Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (3.1877)

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VII

Jean-Antoine Houdon, sculpteur du roi.

Nous rassemblons en ce moment la correspondance de Houdon. Sa biogra-
phie a déjà été faite et trop bien faite deux fois par M. de Montaiglon et par
M. Délerot pour qu’il soit possible de songer à la recommencer. Mais on a
publié jusqu’ici peu de lettres du fameux sculpteur, et cependant il a dû en
écrire un certain nombre, ne fût-ce que pendant son voyage en Amérique.
Nous en avons réuni quelques-unes et nous profitons de l’occasion pour
adresser un pressant appel à nos lecteurs et à tous les collectionneurs d’au-
tographes qui s’intéressent à la gloire du grand artiste.

Aujourd’hui nous publions le procès-verbal d’une plainte relative à un
accident des plus vulgaires. On a volé dans la rue Froimanteau, tout près du
Louvre, le portefeuille de l’artiste et celui-ci vient faire sa déposition devant
le commissaire au Châtelet. Tel est en deux mots le résumé de l’affaire.

J. J. G.

L’an 1790, le samedi 17 avril, huit heures du soir, en l’hôtel et par
devant nous Adrien Louis Carré, etc., est comparu sieur Jean-Antoine
Houdon, sculpteur du roi, demeurant à Paris, rue du Faubourg du
Roule, vis-à-vis la chapelle de Baujon : Lequel nous a dit qu’il y a
environ une demi heure, passant rue Froidmanteau, il a été arrêté
dans ladite rue par une foule de personnes qui étoient à regarder des
particulières qui se disputoient et se battoient ; que le comparant a
été obligé de ralentir son pas pour pouvoir passer ; qu’aux environs
du Palais Royal, ayant fouillé dans la poche droite de son habit, il
s’est aperçu qu’il n’avoit pas son portefeuille de maroquin anglois,
renfermant plusieurs papiers indifférens et notamment un autre petit
portefeuille aussi de maroquin, dans lequel étoit un billet rouge de la
caisse d’escompte de la somme de 3oo livres, que dans le portefeuille
se trouvoient aussi plusieurs billets d’entrée du Lycée ; qu’il présume
que ce vol lui a été fait l’espace du tems qu’il a traversé ladite rue
Froidmanteau et ignore absolument l’auteur de ce vol.

Signé : Houdon.

(Liasse 568. Commre Carré.)

ACTES D’ÉTAT-CIVIL

ET ÉPITAPHES D’ARTISTES FRANÇAIS.

( Voye:[ les précédents Bulletins.)

Notre actif collaborateur, M. Fournier, nous transmet la copie des
inscriptions gravées sur la tombe de Chassériau au cimetière Mont-
martre.

En même temps nous recevons d’un membre du Comité auquel
les Nouvelles Archives doivent déjà de précieuses communications
sur la famille Dumont, j’ai nommé M. Hubert Lavigne, la copie d’un