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Briseux, Charles Etienne
Architecture moderne ou l'art de bien bâtir pour toutes sortes de personnes tant pour les maisons des particuliers que pour les palais (Band 1): Contenant cinq traités ... — Paris, 1728 [Cicognara, 482-1, 531-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.2184#0031
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DE LA CONSTRUCTION. 23
anciens seservoient de Briques qui n'étoient point cuites > mais
seulement séchées pendant quatre ou cinq ans, ils y mêloient
de la paille hachée j en France même il y a des endroits où
l'on se sert d'un torchis qui y ressemble aiTez, les Vénitiens
ont auiïi bâti des ForterelTes très-considérables avec des Bri-
ques non cuites.
Lorsqu'on fera des Briques épaisses il faudra les percer de
plusieurs trous, afin qu'elles séchent plus également sans sc
tendre.
Il se fait de deux sortes de Briques, elles ont toutes deux
huit pouces en longueur Se quatre en largeur ; mais il y en a
une qu'on nomme Brique entière, qui a deux pouces d'épais-
seur, au contraire de l'autre qui n'a qu'un pouce depaisseur,
qu'on apelle Brique de Chantignole : il y a des Pays où l'on
recuit une séconde fois la Brique, pour lors on la nomme
Brique ferrée , elle n'a qu'un pouce & demi d'épaiiseur, elle
peut lorsqu'elle est posée de champ avoir le même usage que
le Pavé. La légèreté de la Brique & la bonne liaison qu'elle
fait avec le mortier la fait tort estimer dans les Bâtimens >
c'est pourquoi on devrait suivre l'ulage des Italiens qui en
construilent toujours leurs voûtes , & en taire toujours les Che-
minées , parce qu'elles resistent au feu tans le tendre.
Ce qui vient d'être dit touchant les Briques doit s'entendre,
pour tous les ouvrages de terre qu'on employé dans les Bâti-
mens ; comme, milles, quarreaux, &c.
Il serait à louhaiter que les milles qui sont faites pour être ex-
posées aux injures de l'air,fullent de la même qualité que les pots
de grais dont onse sert en ce Pays, pour cet esfet il saut taire
choix de bonne terre & de bon lablon & les bien cuire.
La négligence des Ouvriers , ou leur promptitude à don-
ner l'ouvrage qu'on leur demande, est cause que le Particu-
lier est mal servi, surtout en quarreaux , parce que leur avi-
dité au gain les empêche de corroyer & manière la terre
comme elle devrait l'être, & sans s'embarrasiçr si leur ou-
 
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