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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0020
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entourent cette plaine, peut-être sur la rive orientale de l'an-
cien Scamander (Asmak). Et puis ! Ne trouve-t-on assez souvent,
comme on le prétend ici, une ville dans la plaine, entourée de
tombeaux et de nécropoles qui semblent la regarder du haut des
collines ? Cette circonstance n'explique-t-elle pas que beaucoup
de ces tumuli portent les noms de héros d'Homère ? Comme des
inscriptions et des monnaies de Hissarlik appellent la ville
grecque (Nouvel) Ilion, qui se vantait de se trouver sur l'em-
placement de Troie (elle est encore citée comme ville épisco-
pale entre 911 et 959 p. Ch.), et comme il ressort de ces inscrip-
tions que le temple grec construit sur la colline de Hissarlik
appartenait à la ville d'Ilion (Schliemann, Bios '699 sq. Troie
244 sq.)je ne doute pas qu'on ne doive chercher celle-ci dans
son voisinage ; mais je crois qu'Ilion était situé dans la plaine
sur le fleuve, là où selon la mode vraiement antique, se dres-
sait aussi le théâtre, que Schliemann découvrit sur la pente
septentrionale de la hauteur où lui, Schliemann, crut voir l'em-
placement d'Ilion, et je pense enfin que Schliemann a découvert
seulement la nécropole ou une des nécropoles d'Ilion dont les
débris enfermés dans la colline appartiennent à une époque
pré-grecque, (à savoir, comme je le prouverai, à une époque
égyptico assyrienne) et qui peut-être (tenant compte des préten-
tions des Iliens) formèrent une nécropole de Troie. Je n'ai certes
aucune répugnance à croire comme Schliemann, à l'existence
de Troie ; car pour moi aussi la légende, le mythe est l'écho des
faits historiques du passé, mais c'est, à ce qu'il me paraît, une
affaire à part ; on n'a pas jusqu'aujourd'hui, posé la question
comme il faut ; il ne peut s'agir de rechercher en première
ligne, si ces couches inférieures de la colline de Hissarlik appar-
tenaient à Troie, mais il s'agit de ce qu'elles sont en général, et
en particulier, si c'est possible qu'elles viennent d'une ville ou
d'un château-fort. Si nous regardons d'abord l'étendue on trou-
vera que toute la colline de Hissarlik pourrait se placer sur beau-
coup de places publiques des villes, p. ex. à Cologne sur le Mar-
ché Neuf (Neumarkt) qui a 20.000 mètres carrés, — la troisième
ville, la Troie de 1872 à 1882, qui a 3600 mètres c. prendrait
déjà place sur le Vieux Marché (Altmarkt) de 4000 mètres c. —,
l'acropole de 1882 qui a 7850 m. c. (un polygone d'un diamètre
de 100 mètres) sur presque toutes les places publiques de
 
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