"34 Voyage au Levant;
ce ordinairement au mois de May > mais on ne
commence à le publier le long des rues que
le 2.0, de Juin. On tait le.jugement de cet ac-
croiIsement à une Colomne qui en: dans une
maison du Balla lur une petite Iile vis-à-vis
du Vieux Caire 6c cet endroit s'appelle le
Mekjas. Tous les jours on y va voir combien
la Rivière est crue } & aulh-tôt on le fak la-
voir aux Crieurs publics qui le répandent par
tout. Au commencement d'Octobre l'eau cel-
se de croître , & vers la fin du même mois le
Nil commence peu à peu à bai (Fer -, c'en: pour
cela que dès le commencement de ce mois on
fait crier par toutes les ruës, que tous les Sacas,
ou porteurs d'eau > n'ayent plus à aller puiser
de l'eau dans le [\JmIus. La raison de celaest ,
que lorique l'eau ne coule plus que lentement
elle ne vaut plus rien à-boire ., parce que tou-
tes les ordures s'y arrêtent. Mais quand elle
ne coule plus du tout , le Khalits exhale une
horrible puanteur, tant par la corruption de
cette eau croupie > que par les ordures & ex»
c renient s, & même les Charognes qu'on y jet-
te des fenêtres qui ont vue sur ce Canal. A in il
il y a sujet de s'étonner de ce que cette puan-
teur y qui noircit dans la poche l'argent & les
clefs de ceux qui demeurent auprès du Khalits,
ne cause pas la pelle tous les ans. On pourroît
pourtant éviter cette incommodité Ci l'on en
faisoit
ce ordinairement au mois de May > mais on ne
commence à le publier le long des rues que
le 2.0, de Juin. On tait le.jugement de cet ac-
croiIsement à une Colomne qui en: dans une
maison du Balla lur une petite Iile vis-à-vis
du Vieux Caire 6c cet endroit s'appelle le
Mekjas. Tous les jours on y va voir combien
la Rivière est crue } & aulh-tôt on le fak la-
voir aux Crieurs publics qui le répandent par
tout. Au commencement d'Octobre l'eau cel-
se de croître , & vers la fin du même mois le
Nil commence peu à peu à bai (Fer -, c'en: pour
cela que dès le commencement de ce mois on
fait crier par toutes les ruës, que tous les Sacas,
ou porteurs d'eau > n'ayent plus à aller puiser
de l'eau dans le [\JmIus. La raison de celaest ,
que lorique l'eau ne coule plus que lentement
elle ne vaut plus rien à-boire ., parce que tou-
tes les ordures s'y arrêtent. Mais quand elle
ne coule plus du tout , le Khalits exhale une
horrible puanteur, tant par la corruption de
cette eau croupie > que par les ordures & ex»
c renient s, & même les Charognes qu'on y jet-
te des fenêtres qui ont vue sur ce Canal. A in il
il y a sujet de s'étonner de ce que cette puan-
teur y qui noircit dans la poche l'argent & les
clefs de ceux qui demeurent auprès du Khalits,
ne cause pas la pelle tous les ans. On pourroît
pourtant éviter cette incommodité Ci l'on en
faisoit