XIII.
La pièce suivante, dont l’original est entre nos mains, vient natu-
rellement se joindre à la série qui précède. Nous avons donné au mois
de janvier le billet d’enterrement de Gabriel Audran. Voici celui du
sculpteur Robert le Lorrain (voy. Jal). — J. G.
Convoi et enterrement de Robert le Lorrain.
Vous estes priez d’assister au convoy et enterrement de Monsieur Le Lor-
rain, Sculpteur ordinaire du Roy, Recteur en son Académie royale de pein-
ture et sculpture, décédé en sa maison rue Meslée; qui se fera cejourd’huy
dimanche deuxième juin 1743, à six heures précises du soir, en l’église de
Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse, où il sera inhumé.
Requiescat in pace.
VII.
JARDINS IMAGINAIRES OU SATIRIQUES.
On publia en Angleterre, au milieu du xvme siècle, probablement dans
l’un de ces recueils périodiques, philosophiques et littéraires, auxquels ont
travaillé Addison, Steele et bien d’autres, le Catalogue satirique d’un
jardinier pour tourner en ridicule la mode ridicule de donner aux
arbres des formes d’oiseaux, de personnages et d’animaux. Nous citons le
passage suivant, extrait de ce catalogue, d’après les « Lettres de Monsieur l’abbé
Le Blanc, historiographe des bastimens du Roi, à Amsterdam, 1751, t. II,
p. 170 — Lettre XLVII, à M. de Buffon : Du manque de goût des jardins
d’Angleterre et de France. »
Adam et Ève en if. Adam un peu gâté par la chûte de l’arbre de
science dans une grande tempête. Ève et le serpent en très-bon état.
La Tour de Babel pas encore finie.
Saint George en bouis, son bras à peine assez long, mais qui sera
en état de percer le dragon le mois d’avril prochain.
Un Dragon de même, avec une queue de lierre rampant pour le
présent. Nota : ces deux pièces ne peuvent se vendre séparément.
Edouard le Prince noir en cyprès.
Une suite de bustes des ducs de Normandie qui ont été rois d’An-
gleterre, en bouis, d’après les originaux de même nature qui se
voyent en France dans les jardins de l’abbaye de Saint-Etienne de
Caen. Celui de Guillaume le Conquérant est d’une grande beauté.
Un ours de laurier tin en fleurs, avec un chasseur, de genièvre,
maintenant en fruit.
Un couple de géans abâtardis, à bon marché.
Une reine Élisabeth en Philaria, penchant tant soit peu aux pâles
couleurs, mais dans son entier accroissement.
La pièce suivante, dont l’original est entre nos mains, vient natu-
rellement se joindre à la série qui précède. Nous avons donné au mois
de janvier le billet d’enterrement de Gabriel Audran. Voici celui du
sculpteur Robert le Lorrain (voy. Jal). — J. G.
Convoi et enterrement de Robert le Lorrain.
Vous estes priez d’assister au convoy et enterrement de Monsieur Le Lor-
rain, Sculpteur ordinaire du Roy, Recteur en son Académie royale de pein-
ture et sculpture, décédé en sa maison rue Meslée; qui se fera cejourd’huy
dimanche deuxième juin 1743, à six heures précises du soir, en l’église de
Saint-Nicolas-des-Champs, sa paroisse, où il sera inhumé.
Requiescat in pace.
VII.
JARDINS IMAGINAIRES OU SATIRIQUES.
On publia en Angleterre, au milieu du xvme siècle, probablement dans
l’un de ces recueils périodiques, philosophiques et littéraires, auxquels ont
travaillé Addison, Steele et bien d’autres, le Catalogue satirique d’un
jardinier pour tourner en ridicule la mode ridicule de donner aux
arbres des formes d’oiseaux, de personnages et d’animaux. Nous citons le
passage suivant, extrait de ce catalogue, d’après les « Lettres de Monsieur l’abbé
Le Blanc, historiographe des bastimens du Roi, à Amsterdam, 1751, t. II,
p. 170 — Lettre XLVII, à M. de Buffon : Du manque de goût des jardins
d’Angleterre et de France. »
Adam et Ève en if. Adam un peu gâté par la chûte de l’arbre de
science dans une grande tempête. Ève et le serpent en très-bon état.
La Tour de Babel pas encore finie.
Saint George en bouis, son bras à peine assez long, mais qui sera
en état de percer le dragon le mois d’avril prochain.
Un Dragon de même, avec une queue de lierre rampant pour le
présent. Nota : ces deux pièces ne peuvent se vendre séparément.
Edouard le Prince noir en cyprès.
Une suite de bustes des ducs de Normandie qui ont été rois d’An-
gleterre, en bouis, d’après les originaux de même nature qui se
voyent en France dans les jardins de l’abbaye de Saint-Etienne de
Caen. Celui de Guillaume le Conquérant est d’une grande beauté.
Un ours de laurier tin en fleurs, avec un chasseur, de genièvre,
maintenant en fruit.
Un couple de géans abâtardis, à bon marché.
Une reine Élisabeth en Philaria, penchant tant soit peu aux pâles
couleurs, mais dans son entier accroissement.