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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Editor]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 3, Atlas) — Paris, 1844

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https://doi.org/10.11588/diglit.14425#0196
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fibreux. Ils sont superposés en plusieurs étages de réseaux. 1] résulte de
cette disposition que le derme, qui a perdu sa cohésion par la coction, se
divise facilement par déchirure en feuillets superposés. Chacune de ces
surfaces d'arrachement est formée par un réseau de ces petits sinus veineux,
faciles à voir sur les pièces injectées.

CORPS PAPILLAIRE.

G. Plan déclive de la membrane papillaire entre son plan de section et la
base ou la racine des papilles.

H. Plan de section montrant l'épaisseur de cette membrane. Sur ces deux
surfaces S3 voient les détails suivans.

a. a. Bandelettes nerveuses nées de la membrane papillaire et qui forment
les racines des cylindres des papilles (f, g, papil. C, A, B).

La membrane papillaire est formée par une trame de ces bandes nerveuses
unies entre elles par une sorte d'agglutination continue de leurs bords, de
manière qu'elles sont à-la-fois distinctes dans leurs trajets et accolées les
unes avec les autres. Entre ces bandes circulent les vaisseaux.

Deux sortes de détails, marqués a, sont vus sur les plans G, H. Les bande-
lettes radiculaires de la papille B sont figurées lisses et dans leur état le plus
simple, comme elles se présentent à plat sur des pièces macérées long-temps
et non injectées.

Les bandelettes de la papille C, vues à l'état frais et à demi injectées, sont
hérissées de petites éminences papilloïdes.

b. Mode de jonction ou de coalescence des bandelettes radiculaires des
deux papilles voisines A et B.

c. Bandelettes radiculaires de la papille A, remplies par une injection
très pénétrante qui forme un réseau autour de leurs petites éminences
papilloïdes.

d. Aspect, sur le plan de section, des enlrecroisemens que les bandelettes
nerveuses forment dans l'épaisseur de la membrane papillaire.

e. Ramifications des vaisseaux entre les bandelettes.

f. f. (Papille C. ) Cylindres papillaires vus à découvert. On reconnaît déjà
qu'ils sont formés eux-mêmes par un faisceau d'élémens plus petits ou d'ai-
guilles papillaires (Voy. fig. 2).

g. g. (Papilles A, B). Cylindres papillaires recouverts par leurs réseaux
capillaires.

I. K, L. Plan de section : 1, de la couche adipeuse; K, de l'aponévrose
sus-linguale; L , des fibres verticales du génio-glosse.

M, M, M. Petites papilles. J'ai réservé en dernier ces petites papilles qui
sont un élément nouveau, ayant conservé des doutes sur leur existence
ailleurs qu'à la partie moyenne de la langue, et sur leur longueur réelle là
où il s'en trouve. Elles sont partout en nombre immense chez le veau (Voy.
la planche précédente 87, et t. v. pl. 15 ter), et à ce qu'il m'a paru de lon-
gueur inégale, renfermées dans le derme, là où il est le plus épais, et faisant
saillie à sa surface en arrière où il devient très mince. Chez l'homme elles

nes'offrenl pas partout, et se présentent d'autant plus nombreuses qu'il existe
plus d'espace entre les grandes papilles. On ne les voit bien qu'à l'état d'in-
jection et en transparence au travers de la membrane dermique. Après
l'arrachement de cette membrane ou sur une coupe comme celle de celle
figure, elles s'affaissent et cessent d'être reconnaissables. Celles-ci ont été
dessinées d'après plusieurs décalques à la chambre claire en étant vues d'en
haut. Comme elles ne m'ont jamais paru faire saillie à la surface de l'épithé-
lium, dans les sillons des grandes papilles, que leurs trous manquent
aussi à la surface du derme, tandis que leurs canaux se voient très bien à la
face inférieure, et qu'enfin leurs dimensions sont très petites, j'en ai conclu
qu'elles restent encastrées dans l'épaisseur du derme.

VAISSEAUX ET NERFS.

Ils viennent de la masse musculaire de la langue, et traversent l'aponé-
vrose pour venir se distribuer dans la couche adipeuse et la membrane
papillaire.

N. Artériole principale.

O. Veinule principale.

h, h. Artérioles secondaires. — i, i Veinules secondaires. Ce sont elles qui
se ramifient et courent d'une papille à l'autre dans la couche adipeuse et la
membrane papillaire (Voy. Pl. 87).

k, 1, k, 1. Ai;térioles et veinules principales qui forment les troncs aseen-
dans des papilles.

m, n, m, n. Branches secondaires des artérioles et des veinules des papilles.
Elles montent, en général, entre les cylindres papillaires (f, g) et s'insinuent
de l'un à l'autre dans leurs écartemens.

o, o. Anastomoses que forment les branches secondaires autour des cylin-
dres et de la papille elle-même.

