Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 3.1877

DOI Heft:
Janvier
DOI Artikel:
Houdoy, Jules: État-civil d'artistes français, [3]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26385#0012

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
100

décédé en l’hostel royal des Gobelins, chez Monsieur son Frère, Graveur
ordinaire du Roy, Pensionnaire de Sa Majesté et de son Académie Royale de
Peinture et de Sculpture, qui se fera aujourd’huy mardy, quinzième mars
1740, à six heures du soir, en l’église de Saint-Hippolyte, sa paroisse, où il
sera inhumé. Requiescat in Race 1.

VI.

Acte de naissance de Jean-Baptiste Monnoyer.

Les historiens ne sont pas d’accord sur l’année de la naissance de
J.-B. Monnoyer. Les uns donnent la date de 1634, les autres celles
de 1635 ou i636. Voici ce qui a pu donner lieu à la différence des
dates. Nous avons lu dans le registre aux baptêmes de la paroisse
Sainte-Catherine de Lille :

19 juillet i63q. Joannes Baptista, filius Caroli Monoier et Maria Pancouque.
Par. Simon Pancoucque. Mar. Anna Dufour.

Cet enfant, né en juillet 1634, mourut sans doute peu de temps
après sa naissance — les registres aux décès manquent à l’état-civil
pour ces dates, — car, au mois de janvier 1636, un nouvel enfant, né
des mêmes parents, fut baptisé sous les mêmes noms. Voici la
transcription de l’acte constatant ce second baptême :

Paroisse Sainte-Catherine, 12 janvier 1636 : Joannes-Bapt. Monoyer, filius
Caroli et Mariæ Pankouque, baptisatus est. Susc(eptores) : AEgidius Ooms et
Petronile Le Comte.

J.-B. Monnoyer est donc né très-vraisemblablement dans les pre-
miers jours de janvier 1636, l’usage constant étant alors de baptiser
les enfants aussitôt après leur naissance.

J. Houdoy.

1. L’acte que nous reproduisons d’après le billet original que nous avons
entre les mains équivaut à un acte de décès. La généalogie des Audran est
fort embrouillée et l’article très-confus que Jal leur a consacré ne contribue
pas à l’éclaircir. Dans l’acte de décès de Claude Audran, troisième du nom,
fils de Claude II Audran et d’Anne Chéron, décédé le 29 mai 1734, figure
Gabriel Audran en qualité de frère du défunt. M. Jal dit qu’on rencontre
sur le même acte Jean Audran, également frère du défunt; mais il a établi
un peu plus haut que Jean Audran était fils de Germain Audran et de Jeanne
Cizeron, il ne saurait donc être frère de Claude III ; c’était seulement son
cousin. Il serait donc aussi cousin et non frère de notre Gabriel. Mais notre
billet d’enterrement dit positivement que Gabriel est mort chez son frère et
il me semblait naturel de supposer que ce frère était Jean Audran, fixé aux
Gobelins jusqu’au jour de sa mort arrivée le 17 juin 1756. Ou bien c’est
l’acte de décès de Claude III qui a été mal copié et qui est inexact et notre
Gabriel est bien frère de Jean, et seulement cousin de Claude III, ou bien,
si cet acte est exact, Jal s’est trompé dans tous les cas en faisant de Jean un
frère de Claude III, et je ne sais plus du tout quel peut être ce frère de
Gabriel Audran, désigné dans le billet que nous publions. On voit combien
il est nécessaire de dresser des généalogies exactes des artistes; sans elles on
est exposé à des erreurs, à des confusions perpétuelles. Mais n’est-il pas trop
tard maintenant que tout l’état-civil de Paris est détruit?
 
Annotationen