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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0127
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la supposition que ces assiettes placées sur un tréteau en bois
auraient servi de tables ce qui prouverait la propreté et le bon
goût des Troïens.) La circonstance que ces plaques étaient plus
grosses vers le milieu qu'au bord, s'accorde avec les observa-
tions de M. Koldewey àSurghul et El Hibbah. Que ces grandes
assiettes y aient été employées et pour l'enterrement et pour
l'incinération, c'est ce qui répond entièrement au double emploi
des pithoi {v. supra). M. Koldewey ne parle pas de pithoi,
mais comme des jarres de même forme ont été découverts dans
les cimetières de Babylonie (cf. Rawlinson, Ancient Monar-
chies vol. I. p. 89), l'opinion du Dr. Trusen, que j'ai citée dans
« Ausland » 1883 n° 51, sera probablement aussi confirmée
pour les pithoi par des découvertes ultérieures. Voici ce qu'il
dit à ce sujet : « sur les rives du Tigre et de l'Euphrate on
« trouve encore beaucoup d'anciens tombeaux des Assyriens et
« des Babyloniens qui contiennent des urnes renfermant des
« ossements et des cendres ; beaucoup de ces urnes ont la gran-
« deur nécessaire pour renfermer le cadavre d'un homme
« adulte, n (Dr. Trusen, Leichenverbrennung, Breslau, W G.
Korn, 1855).

Tout ce gue j'avais trouvé par le simple raisonnement il y a
plusieurs années a été confirmé par les fouilles de M. Koldewey
bien que celles-ci ne donnent qu'un exemple, un seul des mille
ou plus encore de nécropoles, qu'il y a au monde, du genre de
celles que j'ai découvertes. Le tableau que j'avais tracé déjà
dans h Ausland » 1883, et développé dans Zeitschrift f. Mu-
séologie, et que j'ai donné avec plus de détails encore dans ces
pages, s'est trouvé confirmé d'une manière éclatante. Rien n'y
manque, — la construction en terrasses, les cours à incinéra-
tion (maisons funéraires) renfermées entre d'étroits corridors,
les chambres à incinération pleines de cendres de bois et, là-
dedans, tous les objets attestant l'incinération des morts et le
culte des aïeus, la combustion du corps sans contact de la
flamme, trois sortes de funérailles (conservation du squelette
dans la chambre à incinération, déposition des cendres dans
le sol de la chambre à incinération, ou à un troisième endroit),
absence de combustion des cadavres d'enfants, — bref, tout est
là comme à Hissarlik (et à Hanaï) ; il ne manque qu'une seule
chose, la loyauté qui ferait reconnaître ces faits dans des cer-
 
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