L'AFRIQUE ROMAINE
PROMENADES ARCHÉOLOGIQUES
EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE
Quand j'ai visité l'Afrique, en 1891, j'ai rencontré sur
ma roule beaucoup de sénateurs et de députés, qui par-
couraient le pays pour en connaître les ressources et les
besoins. La question algérienne venait d'être posée de
nouveau dans les Chambres; on s'était longtemps disputé
sans résultat; et, comme c'est l'usage quand on n'arrive
pas à s'entendre, on avait fini par se décider à l'aire une
enquête. Les politiques venaient donc chercher sur les
lieux des lumières pour les discussions qu'on prévoyait.
Naturellement ils étudiaient l'état aeluel de l'Algérie
et de la Tunisie ; ils comptaient les hectares de terre
cultivée, ils s'occupaient du rendement des blés ou des
vignes et du mouvement des ports, ils faisaient parler
1rs colons et les indigènes, ils cherchaient à se rendre
compte de ce qui a été fait en un demi-siècle, et de ce
qui reste à faire. Rien de mieux ; mais est-ce tout ? Pour
savoir quel est l'avenir de nos possessions africaines,
I
PROMENADES ARCHÉOLOGIQUES
EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE
Quand j'ai visité l'Afrique, en 1891, j'ai rencontré sur
ma roule beaucoup de sénateurs et de députés, qui par-
couraient le pays pour en connaître les ressources et les
besoins. La question algérienne venait d'être posée de
nouveau dans les Chambres; on s'était longtemps disputé
sans résultat; et, comme c'est l'usage quand on n'arrive
pas à s'entendre, on avait fini par se décider à l'aire une
enquête. Les politiques venaient donc chercher sur les
lieux des lumières pour les discussions qu'on prévoyait.
Naturellement ils étudiaient l'état aeluel de l'Algérie
et de la Tunisie ; ils comptaient les hectares de terre
cultivée, ils s'occupaient du rendement des blés ou des
vignes et du mouvement des ports, ils faisaient parler
1rs colons et les indigènes, ils cherchaient à se rendre
compte de ce qui a été fait en un demi-siècle, et de ce
qui reste à faire. Rien de mieux ; mais est-ce tout ? Pour
savoir quel est l'avenir de nos possessions africaines,
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