse genrevoorstellingen", Simiolus, III, 1968—69, n° 1.
23. Diderot et l'arl de Boucher a David, op. cii., pp. 237.—240.
8