C'est de ces vaisseaux (m, n, o, o) que procèdent les réseaux intermé-
diaires qui enveloppent les cylindres papillaires (g, g, pap. A et B).

p, p. Vaisseaux capillaires nés du grand réseau de la membrane papillaire
et qui traversent le derme pour fournir au réseau beaucoup plus fin du corps
muqueux ou vésiculo-vasculaire. On voit de ces vaisseaux dans le derme sur
toutes les surfaces entre les papilles. Leur direction est coupée en travers par
celle des canaux veineux horizontaux que j'ai indiqués ci-dessus (F).

q, q. Capillaires fournis au réseau du corps muqueux parles vaisseaux des
papilles.

P, P, P, P, P. Nervules émanés du nerf lingual et qui traversent l'aponé-
vrose pour se jeter dans la membrane papillaire. On sait que, dans l'épais-
seur de la masse musculaire les filets du lingual ont déjà formé de nombreux
plexus anastomotiquesavec ceux de l'hypoglosse et avec les plexus splanchni-
ques des artères linguales (Voy. t. v, pl. 15 bis).

La figure montre ces nerfs se fondant avec les bandelettes dans la mem-
brane papillaire.

FIGURE 2.

extrémité de l'un des cylindres papillaires (Voy f, g. ; papilles, A, B, C, fig. i).

Grossissement de 4oo diamètres. —En surface, 160,000 fois. —A trois dimensions, 64,000 000 fois.

Je ne donne que sous toutes réserves cette figure, faite à un grossissement
énorme et trop considérable pour qu'on puisse être certain de ce que l'on voit.

Ce dessin a été fait d'après une papille conique du veau. Chez l'homme on
voit bien que le cylindre papillaire paraît formé par un faisceau d'aiguilles
de même nature; mais la papille elle-même est trop molle étant humide, ou
se déforme et se réduit trop étant sèche , pour que ses élémens conservent
une forme. Chez le veau, au contraire, la papille en séchant conserve très
bien sa forme dans sa corne épithéliale, et les moindres détails s'y voient
très bien en transparence, au travers de l'épithélium, sous le microscope.
Bien injectée par voie de double décomposition avec du bleu de Prusse,
elle nous a paru donner les détails consignés sur cette figure.

n. Artériole secondaire interpapillaire (V. fig. 1).

g, g. Capillaires intermédiaires, les mêmes qne sur les papilles de la fig. 1.

r, r. Aiguilles papillaires revêtues d'un lacis vasculaire infiniment petit à
direction longitudinale.

s, s. Aiguilles prises sur des papilles non injectées. A une grande lumière,
projetée par le miroir, mais surtout à l'aide d'un rayon solaire, elles semblent
formées, comme l'indique la figure, par des séries linéaires de corpuscules
irréguliers, mais où domine la forme sphéroïdale, de sorte que l'aiguille
elle-même prend l'aspect d'un épis de maïs. Cette apparence est la même
pour les cylindres de toutes les papilles chez l'homme et chez le veau.

Telle qu'elle est, je donne cette figure comme une apparence probable,
propre à exciter une vérification, plutôt que comme un fait dont je croirais
avoir la certitude acquise.

FIGURE 5.

Aspect de la face inférieure ou dermique du corps muqueux et des cornes
des petites papilles microscopiques sous-linguales. — D'après un fragment
détaché de la face inférieure de la membrane tégumentaire du veau, à 1 1/2
centimètre de son bord. —Grossissement de 102 diamètres.

a, a. Cornes des petites papilles.

b, b. Intervalles interpapillaires du corps muqueux offrant un réseau tiès
fin d'injection.

c, c. Canal qui, d'après son aspect noueux, paraît un vaisseau lymphatique.

FIGURE A.

Papilles injectées à un grossissement de 20 diamètres. — Elles sont em-
pruntées d'Arnold (Tab. anat fascic. 2 tab. 10, fig. 16 et 17).

Je les ai fait copier ici comme terme de comparaison. Elles ne donnent, à
ce qu'il nous semble, que les plus gros vaisseaux des papilles, sous un aspect
qui offre la plus grande analogie avec nos propres observations. C'est au
point qu'elles ressemblent beaucoup à nos petites papilles, dont le volume,
près de quatre fois plus amplifié , se rapproche du leur.

Je termine par un avertissement concernant le volume des très petits capillaires répandus sur ces figures. Ces vaisseaux ont été injectés par voie de double
décomposition , ou avec des précipités colorés, en suspension dans des solutions aqueuses. Or, immédiatement après l'injection, par la simple imbibition, ces
vaisseaux perdent beaucoup de leur volume. Ils ont été dessinés comme nous les avons vus, mais je les suppose deux fois et peut-être, pour les plus fins, trois
fois plus petits que leur volume réel. C'est le contraire des injections résineuses qui exagèrent toujours le volume des capillaires.

Je dois des remerciemens à M. Aumont, le dessinateur de cette planche et de la précédente, pour le soin et la patience qu'il a mis à étudier avec moi les
nombreux détails microscopiques consignés sur les figures , et aussi pour l'intelligente exactitude avec laquelle il a su les reproduire par le dessin.
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