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LES TOMBES DE KHOUITATONOU.

3.

sarcophage qui devait être d'un beau travail. Sur ces fragments, je lus, outre
les noms de la princesse Atenmakt, ceux d'Aménophis III, ce qui fait supposer
que sur la partie extérieure du sarcophage devait se trouver quelque inscription
se rapportant à l'aïeul de la princesse défunte. Ensuite, dans la paroi du fond
de la chambre, j'aperçus deux ouvertures semblables à des fenêtres, qui don-
naient accès dans une autre chambre. Grimpant de mon mieux, j'y entrai, mais
ne trouvai pas trace d'inscription(l). Toutefois, cette chambre communiquait avec
une autre plus petite'2' dont les parois étaient couvertes de bas-reliefs (sculptés
sur crépi de ciment), et je notai, parmi ces bas-reliefs, qu'un d'eux représentait
le roi et la reine autour du lit funéraire d'Atenmakt gisant avec les bras croisés,
et que d'autres représentaient la princesse toute petite, allaitée par sa nourrice ;
la princesse était assise sous une espèce de baldaquin, sentant l'odeur d'une fleur
de lotus que venaient lui offrir ses parents et divers hommes représentant les
populations étrangères à l'Egypte pleurant et se couvrant la tête de fange.

ff Retournant au corridor principal, en rampant quelques mètres encore, je
parvins à une grande porte qui donnait accès à la chambre principale, une grande
salle d'environ dix mètres de côté. Sur les montants de la porte, je lus le nom
d'Atenmerit, fille aînée d'Aménophis IV et, au centre de la salle, je recueillis
des fragments du sarcophage. Il était en beau calcaire blanc avec inscriptions,
mais brisé en tous petits morceaux. Il ne peut y avoir de doute aussi bien pour ce
sarcophage que pour celui de la princesse Atenmakt, non plus que pour les
inscriptions des parois, qu'ils furent détruits intentionnellement après la mort du
roi par suite de l'exécration soulevée contre lui par les prêtres de Thèbes qui,
immédiatement après sa mort, reconquirent l'ancien pouvoir.

fr Après cet examen rapide de la tombe, je regagnai la rive du Nil et me rendis
immédiatement au Musée de Ghizeh, où j'informai M. Grébaut, alors Directeur
général du Service des Antiquités, de la découverte qui venait d'être faite. Je
repartis dès le lendemain pour Tell el-Amarna avec M. Daressy, conservateur du
même Musée, lequel, avec sa compétence bien connue, vérifia l'identité de la
tombe dont la découverte fut ensuite annoncée officiellement.

ff Au mois d'août de l'année suivante (3), M. de Morgan, le nouveau Directeur
général du Service des Antiquités, m'envoya de nouveau à Tell el-Amarna avec
la mission d'enlever de la tombe les débris qui l'encombraient. Le travail fut
long et pénible, car la rive du Nil était lointaine, mais il eut comme résultat de
mettre à jour une stèle(4) et différents fragments A'oushabti ou figurines funé-

(i)

(3 du plan. — (2) y du plan. — (3) En 1892. — (4) Voir fig. à, p. 12.
 
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