DOI Heft:
Nr. 1-4
DOI Artikel:Ratkowska, Paulina: La sculpture gotique franc̨aise en bois dans les collections du Musée National de Varsovie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18943#0036
elegance of their French treatment madę them the norm of taste in the rest of fourteenth-century Europę
and induced a generał adoption of French mannerism from sheer worship of its distinction. The carriers of
the style were largely the illuminated manuscripts exported from France or done abroad by French
illuminators and their imitators, and to a hardly less degree the ivories produced by the ateliers of Paris in
the late 13th and 14th century".
Dans son ouvrage sur les ivoires gothiques L. Gródecki a consacrś une large place au manierisme du
XIVe siecle il ecrit entre autres (op. cit. p. 92): „Des 1300 les progres du manierisme [...] se manifeste [...] II
y a un prejuge tres repandu contrę le manierisme; on emploie ce terme comme synonyme de decadence et
en tient pour interier tout art depourvu du naturel et de la simplicite des epoques dites classiques [...] Les
deformations expressives e.g. du Greco [...] les deformations elegantes des peintres siennois du XIVe siecle
ou de Pisanello, sont sans doute artificielles par rapport a la realite de la vie [...] il en est de meme des
sculpteurs du XIVe siecle [...].
Leur manierisme doit etre compris comme un effet de raffinementformel et technique, qui repond a Fetat
precieux et romanesque, de la sensiblilite du siecle [...] C'est un art anti-monumental, oppose en cela au
classicisme gothique, et „irrealiste” oppose au „realisme" de la fin du Moyen Age. Les deformations
expressives, la preciosite, sont les qualites essentiels de cet art, admirablement adaptees a la „vocation
formelle" de la matiere".
Dans la caracteristique du manierisme du XIVe siecle, Gródecki donnę les traits stylistiques suivants (p.
94): „Les deformations des proportions et des gestes [...], complication formelle de plus en plus grandę,
dans le decor architectonique comme dans le style des plis [...] raffinement croissant de la technique, la
„raideur manieriste".
Dans la sculpture franęaise Gródecki distingue trois styles au XIVe siecle (p. 97): jusques vers 1335
- „manierisme modere", jusques vers 1375 - „periode intermediaire", depuis 1375 - „manierisme
exaspere".
En parlant de la statuaire en ivoire. Gródecki remarque (p. 99): „Vers 1 340-1350 plusieurs statuettes
temoignent des preoccupations nouvelles: le theme (de la Vierge a FEnfant) soubit quelques chan-
gements: ainsi FEnfant passe souvent au bras droit de la Mere. La differenciation des deux styles, Fun
statique et lineaire, Fautre mouvemente et pittoresque, est tres nette a cette epoque".
15. Repr. dans le catalogue (vente aux encheres): 377 Math. Lempertz'sche Kunstversteigerung Plastik
/ Malerei/ Kunsthandwerk/ Mobiliar des XIV. bisXVIII. Jhts. aus Museums-und Privatbesitz, Koln, Math.
Lempertz, 21-23 November 1935, haut. 92 cm.
16. Vente aux encheres, Lempertz, op. cit., p. 18 (provenance indiquee comme „Kalkar", „fin du XVe siecle").
17. Inv. Sr. 134, dos au mur, arriere trava i Ile: bois polychrome sur enduit de craie, haut. 57 cm.
18. M. Aubert, La sculpture franęaise au Moyen Age, Paris, 1946, p. 410.
19. Apocalypse, XII, v.7.
20. E. Małe, L'art religieux de la fin du Moyen Age en France, Paris, 1925, p. 73.
21. Małe, op. cit., p. 73. Le Musee du Louvre, Sculptures, op. cit., fig. 102.
22. Haut. 134 cm.
23. Le Musee du Louvre, Sculptures..., op. cit., p. 27: „d'une origine bourguignonne".
24. O. Dobiaś-Rojdestvienskaia, Kult Sw Mihaila w Latinskom Srednieviekovii V-XIII w., Petrograd, 1917,
p. 351.
25. Susceptor Animarum, M. Phillips Perry, „On the Psychostasis in Christian Art", The Burlington Magazine,
XXII, October 1 91 2 - March 1 91 3, I, pp. 94 sq„ II, p. 102, 208 sq.
26. L. Reau, Iconographie de Fart chretien, Iconographie de la Bibie, II, Paris, 1956, pp. 44-51.
27. Reau, op cit., II. p. 46. Cf. un exemple precoce-un chapiteau de Saujon (Charante-Maritime), repr. I. I.
Tetzlaff, Romanische Kapitelle in Frankreich, Koln, 1976, n° 42.
28. Millenaire Monastiquedu Mont-St-Michel, III,Paris, 1971, pi. XXXI, 6 et 4; Le Bestiairedes Monnaies, des
Sceaux et des Mśdailles, catalogue d'exposition, Hotel de la Monnaie, Paris, 1974, p. 153; cf. pl. II
C (sceau de Jean IV, duc de Bretagne).
Pendant que cet article etait en train de publication, il est paru le beau catalogue de Fexposition au Musee
de Gand Laatgotische Beeldhouvkunst in de Bourgondische Nederlanden. Dans ce catalogue deux
sculptures (ca 1 500) ont ete reproduites, appartenant au meme type iconographique. Les dimensions de la
premiere statuę sont presgue identigues que cettes de notre St Michel.
