MEULES ARTIFICIELLES. 6i
Sur le bras qui forme le port de Mes-
sine , & sur lequel se trouvent situés la
Citadelle , le Lazaret, & le fort S. Sal-
vador, sur ce bras, dis-je, appellé
Braccio di San Raynero , les Messinois
forment des meules artificielles, qui ne Meules
cèdent nullement en bonté à celles qui ier£ficiek
viennent des autres carrières de la Sicile.
Voici le procédé qu'on observe à ce su-
jet. On commence par écarter la première
couche qui est toute composée d'un sable
quarzeux d'un grain assez grossier ; ensuitè
on creuse à la profondeur de trois pieds
& demi même, & on forme à l'aide
d'une pêle un moyen à forme circulaire
du diamètre dont on délire avoir la meu-
le; dans le centre on pratique une ouver-
ture destinée à former le trou de la meu-
le; on bat ensuite le tout pour unir la
surface, & pour rapprocher les parties ;
puis on laisTe ces meules dans cet état à
découvert au contaâ de l'air, & au bout
d'un an le suc lapidifique cimente ces
parties, la plupart hétérogènes, & leur
donne toute la consistance réquise dans
les pierres meulières.
Rappeliez - vous, M. G C., mon mé-
moire sur le suc lapidifique, il sembie
que j'aie deviné cette méthode, lorsque
je conseillais aux, nations privées de pier-
Sur le bras qui forme le port de Mes-
sine , & sur lequel se trouvent situés la
Citadelle , le Lazaret, & le fort S. Sal-
vador, sur ce bras, dis-je, appellé
Braccio di San Raynero , les Messinois
forment des meules artificielles, qui ne Meules
cèdent nullement en bonté à celles qui ier£ficiek
viennent des autres carrières de la Sicile.
Voici le procédé qu'on observe à ce su-
jet. On commence par écarter la première
couche qui est toute composée d'un sable
quarzeux d'un grain assez grossier ; ensuitè
on creuse à la profondeur de trois pieds
& demi même, & on forme à l'aide
d'une pêle un moyen à forme circulaire
du diamètre dont on délire avoir la meu-
le; dans le centre on pratique une ouver-
ture destinée à former le trou de la meu-
le; on bat ensuite le tout pour unir la
surface, & pour rapprocher les parties ;
puis on laisTe ces meules dans cet état à
découvert au contaâ de l'air, & au bout
d'un an le suc lapidifique cimente ces
parties, la plupart hétérogènes, & leur
donne toute la consistance réquise dans
les pierres meulières.
Rappeliez - vous, M. G C., mon mé-
moire sur le suc lapidifique, il sembie
que j'aie deviné cette méthode, lorsque
je conseillais aux, nations privées de pier-