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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0008
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PRÉFACE.

Personne, sans doute, n'a oublié l'émotion qui s'empara du monde des
Lettres quand on apprit que le Df H. Schliemann partait pour l'Asie-
Mineure et allait y consacrer son temps, ses peines et sa fortune à retirer
de terre les restes de la Troie de l'Iliade et de l'Enéide, la ville à jamais
célèbre dont les fastes et la chute héroïque avaient occupé la jeunesse de
tous les humanistes et dont les chantres illustres sont encore les objets
d'incessants et doctes travaux.

On allait donc voir de ses yeux la cité de Priara et d'Hector, les
champs illustrés par les exploits d'Achille qu'on n'avait apperçus jus-
qu'ici que dans des rêves poétiques. Le mythe homérique allait dispa-
raître pour faire place à la réalité.

Aussi l'on comprend avec quel intérêt l'Europe suivit la marche des
travaux du généreux et infatigable explorateur. Les premières recherches
faites en Troade à Hissarlik durèrent 3 ans, de 1871 à 1873. Puis pour
corroborer l'importance de ses découvertes Schl. en fit de non moins
importantes sur le continent grec, à Mycène la ville d'Agamemnon et à
Tyrinthe, puis dans .l'île d'Ithaque, la patrie d'Ulysse (1874-76).

Ayant cru avoir suffisamment trouvé la corroboration de ses thèses il
revint à Hissarlik et explora de nouveau le champ troyen en 1878 et
1879, puis en 1882. D'autres savants vinrent se joindre à lui ; notam-
ment M. E. Burnouf envoyé par le gouvernement français avec un cor-
tège d'ingénieurs et de peintres distingués, et le célèbre professeur Vir-
chow de Berlin dont tout le monde connaît les travaux et les découvertes
hors ligne.

Mais l'activité du Df Schliemann ne fut pas moindre sur le terrain
littéraire que dans les champs où Troie git ensevelie. Qu'il nous suffise
de rappeler ses œuvres bien connues :

Trojanische Alterthumer 1874 •- Mykenae 1877-78.

llios.Stadt und Land der Trojaner 1882.-Troja 1883.—Tyrinth 1875.

Les titres seuls des ouvrages publiés par Schliemann indiquent suffi-
samment la conclusion qu'il tirait de la nature de ses découvertes. Dans
les sept villes superposées dont il. avait mis les restes au jour, il y en
avait une certainement qui était la vraie Troie, la Troie authentique,
 
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