en Egypte, Syrie, &c. 35
faisoit écouler tome l'eau de bonne heure j
mais le Soubachi trouve (on avantage à lai 1-
ser les c ho Tes comme elles sont; car l'eau de ce
Canal étant devenue comme du limon, il le
vend aux J ardiniers, qui le font enlever pour
en grailler leurs Jardins.
Il ne faut pas s'imaginer pourtant que le
Khalits le vuide de ioy- mcme. Quand on le
veut mettre à sec , on le coupe en divers en-
droits , par le moyen de pli sseurs petites
Chaussées , par-de il us le {que lies, jettant l'eau
d'un côté ôc d'autre 3 on la tait peu à-peu sor-
tir du Canal ; de sor te qu'en peu de tems le
fonds se iéche, ce qui arrive ordinairement
environ le mois de May. En suite on en 6 te
le limon avec des pelles , & des bêches, &c
le chargeant sur des ânes, on le porte aux
champs. Si l'on n'uioit de cette précaution ,
le Khalits s'empliroit tellement en trois ou qua-
tre ans du limon que l'eau du Nil y apporte
avec ioy , que toutes les m ai ion s seroient lous.
l'eau pendant tout le tems de ton inondation.
De tout ce que nous venons de dire , il esb
aisé de juger qu'en Egypte , pendant la plus
grande partie de l'année , on ne boit que de
méchante eau, dans les Villes & dans les en-
droits qui sont éloignez du Nil j car ils n'en
rônt point d'autre que celle qui a croupi des
inois entiers dans des timbres &c reservoirs,
E ij ou
faisoit écouler tome l'eau de bonne heure j
mais le Soubachi trouve (on avantage à lai 1-
ser les c ho Tes comme elles sont; car l'eau de ce
Canal étant devenue comme du limon, il le
vend aux J ardiniers, qui le font enlever pour
en grailler leurs Jardins.
Il ne faut pas s'imaginer pourtant que le
Khalits le vuide de ioy- mcme. Quand on le
veut mettre à sec , on le coupe en divers en-
droits , par le moyen de pli sseurs petites
Chaussées , par-de il us le {que lies, jettant l'eau
d'un côté ôc d'autre 3 on la tait peu à-peu sor-
tir du Canal ; de sor te qu'en peu de tems le
fonds se iéche, ce qui arrive ordinairement
environ le mois de May. En suite on en 6 te
le limon avec des pelles , & des bêches, &c
le chargeant sur des ânes, on le porte aux
champs. Si l'on n'uioit de cette précaution ,
le Khalits s'empliroit tellement en trois ou qua-
tre ans du limon que l'eau du Nil y apporte
avec ioy , que toutes les m ai ion s seroient lous.
l'eau pendant tout le tems de ton inondation.
De tout ce que nous venons de dire , il esb
aisé de juger qu'en Egypte , pendant la plus
grande partie de l'année , on ne boit que de
méchante eau, dans les Villes & dans les en-
droits qui sont éloignez du Nil j car ils n'en
rônt point d'autre que celle qui a croupi des
inois entiers dans des timbres &c reservoirs,
E ij ou