Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.671#0058
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 45 —

cacher ce fait qu'il y a plus d'une couche brûlée, car si on
l'admet un instant, on écarte tout prétexte de donner le nom
de « Troie » à l'une de ces couches brûlées. Or comme nous
avons relaté, les fondements des constructions iliennes ne des-
cendent qu'à une profondeur de 2 mètres, tandis que d'après
le diagramme Bios XXI, le stratum de la 3e ville ne commence
qu'à 7 mètres de profondeur, par conséquent les fondements
iliens ne descendent pas jusqu'au « 3me », mais seulement
jusqu'au 5e stratum qui se trouve à une profondeur de 2-4 mè-
tres (Cf. diagramme 1. c. et le profil supérieur sur plan IV), et
comme ils reposent sur des débris d'incendie, ces derniers
s'élèvent à 2 m. sous la plateforme de la colline. Il n'en est
donc rien de tout ce que M. Schliemann explique quant à la
division des couches. C'est un fait acquis que la couche de 2 à
4 m. est brûlée. On doit donc trouver étrange, ce qui est dit
Bios p. 639 que ce stratum, (celui de la 5e ville) « consiste en
des restes de maisons construites en bois et en terre-glaise. ■»
— Cette expression est sans doute une circonlocution pour
* consiste en cendres de bois, de braises et de terre-glaise. »
P. 640 Schliemann prétend même qu'il n'y a pas de traces d'une
catastrophe, c'est-à-dire de la destruction de la ville par un
incendie (!). — De même on ne trouve dans Bios aucun mot
qui mentionne des traces d'incendie dans la 4" couche (ville)
située à 4-7 m. de profondeur, c'est-à-dire on ne le trouve pas
là où cette couche est décrite cf. Bios. ch. VIII ; mais au
ch. VII on rencontre un prétendu faubourg de la 3e ville
incendiée représenté comme étant aussi grandement brûlé ;
or il ne se trouve pas, comme la ville à 7-10 m., mais à 4-7 m.
de profondeur. (Cf. Bios p. 370 où ces débris brûlés sont décrits
comme se trouvant à 12-13 pieds, donc à 4 m. de profondeur).
Avec un peu d'attention on reconnaît donc dans Bios le fait
que cette moitié orientale de la couche de 4 « 7 m. de profon-
deur (le prétendu faubourg de Troie) a été détruite par le feu.
Dans l'ouvrage Troja ce caractère de notre couche, à savoir
qu'elle a été incendiée, n'est plus cachée, mais il est représenté
de manière à servir le but que l'auteur de ce livre se propose.
C'est un trait caractéristique de la méthode de M. Schliemann
que sa manière de représenter ces masses calcinées jusqu'en
1882, comparée à celle qu'il suit maintenant. Dans Bios (p. 370)
 
Annotationen