DOI Artikel:
Marquet de Vasselot, Jean Joseph: La vaisselle d'argent de l'ordre du Saint-Esprit, [1]
DOI Artikel:Guiffrey, Jules: Testament et inventaire après décès de André Le Nostre et autres documents le concernant
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18477#0227
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Tuileries. C'est un honneur qu'il mérite, certes, autant
que quantité d'hommes plus ou moins illustres qui n'au-
ront pas attendu aussi longtemps cette sorte d'apothéose.
N'est-il pas regrettable que ce soit un fils de l'Angleterre
qui ait célébré avant nous la gloire de notre compatriote
et que Le Nostre ait trouvé d'abord chez M. Yates Thomp-
son un admirateur assez convaincu pour lui ériger une
statue? Cet oubli doit être prochainement réparé. Et
puisque le créateur des parcs de Versailles et des autres
maisons royales sort enfin de la demi-obscurité où il res-
tait enseveli depuis de si longues années, n'est-ce pas le
moment et l'occasion de faire connaître certains docu-
ments riches en révélations précieuses sur les goûts et
la vie privée de l'artiste insigne que fut André Le
Nostre? En première ligne se place l'inventaire notarié
dont nous avons relevé, il y a vingt-cinq ans au moins,
les passages essentiels dans l'étude où il est conservé.
Logiquement, le texte du testament de Le Nostre doit
précéder son inventaire après décès. Les scellés apposés
sur les meubles et chambres de son logement des Tuileries
nous font pénétrer dans l'intimité de sa vie privée au jour
même de son décès. C'est un élément d'information dont
il convient de tenir compte sans se perdre dans le dédale
des formules prolixes dont les actes de cette nature sont
toujours encombrés. Il est indispensable enfin de présen-
ter au moins une analyse succincte des donations entre
vifs faites du vivant de l'artiste et soigneusement consi-
gnées dans les registres des Insinuations du Châtelet. C'est
par là que nous commencerons, en n'empruntant à ces
documents que les passages essentiels, c'est-à-dire l'objet
de la donation, et, s'il y a lieu, les motifs et les con-
ditions particulières de ces libéralités. On n'aura garde
d'omettre la liste des dons magnifiques que le dessina-
teur de jardins offrit au roi vers la fin de sa vie et qui
comptent encore parmi les trésors de notre Musée du
Louvre. Cette liste ne comprenait pas moins de vingt-
une peintures, dont trois du Poussin, avec deux tableaux
de Claude Lorrain, et, en plus, vingt groupes de bronze,
paraissant antiques, neuf statues également de bronze,
Tuileries. C'est un honneur qu'il mérite, certes, autant
que quantité d'hommes plus ou moins illustres qui n'au-
ront pas attendu aussi longtemps cette sorte d'apothéose.
N'est-il pas regrettable que ce soit un fils de l'Angleterre
qui ait célébré avant nous la gloire de notre compatriote
et que Le Nostre ait trouvé d'abord chez M. Yates Thomp-
son un admirateur assez convaincu pour lui ériger une
statue? Cet oubli doit être prochainement réparé. Et
puisque le créateur des parcs de Versailles et des autres
maisons royales sort enfin de la demi-obscurité où il res-
tait enseveli depuis de si longues années, n'est-ce pas le
moment et l'occasion de faire connaître certains docu-
ments riches en révélations précieuses sur les goûts et
la vie privée de l'artiste insigne que fut André Le
Nostre? En première ligne se place l'inventaire notarié
dont nous avons relevé, il y a vingt-cinq ans au moins,
les passages essentiels dans l'étude où il est conservé.
Logiquement, le texte du testament de Le Nostre doit
précéder son inventaire après décès. Les scellés apposés
sur les meubles et chambres de son logement des Tuileries
nous font pénétrer dans l'intimité de sa vie privée au jour
même de son décès. C'est un élément d'information dont
il convient de tenir compte sans se perdre dans le dédale
des formules prolixes dont les actes de cette nature sont
toujours encombrés. Il est indispensable enfin de présen-
ter au moins une analyse succincte des donations entre
vifs faites du vivant de l'artiste et soigneusement consi-
gnées dans les registres des Insinuations du Châtelet. C'est
par là que nous commencerons, en n'empruntant à ces
documents que les passages essentiels, c'est-à-dire l'objet
de la donation, et, s'il y a lieu, les motifs et les con-
ditions particulières de ces libéralités. On n'aura garde
d'omettre la liste des dons magnifiques que le dessina-
teur de jardins offrit au roi vers la fin de sa vie et qui
comptent encore parmi les trésors de notre Musée du
Louvre. Cette liste ne comprenait pas moins de vingt-
une peintures, dont trois du Poussin, avec deux tableaux
de Claude Lorrain, et, en plus, vingt groupes de bronze,
paraissant antiques, neuf statues également de bronze,