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évident, comme le croit M. Calvert, que l'édifice auquel elles
ont appartenu doit avoir été détruit par les flammes.) « Sur le
« sol se trouvait une couche de cendres de bois dans lesquelles
« on voyait un nombre de poids de tisserand de forme pyra-
« midale et de différentes grandeurs, puis quelques pesons de
« fuseau sans ornements et un petit vase fait à la main... ainsi
« que des tessons »... Puis dans une autre couche de cendres
et de charbons de bois M. Calvert croit trouver la preuve d'un
troisième incendie. « Sur ces cendres étaient posées de grandes
« cruches ou pithoi qui avaient l'air (!) d'avoir été placées le
« long du mur en même temps que d'autres petits vases. -
Ici donc aussi les pithoi ne manquaient pas non plus ! Et ils
se trouvent aussi dans les cendres ! (« Leur apparence » du
reste, dépendait entièrement de la manière de les regarder !)
« L'épaisseur de ce stratum est de 1/2 à 2 pieds » (alors les
pithoi ont été trouvés cassés, car ils ont ordinairement 3 1/2
à 5 pieds de diamètre).Vient ensuite une couche de cendres de
bois, épaisse d'un pied, puis un stratum de 9 pouces d'épaisseur
composé de briques séchées à l'air, de pierres et de tessons,
puis encore beaucoup de cendres de bois jusqu'à la dernière
couche ou la surface qui appartient à l'époque historique.
Voilà bien, en effet, entre Hanoi et Hissarlik, un accord qui
ne pourrait être plus parfait.
Le grand tumulus, nommé Hanaï-Tépé i. e. colline à tom-
beaux de ffandi se trouve assis, juste comme celui de Hissar-
lik, sur le dernier point avancé d'une hauteur basse et longue
et exposé aux vents. A ses pieds passe le Kemar Su (Thym-
brios) vers le Mendereh-Su (Scamandre). L'éloignement de His-
sarlik-Tépé n'est pas tout-à-fait de 4 1/2 milles angl. en ligne
droite. Si un endroit situé à peu près à 1/2 mille anglais nord-
est du Hanaï-Tépé, est réellement l'emplacement de l'ancienne
Thymbra (cf. Bios p. 782, fig. n° 1538), la colline des tombeaux
en question était la nécropole de Thymbra ; en partie, nécropole
à incinération, en partie — comme il ressort des couches de
tombeaux placés tout en bas et tout en haut, — nécropole à
enterrement.
M. Calvert est tombé dans la même erreur que M. Schlie-
mann : commecelui-ci voit dans unenécropole (peut-être d'Ilion)
l'ancienne Ilion elle-même, ainsi M. Calvert dans la nécropole
évident, comme le croit M. Calvert, que l'édifice auquel elles
ont appartenu doit avoir été détruit par les flammes.) « Sur le
« sol se trouvait une couche de cendres de bois dans lesquelles
« on voyait un nombre de poids de tisserand de forme pyra-
« midale et de différentes grandeurs, puis quelques pesons de
« fuseau sans ornements et un petit vase fait à la main... ainsi
« que des tessons »... Puis dans une autre couche de cendres
et de charbons de bois M. Calvert croit trouver la preuve d'un
troisième incendie. « Sur ces cendres étaient posées de grandes
« cruches ou pithoi qui avaient l'air (!) d'avoir été placées le
« long du mur en même temps que d'autres petits vases. -
Ici donc aussi les pithoi ne manquaient pas non plus ! Et ils
se trouvent aussi dans les cendres ! (« Leur apparence » du
reste, dépendait entièrement de la manière de les regarder !)
« L'épaisseur de ce stratum est de 1/2 à 2 pieds » (alors les
pithoi ont été trouvés cassés, car ils ont ordinairement 3 1/2
à 5 pieds de diamètre).Vient ensuite une couche de cendres de
bois, épaisse d'un pied, puis un stratum de 9 pouces d'épaisseur
composé de briques séchées à l'air, de pierres et de tessons,
puis encore beaucoup de cendres de bois jusqu'à la dernière
couche ou la surface qui appartient à l'époque historique.
Voilà bien, en effet, entre Hanoi et Hissarlik, un accord qui
ne pourrait être plus parfait.
Le grand tumulus, nommé Hanaï-Tépé i. e. colline à tom-
beaux de ffandi se trouve assis, juste comme celui de Hissar-
lik, sur le dernier point avancé d'une hauteur basse et longue
et exposé aux vents. A ses pieds passe le Kemar Su (Thym-
brios) vers le Mendereh-Su (Scamandre). L'éloignement de His-
sarlik-Tépé n'est pas tout-à-fait de 4 1/2 milles angl. en ligne
droite. Si un endroit situé à peu près à 1/2 mille anglais nord-
est du Hanaï-Tépé, est réellement l'emplacement de l'ancienne
Thymbra (cf. Bios p. 782, fig. n° 1538), la colline des tombeaux
en question était la nécropole de Thymbra ; en partie, nécropole
à incinération, en partie — comme il ressort des couches de
tombeaux placés tout en bas et tout en haut, — nécropole à
enterrement.
M. Calvert est tombé dans la même erreur que M. Schlie-
mann : commecelui-ci voit dans unenécropole (peut-être d'Ilion)
l'ancienne Ilion elle-même, ainsi M. Calvert dans la nécropole