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https://doi.org/10.11588/diglit.2184#0003
PREFACE.
Uoiqu'il ait parti depuis environ 60 ans, plusieurs exceU
lens Traités d Archittclure, isr qu'il femble fuperssu d'en
augmenter le nombre j cependant si l'on y sait attention ,
l'on verra au il rejle encore Jur ce fujet de quoi exercer let
Esprits laborieux.
Le principal objet de ceux qui ont trahi cette matière, a été de
rapporter les cinq Ordres dans les justes proportions au)'quelles les an*
çiens les avaient réduits, ainfi leurs Livres ne roulent gueres qut
fur la décoration , isr ne sont presque pas mention de cette partie de
l'Architecture, qui enseigne à distribuer les pièces qui doivent compofer
un Edifice, pour en faire quelque chose de commode félon F étendue
du terrain que l'on veut employer , isr la qualité des perfonnes qui doi-
vent l'habiter.
Cela vient [ans doute de ce que l'on n'a cherché d'abord qu'a corn
tenter le goût des Grands, à qui il ne faloit dans leurs Bâtimens
que du magnisique i isr qu'on s'efl peu embarajsé des Particuliers,
qui, fatisfaits du feul nécessaire saifoient conduire isr Bâtir leurs Mai-
fons par de simples Ouvriers, qui riavoient pas bejoin pour cela de
beaucoup de connoijjance.
Mais aujourdhui on est bien plus dissicile, chacun fe pique iavoir
du goût , isr veut en même tems fe procurer toutes les commodités
pofsibles. Celui qui fait Bkir une maifon demande que les Apparte-
■mens y fient diflribués avec grâce, isr que le commode, aussi-bien que
le nécessaire s'y trouvent ; isr c'efl alors qu'on fouhaiteroit être Arcbs-
tecle , pour saire Bâtir félon les idées que l'on a conçues : on parcourt
pour cet esset les dijserens Livres dArchiteclure j on y cherche quel-
que desseiu qui ait rapport à la disirihstkn qu'on fepropofej mais mut
a ij
Uoiqu'il ait parti depuis environ 60 ans, plusieurs exceU
lens Traités d Archittclure, isr qu'il femble fuperssu d'en
augmenter le nombre j cependant si l'on y sait attention ,
l'on verra au il rejle encore Jur ce fujet de quoi exercer let
Esprits laborieux.
Le principal objet de ceux qui ont trahi cette matière, a été de
rapporter les cinq Ordres dans les justes proportions au)'quelles les an*
çiens les avaient réduits, ainfi leurs Livres ne roulent gueres qut
fur la décoration , isr ne sont presque pas mention de cette partie de
l'Architecture, qui enseigne à distribuer les pièces qui doivent compofer
un Edifice, pour en faire quelque chose de commode félon F étendue
du terrain que l'on veut employer , isr la qualité des perfonnes qui doi-
vent l'habiter.
Cela vient [ans doute de ce que l'on n'a cherché d'abord qu'a corn
tenter le goût des Grands, à qui il ne faloit dans leurs Bâtimens
que du magnisique i isr qu'on s'efl peu embarajsé des Particuliers,
qui, fatisfaits du feul nécessaire saifoient conduire isr Bâtir leurs Mai-
fons par de simples Ouvriers, qui riavoient pas bejoin pour cela de
beaucoup de connoijjance.
Mais aujourdhui on est bien plus dissicile, chacun fe pique iavoir
du goût , isr veut en même tems fe procurer toutes les commodités
pofsibles. Celui qui fait Bkir une maifon demande que les Apparte-
■mens y fient diflribués avec grâce, isr que le commode, aussi-bien que
le nécessaire s'y trouvent ; isr c'efl alors qu'on fouhaiteroit être Arcbs-
tecle , pour saire Bâtir félon les idées que l'on a conçues : on parcourt
pour cet esset les dijserens Livres dArchiteclure j on y cherche quel-
que desseiu qui ait rapport à la disirihstkn qu'on fepropofej mais mut
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