Bulletin du Musée National de Varsovie (40.1999)

en cette premiere periode, comme 1’ecrit le professeur Lorentz, “dans ce
desordre generał, parmi les centaines de prisonniers reunis la par diverses
autorites allemandes, nous pouvions agir assez facilement, transferant au Musee
National tout ce qui etait possible”. D’autre part, certaines oeuvres d’art pillees
“a titre prive” apparurent a Varsovie sur le marche et ii fut possible de les
racheter grace a des collectes d’argent hativement organisees par le directeur
Lorentz.

2. Le professeur
Stanisław Lorentz,
Józef Grein,

Bohdan Marconi,
Stanisław Pawłowski,
Zygmunt Miechowski,
Maria Friedlówna-
Bogucka,

Michał Walicki et
Jan Morawiński
aux caves du Musee
National de Varsovie
avec les fragments
sauves de la decoration
du Chateau Royal,
novembre 1939

II y eut aussi des echecs. On ne parvint pas a sauver le plafond de 1’Ancienne
Salle d’Audience, oeuvre de Bacciarelli. Apres quelques jours de travail intense,
ayant surmonte de graves obstacles techniques, quand le plafond etait pręt pour
le demontage, le 8 decembre les Allemands chasserent du Chateau tous les
employes du Musee. Stanisław Lorentz ne parle pas de ce qu’il ressentit quand
il parvint apres quelques jours a entrer dans le chateau, il relate juste: “les
poutres de charpente (...) etaient coupees et enlevees, la charpente n’existait
plus et dans les decombres sur le sol je n’ai pu meme des miettes de la peinture
(...) la charpente ecroulee avait broye tout”. Avec son don particulier de
concentration sur les successifs problemes a resoudre, il entreprit les demarches
pour une nouvelłe permission de reprendre les travaux au Chateau. Dans les
premiers jours de janvier 1940 il parvmt a obtenir des autorites allemande un
docunrent lui permettant d’enlever du Chateau un nombre illimite de
fragments architectomques, de peintures et de sculptures, pretendument
pour le gouverneur generał. Pourvu d’un tel certificat inestimable,
immediatement le directeur du Musee exigea une aide technique indispensable.

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