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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0057
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d'Ilion ne paraissent avoir servi que comme piédestaux de sta-
tues. (Troja p. 233). Il n'y avait donc aucunement place pour
une Stoa, un Bouleutérîon (i. e. maison du sénat) ou pour
d'autres grands édifices. Ce sont donc encore des créations de
fantaisie.

La couche de cette septième ville (« l'Acropole de l'Ilion
éolienne ») est d'une profondeur de 2 mètres, y compris les
ruines de là « 6e ville (lydienne) » lesquelles ne consistent qu'en
débris de poterie. Sans cette poterie elle n'a que 6 pieds (anglais)
de sorte que la couche de débris de poterie n'a qu'un 1/2 pied
(angl.) de profondeur. (Cfr. Ilios p. XXI, diagramme). Or nous
lisons - Bios, p. 680 que les fondements des édifices de la
couche ilienne ne descendent nulle part plus qu'à une profon-
deur de 6 1/2 pieds angl., c'est-à-dire de 2 mètres, et qu'ils
reposent immédiatement sur une couche de cendres et d'autres
débris brûlés. Cela prouve d'abord que les débris de poterie de
la fabuleuse « ville lydienne » reposent sur cette couche de
débris d'incendie. On n'a pas trouvé de murs ayant appartenu
à cette « ville lydienne » (Ilios p. 656 et Troja p. 216) ce qui
prouve la réalité de ces choses : (!) lorsque les Iliens se servi-
rent de cette colline artificielle pour la construction de leur
temple, ils ont dû, pour se procurer une surface unie, remplir
les inégalités du sol qu'ils trouvèrent, par des débris de poterie
cherchés un peu partout, et étendre de la terre sur cette
couche de débris. C'était une manière d'agir souvent employée
par les Grecs, ce qui est prouvé par toutes les fouilles et
notamment par celles qu'on a faites récemment à l'acropole
d'Athènes. Qui pourrait dire de combien d'endroits les Iliens
ont ramassé ces débris ; mais cela montre combien est peu
sûre la collection de « poteries lydiennes » de Schliemann Ilios
p. 658-678. C'est un potpourri composé d'autant plus subjectif
que M. Schliemann a placé parmi ses objets lydiens (trouvés
d'après le diagramme à une profondeur de 6 à 6 1/2 pieds) aussi
des trouvailles de la couche superficielle, d'une profondeur de
4 à 6, de 7 à 13 et même de 18 et 29 pieds. Aussi l'hypothèse
(Ilios p. 656 et 680) que les fondements des édifices iliens repo-
saient immédiatement sur les débris de l'incendie de la 3a ville
« l'incendiée » zaTÏ&yj.v qui remontent plus haut à cet endroit,
est tout-à-fait insoutenable. C'est une invention destinée à
 
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