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and induced a generał adoption of French mannerism from sheer worship of its distinction. The carriers of
the style were largely the illuminated manuscripts exported from France or done abroad by French
illuminators and their imitators, and to a hardly less degree the ivories produced by the ateliers of Paris in
the late 13th and 14th century".
Dans son ouvrage sur les ivoires gothiques L. Gródecki a consacrś une large place au manierisme du
XIVe siecle il ecrit entre autres (op. cit. p. 92): „Des 1300 les progres du manierisme [...] se manifeste [...] II
y a un prejuge tres repandu contrę le manierisme; on emploie ce terme comme synonyme de decadence et
en tient pour interier tout art depourvu du naturel et de la simplicite des epoques dites classiques [...] Les
deformations expressives e.g. du Greco [...] les deformations elegantes des peintres siennois du XIVe siecle
ou de Pisanello, sont sans doute artificielles par rapport a la realite de la vie [...] il en est de meme des
sculpteurs du XIVe siecle [...].
Leur manierisme doit etre compris comme un effet de raffinementformel et technique, qui repond a Fetat
precieux et romanesque, de la sensiblilite du siecle [...] C'est un art anti-monumental, oppose en cela au
classicisme gothique, et „irrealiste” oppose au „realisme" de la fin du Moyen Age. Les deformations
expressives, la preciosite, sont les qualites essentiels de cet art, admirablement adaptees a la „vocation
formelle" de la matiere".
Dans la caracteristique du manierisme du XIVe siecle, Gródecki donnę les traits stylistiques suivants (p.
94): „Les deformations des proportions et des gestes [...], complication formelle de plus en plus grandę,
dans le decor architectonique comme dans le style des plis [...] raffinement croissant de la technique, la
„raideur manieriste".
Dans la sculpture franęaise Gródecki distingue trois styles au XIVe siecle (p. 97): jusques vers 1335
- „manierisme modere", jusques vers 1375 - „periode intermediaire", depuis 1375 - „manierisme
exaspere".
En parlant de la statuaire en ivoire. Gródecki remarque (p. 99): „Vers 1 340-1350 plusieurs statuettes
temoignent des preoccupations nouvelles: le theme (de la Vierge a FEnfant) soubit quelques chan-
gements: ainsi FEnfant passe souvent au bras droit de la Mere. La differenciation des deux styles, Fun
statique et lineaire, Fautre mouvemente et pittoresque, est tres nette a cette epoque".
15. Repr. dans le catalogue (vente aux encheres): 377 Math. Lempertz'sche Kunstversteigerung Plastik
/ Malerei/ Kunsthandwerk/ Mobiliar des XIV. bisXVIII. Jhts. aus Museums-und Privatbesitz, Koln, Math.
Lempertz, 21-23 November 1935, haut. 92 cm.
16. Vente aux encheres, Lempertz, op. cit., p. 18 (provenance indiquee comme „Kalkar", „fin du XVe siecle").
17. Inv. Sr. 134, dos au mur, arriere trava i Ile: bois polychrome sur enduit de craie, haut. 57 cm.
18. M. Aubert, La sculpture franęaise au Moyen Age, Paris, 1946, p. 410.
19. Apocalypse, XII, v.7.
20. E. Małe, L'art religieux de la fin du Moyen Age en France, Paris, 1925, p. 73.
21. Małe, op. cit., p. 73. Le Musee du Louvre, Sculptures, op. cit., fig. 102.
22. Haut. 134 cm.
23. Le Musee du Louvre, Sculptures..., op. cit., p. 27: „d'une origine bourguignonne".
24. O. Dobiaś-Rojdestvienskaia, Kult Sw Mihaila w Latinskom Srednieviekovii V-XIII w., Petrograd, 1917,
p. 351.
25. Susceptor Animarum, M. Phillips Perry, „On the Psychostasis in Christian Art", The Burlington Magazine,
XXII, October 1 91 2 - March 1 91 3, I, pp. 94 sq„ II, p. 102, 208 sq.
26. L. Reau, Iconographie de Fart chretien, Iconographie de la Bibie, II, Paris, 1956, pp. 44-51.
27. Reau, op cit., II. p. 46. Cf. un exemple precoce-un chapiteau de Saujon (Charante-Maritime), repr. I. I.
Tetzlaff, Romanische Kapitelle in Frankreich, Koln, 1976, n° 42.
28. Millenaire Monastiquedu Mont-St-Michel, III,Paris, 1971, pi. XXXI, 6 et 4; Le Bestiairedes Monnaies, des
Sceaux et des Mśdailles, catalogue d'exposition, Hotel de la Monnaie, Paris, 1974, p. 153; cf. pl. II
C (sceau de Jean IV, duc de Bretagne).
Pendant que cet article etait en train de publication, il est paru le beau catalogue de Fexposition au Musee
de Gand Laatgotische Beeldhouvkunst in de Bourgondische Nederlanden. Dans ce catalogue deux
sculptures (ca 1 500) ont ete reproduites, appartenant au meme type iconographique. Les dimensions de la
premiere statuę sont presgue identigues que cettes de notre St Michel.
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