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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0060
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EMBRYOGÉNIE.

aux nerfs du cordon ombilical. Après de longues discussions
pour et contre entre les anatomistes, Fohmann,le premier, as-
sure avoir injecté en grand nombre, dans le cordon ombilical,
ses vaisseaux lympbatiques remontant jusque sur le placenta.
Cette assertion semble n'avoir trouvé que des contradicteurs;
pourtant une pareille affirmation de la part d'un homme d'une
si grande expérience sur cette matière, mériterait bien d'être
soumise à un sérieux examen. D'un autre côté, Chaussier etRi-
bes, ont affirmé avoir trouvé des nerfs dans le cordon ombilical,
et E. Home, en ayantvuaussi, les avait même fait dessiner(i8a5).
Leur découverte avait été accueillie avec la même incrédulité.
Mais voici pourtant que Schott, en démontrant l'origine de ces
nerfs (i836), qu'il avait aussi trouvés depuislong-temps, est par-
venu à convaincre beaucoup d'anatomistes de leur existence. Sui-
vant Schott, d'une part, des filamens nerveux, nés du plexus
hépatique, vont former sur la veine ombilicale un plexus, d'où
il a vu émaner un filet sortant avec la veine ombilicale, et
d'autre part, il a signalé aussi des nerfs nés du plexus hé-
morrhoïdal chez les fœtus mâles, du plexus utérin chez les
femelles, qu'il a pu suivre jusqu'à 5 centimètres au dehors de
l'ombilic sur le cordon. Valentin, depuis a pu voir ces nerfs et
y reconnaître des fibres primitives jusqu'à ia et 16 centimètres
de l'ombilic dans le cordon. Je crois d'autant mieux à cette
double assertion que, dans mes recherches sur le système
nerveux splanchnique, sans être prévenu de cette découverte
antérieure, j'ai moi-même trouvé chez l'adulte, sur la veine et les
artères ombilicales, ces mêmes plexus provenant des mêmes
origines, et dont j'ai vu les filets, dans l'organisation constituée,
se terminer en nervules péritonéaux. C'est l'objet de figures où
je les ai fait représenter dans mon ouvrage (t. m, pl. g4,et
t. v, pl. 42)-

Membrane caduque. Ce n'est plus que pour la mentionner que
nous rappelons cette membrane. La caduque des derniers mois,
réduite à un seul feuillet, et qui s'est beaucoup amincie à me-
sure que l'oeuf a augmenté de volume, forme autour de lui, en
qualité de membrane adventive, une dernière enveloppe com-
plète, molle, tomenteuse, qui augmente graduellement d'épais-
seur, en se rapprochant du placenta dont elle revêt la face uté-
rine. Unie au chorion, dans tout son contour, par ces prolon-
gemens fibreux espacés, que nous avons reconnus pour être les
vestiges des anciennes villosités de cette membrane, la caduque,
l'ancienne muqueuse de l'utérus, devenue étrangère à cet organe
et incorporée aux enveloppes de l'œuf, est expulsée après la sor-
tie du fœtus avec la masse de ses annexes, composant ce que
l'on nomme X arrière-faix.

M. Yelpeau dit que les deux portions peuvent toujours être
isolées jusqn'àla fin de la grossesse (p. 10).

En résumé, la succession des évolutions de l'œuf se compose
des phases suivantes :

i° Le vitellus primitif sous son enveloppe le premier chorion
(zone transparente ou membrane vitelline), dédoublé en vésicule
blastodermique et son contenu ;

2° La vésicule blastodermique dédoublée dans ses deux feuil-
lets cérébro-spinal et splanchnique ;

3° Le feuillet cérébro-spinal dédoublé dans la portion cérébro-
spinale de l'embryon et le grand feuillet séreux blastodermique ;

4° Le grand feuillet séreux blastodermique dédoublé en deux
sacs séreux : l'amnios, la séreuse propre de l'embryon qu'il en-
veloppe, et la grande séreuse de l'œuf sous son premier chorion;



5° Le feuillet splanchnique dédoublé en feuillets muqueux
et vasculaire, et le double feuillet muqueux et vasculaire divisé
en trois compartimens : l'intestin, la vésicule ombilicale et l'al-
lantoïde;

6° Le premier chorion vitellin remplacé par,1e grand feuillet
séreux, qui s'y substitue pour former le deuxième chorion
(chorion blastodermique);

7° La vésicule ombilicale et le deuxième chorion remplacés
par l'allantoïde ;

8° L'allantoide qui, elle-même se dédouble et forme la vessie
urinaireet Vouraque, puis le troisième chorion (le chorion vascu-
laire substitué au chorion blastodermique), et le placenta fœtal;

c/ Enfin, Yutérus lui-même qui vient contribuer pour sa part,
et jusqu'à un certain degré, se dédouble, en quelque sorte,
pour céder sa membrane muqueuse à l'œuf, et former le pla-
centa utérin, dont l'application à celui de l'allantoïde, complète
l'organe vasculaire double, commun à l'œuf et à l'utérus, le
placenta dans son entier.

Ces phases des annexes de l'œuf, dont les analogues se répè-
tent chez l'embryon avec les formes qui lui sont propres, jus-
tifient donc celte proposition que nous avions émise en com-
mençant : la loi qui préside au développement et aux évolu-
tions de l'œuf et de tout ce qu'il renferme, est celle que l'on
a désignée sous le nom de loi de dédoublement et de substitu-
tion organique.

DÉVELOPPEMENT DES ORGANES
ET APPAREILS.

DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME NERVEUX.

Quand un œuf est fixé définitivement dans la matrice, la
vésicule blastodermique laisse apercevoir un point remarquable
par une accumulation plus grande d'élémens plastiques, qu'on
nomme tache embryonaire.

Les cellules qui forment cette tache d'abord uniformément
étalées, se concentrent vers la périphérie, y produisent un an-
neau qui circonscrit un centre clair. Puis l'anneau s'allonge en
ovale, et dans le grand axe de cet ovale qui correspond au petit
axe de l'œuf, apparaît une ligne plus claire, aux deux côtés de
laquelle se dessine aussi un amas un peu plus considérable de
matériaux de cellules. Si l'on sépare les feuillets blastodermi-
ques, on voit que les deux feuillets ne prennent pas une part
égale à la formation de la tache. La ligne du feuillet muqueux
n'est qu'une empreinte ou un moule de celle du feuillet animal.

Peu après, l'aire germinative prend la forme de lyre et, en
même temps, son aspect change par l'effet d'un autre mode de
répartition des matériaux.

La forme de lyre et de biscuit circonscrit immédiatement l'es-
pace clair, au centre duquel apparaît une tache obscure de
même forme.
 
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