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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 3.1877

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Avril
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Montaiglon, Anatole de: Alizard
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https://doi.org/10.11588/diglit.26385#0039

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— 127 —

V.

ALIZARD.

M. P.-A. Poulain Motte de Vareille a imprimé en 1874, à cent exemplaires,
une petite « Monographie historique de la commune d’Itteville » — Seine-
et-Oise, arrondissement d’Etampes, canton de la Ferté-Alais — Paris, impri-
merie de Mme veuve Bouchard-Huzard, in-12 de 98 pages. Ce qui s’y trouve
de plus curieux et de plus nouveau consiste dans les extraits des registres
paroissiaux de l’église Saint-Germain d’Itteville, en particulier les lettres
échangées en 1758 entre M. Gassement de Foulaine, chanoine de Sens, et
M. Ghesnel, curé d’Itteville, à propos de la chapelle et du culte de saint
Gombert, et le passage suivant, bon à recueillir ici. L’auteur vient de rappe-
ler que l’autel du bas-côté de droite de l’église Saint-Germain est dédié à la
mémoire de saint Gombert, qui avait été un moment corévêque de Sens au
viie siècle, et est encore aujourd’hui décoré d’un tableau le représentant. Il
est ainsi question de ce tableau dans les registres paroissiaux de Saint-Ger-
main, à la date du 24 octobre 1766 :

« Fonts de baptesme nouveaux donnés par M. Claude Léger Sorbet,
Ecuyer, propriétaire du fief de Rouany et la Maison bourgeoise, scitués en
cette paroisse, ainsi que le tableau de la chapelle saint Gombert.

« Description du tableau de ladite chapelle. Le mesme jour a été placé
dans la chapelle, et au-dessus de l’autel de saint Gombert, le tableau qui
représente le saint archevesque de Sens, habillé à la Grecque. Le dessein de
ce tableau a été pris sur la figure de saint Denys, qui est posé dans la cathé-
drale de Paris sur l’autel parallèle à celui de la sainte Vierge.

« Nota. — Comme on n’est point certain si saint Gombert, patron de
cette chapelle, est l’Archevesque de Sens ou un autre saint — voyez les
lettres à ce sujet (celles de M. Garsement et de M. Chesnel) — on a cru de-
voir l’habiller ainsi à l’antique, parceque cette draperie, au pallium près,
peut convenir à beaucoup de saints.

« Ce tableau est du sieur Aliqard, élève de l’Académie Royale des Peintres
et actuellement à l’Académie de Rome en qualité de Pensionnaire du Roy.
Il est neveu, mais à la mode de Bretagne, de M. l’abbé Nollet, auteur de la
Physique expérimentale. »

L’excellente basse de l’Opéra était-il d’une façon quelconque de la famille
du peintre Alizard, qui est un nom peu commun? Nous l’ignorons, mais ce
qui est incontestable, c’est que les tableaux d’Alizard, qui n’a du reste pas
marqué, doivent être fort rares. On sait que depuis 1674 les sujets des prix
de l’Académie étaient pris dans l’Ancien Testament. Le premier dans ce sens
est la création d’Adam et d’Eve; le dernier, en 1761, est Judith coupant la
tête du pauvre Holopherne. A partir de ce moment les sujets sont pris dans
l’Antiquité; le premier dans ce sens fut la mort de Socrate, sur lequel notre
Alizard eut le second prix en 1762. Ceux de 1763 furent, vu la faiblesse du
concours, réservés et joints à ceux de l’année suivante. Alizard et Jean Bar-
din eurent, en 1764, le premier et le second prix réservés, en même temps
que Callet et Barthellemy obtenaient les deux nouveaux, sur le sujet de
Cléobis et Biton conduisant le char de leur mère au temple de Junon. Les
 
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