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XII

INTRODUCTION

persécutions(I), de querelles religieuses(2) ou de conciles (î) ; aucun ne
songe à nous la décrire ou même à en signaler brièvement l'impor-
tance. Procope est le premier qui lui ait consacré trois ou quatre lignes,
et dont le témoignage soit quelque peu instructif ; encore ne nous
en parle-t-il que pour nous en raconter la destruction. Il s'exprime
ainsi(4) : « La ville de Thamugadi s'élevait au pied de la montagne,
à l'entrée de la plaine, du côté du soleil levant ; elle était très peuplée.
Les Maures en chassèrent les habitants et la détruisirent de fond en
comble, pour empêcher les ennemis de s'y établir(5). » Sans cette cir-
constance, qui a frappé l'attention de Procope, nous posséderions
seulement sur Timgad les renseignements fournis par l'étude de
ses ruines ou par les inscriptions qu'elles renferment encore ;
heureusement, la splendeur et la bonne conservation relative de
celles-là, le nombre et l'importance de celles-ci peuvent nous con-
soler en partie du silence des écrivains.

Les inscriptions actuellement découvertes à Timgad sont au

(1) Acta Sancti Mammarii, loc. cit.

(2) Augustin, Enarr. in Psahn., XXI, 2,
26; Epist., 108, 5 ; 204, 3.

(3) C'est ainsi que l'on connaît le nom de
quelques-uns de ses évêques : Novatus, qui
prit part au concile de Carthage en 258 ;
Scxtus, en 320; Faustinianus, qui combattit
au concile de 411 le donatiste Gaudentius ;
Secundus, mentionné dans la Notice des évê-
ques de Numidie de 484. On sait aussi que
c'était la patrie d'Optat le donatiste, sur-
nommé Gildonianus à cause de ses relations
avec Gildon, qui tut tué en prison après la dé-
faite de celui-ci en 398. Cf. Morcelli, Africa
Christiana, III, p. 305.

(4) Procop., de Bell. Vanà., II, 13 : 'A'/j.x
xat icéXiv Ta'j.ojyac'.v, rt xpos t<7) opet bi apx^S
r.iV.yj 7epoç avfo^ovxa rjXiov TCoXuavôpaMtoç ouaa
woajto, i'pYj{ji.ov àv0pa>xa)V z\ Maupoûacci r.z'.r^x'iv/z'.
i; ïzxoz; xaôeïXov, z~(oq [j/q èvrauôa fk Suvaxà
ÈvçrpaTO'jeeSe'jaaaôat toi? TuoXejxbtç.

(5) M. Masqueray (Rev. afr., XX, p. 466)
met en doute le témoignage de Procope dans
ce passage. Il fait remarquer que cet historien

tend à rendre les Maures responsables de tous
les ravages commis en Numidie, tandis que
les vrais coupables ont été bien souvent les
Byzantins. Pour. Timgad notamment, ajoute-
t-il, ce sont bien plutôt eux qu'il fuit accuser
de la ruine de la ville, car celle-ci a été dé-
truite par des hommes munis de moyens
puissants et les Maures n'en avaient aucun.
D'ailleurs, Procope ne s'est-il pas contredit
lui-même dans un autre passage (ibid., 19), où
il raconte que Solomon se dirigea sur la ville
de Thamugadi et « y fît entrer son armée » ?
C'est donc que la ville n'avait pas été détruite
par les Maures. Cette dernière assertion n'est
point admissible. Le texte de Procope est
ainsi conçu : SoXcuwv cl... ixaôwv -x iu.o\ icoXiv

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'ïx'j.zy^'xzTft r.-Jz'<.x. zi-yj xy.[j.xlz^-.zq l'jjwcXea etvat e;
xj~x i-rjys 10 z~zx--jj\).x. Il est évident que les
campagnes voisines de Timgad pouvaient être
prospères et cultivées sans que la ville subsis-
tât. Il y a là deux faits distincts, qui ne pa-
raissent nullement contradictoires. Rien n'em-
pêche d'admettre le témoignage de Procope.
 
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