CHAPITRE H; 31
On conçoit qu'une masse terreuse, formée de briques simplement séchécs, n'aurait pu
résister à l'action du temps et des éléments; la partie supérieure n'aurait pas tardé à se
fondre en quelque sorte et à s'écrouler. Pour prévenir cet effet qui aurait promptement
amené la chute du monument, le monticule a été entouré d'une muraille de soutènement
très-solide qui servait de revêtement au massif de briques. Cette muraille, dont on voit un
angle (pl. 6, 5), était construite en blocs de pierre calcaire très-dure, venant des montagnes
voisines : ces blocs ont la forme de parallélipipèdes rectangles d'une coupe régulière, et sont
disposés par assises, de manière à présenter alternativement au dehors leur face la plus
large ou une de leurs extrémités; c'est-à-dire que tous étant posés de champ, l'un tapisse
le massif, puis un et quelquefois deux autres continuent l'assise par leurs extrémités, la
même alternative se répétant dans toute la longueur de celle-ci. Il en résulte qu'étant tous
de même longueur, ceux qui présentent une extrémité au dehors dépassent à l'intérieur
la ligne des autres, et s'encastrent dans le massif de briques. Cette disposition avait pour
but de lier solidement l'amas terreux intérieur au revêtement extérieur.
Pendant la longue suite de siècles postérieurs à la ruine de l'empire d'Assyrie et à la
destruction du monument de Khorsabad, le revêtement, malgré sa solidité, a dû tomber
ou même être démoli dans l'intention d'en faire servir les débris à d'autres usages; rien
alors ne soutenant plus le massif de briques, les parties supérieures ont dû nécessairement
s'écrouler, et c'est ainsi sans doute que les pentes se sont formées. Telle est aussi l'ori-
gine des échancrures qui en découpent les faces; on verra plus tard, en effet, que le plan
du monument permet d'affirmer que dans sa partie Nord-Ouest, le monticule était plus
étendu qu'il ne l'est aujourd'hui.
La muraille d'enceinte a été mise à découvert par une tranchée (pl. i, f) creusée près de
l'angle Est, à travers le long tumulus qui l'indique et la recouvre aujourd'hui. Cette muraille,
de 11\ mètres d'épaisseur, consistait en un massif de briques crues, supporté par une base for-
mée d'un blocage grossier revêtu à l'extérieur d'un parement de pierres calcaires (pl. 3, A).
Ce soubassement n'a qu'un mètre de haut; le blocage intérieur est formé de pierres irrégu-
lières entassées sans aucun ciment, et offrant un peu l'apparence d'une construction cyclo-
péenne; les blocs du revêtement sont taillés seulement à leur face extérieure et sur les faces
latérales qui se touchent; l'extrémité intérieure, engagée dans le blocage, est irrégulière.
Sur cette base s'élève le mur de briques, dont les assises régulières ont pu être comptées
jusqu'au nombre de douze, sur une hauteur totale de 2 mètres. Les dimensions de ces
briques sont semblables à celles dont le massif du monticule est composé, et elles ne sont
pas plus séparées que ces dernières par des couches de roseaux, ni liées par du bitume
ou par une autre espèce de ciment.
En dehors de la muraille, la tranchée pratiquée a mis à découvert Jes débris d'une autre
construction (pl. 3, J3), qui devait occuper le fond ou le bord extérieur du fossé. Il m'a été im-
possible de m'en faire une idée exacte; peut-être à cet endroit y avait-il une porte, et cette
construction est-elle le reste d'une chaussée destinée à servir de passage à travers le fossé.
On conçoit qu'une masse terreuse, formée de briques simplement séchécs, n'aurait pu
résister à l'action du temps et des éléments; la partie supérieure n'aurait pas tardé à se
fondre en quelque sorte et à s'écrouler. Pour prévenir cet effet qui aurait promptement
amené la chute du monument, le monticule a été entouré d'une muraille de soutènement
très-solide qui servait de revêtement au massif de briques. Cette muraille, dont on voit un
angle (pl. 6, 5), était construite en blocs de pierre calcaire très-dure, venant des montagnes
voisines : ces blocs ont la forme de parallélipipèdes rectangles d'une coupe régulière, et sont
disposés par assises, de manière à présenter alternativement au dehors leur face la plus
large ou une de leurs extrémités; c'est-à-dire que tous étant posés de champ, l'un tapisse
le massif, puis un et quelquefois deux autres continuent l'assise par leurs extrémités, la
même alternative se répétant dans toute la longueur de celle-ci. Il en résulte qu'étant tous
de même longueur, ceux qui présentent une extrémité au dehors dépassent à l'intérieur
la ligne des autres, et s'encastrent dans le massif de briques. Cette disposition avait pour
but de lier solidement l'amas terreux intérieur au revêtement extérieur.
Pendant la longue suite de siècles postérieurs à la ruine de l'empire d'Assyrie et à la
destruction du monument de Khorsabad, le revêtement, malgré sa solidité, a dû tomber
ou même être démoli dans l'intention d'en faire servir les débris à d'autres usages; rien
alors ne soutenant plus le massif de briques, les parties supérieures ont dû nécessairement
s'écrouler, et c'est ainsi sans doute que les pentes se sont formées. Telle est aussi l'ori-
gine des échancrures qui en découpent les faces; on verra plus tard, en effet, que le plan
du monument permet d'affirmer que dans sa partie Nord-Ouest, le monticule était plus
étendu qu'il ne l'est aujourd'hui.
La muraille d'enceinte a été mise à découvert par une tranchée (pl. i, f) creusée près de
l'angle Est, à travers le long tumulus qui l'indique et la recouvre aujourd'hui. Cette muraille,
de 11\ mètres d'épaisseur, consistait en un massif de briques crues, supporté par une base for-
mée d'un blocage grossier revêtu à l'extérieur d'un parement de pierres calcaires (pl. 3, A).
Ce soubassement n'a qu'un mètre de haut; le blocage intérieur est formé de pierres irrégu-
lières entassées sans aucun ciment, et offrant un peu l'apparence d'une construction cyclo-
péenne; les blocs du revêtement sont taillés seulement à leur face extérieure et sur les faces
latérales qui se touchent; l'extrémité intérieure, engagée dans le blocage, est irrégulière.
Sur cette base s'élève le mur de briques, dont les assises régulières ont pu être comptées
jusqu'au nombre de douze, sur une hauteur totale de 2 mètres. Les dimensions de ces
briques sont semblables à celles dont le massif du monticule est composé, et elles ne sont
pas plus séparées que ces dernières par des couches de roseaux, ni liées par du bitume
ou par une autre espèce de ciment.
En dehors de la muraille, la tranchée pratiquée a mis à découvert Jes débris d'une autre
construction (pl. 3, J3), qui devait occuper le fond ou le bord extérieur du fossé. Il m'a été im-
possible de m'en faire une idée exacte; peut-être à cet endroit y avait-il une porte, et cette
construction est-elle le reste d'une chaussée destinée à servir de passage à travers le fossé.