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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Rouchès, Gabriel: Sur quatre bustes de Boudard appartenant à des collections publiques de Parme
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0316
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— 3o8 —

splendeur première à Colorno, le Versailles des ducs de
Parme, — m’a permis de connaître ces quatre bustes, dus
à un artiste français, et qui, actuellement, se trouvent
hors de la vue du public, les deux premiers au Musée
archéologique, les deux autres à l’Académie des Beaux-
Arts.

On sait que Boudard, prix de Rome, partit en 1732 pour
l’Italie où il devait se fixer. Après un séjour à Rome et
un voyage à Naples, il s’installa à Parme; son arrivée
précéda celle de Madame Infante, fille de Louis XV, et du
ministre français Du Tillot, par suite, celle des artistes
français que Du Tillot fit venir, principalement l’architecte
Petitot qui, toutes proportions gardées, joua, dans le petit
duché, le rôle d’un Le Brun à Versailles.

Le Musée archéologique, actuellement en réfection,
abrite le buste en marbre de Don Philippe, gendre de
Louis XV, duc de Parme depuis 1748 jusqu’à 1765, année
de sa mort. Cette œuvre est placée sur un socle de marbre
de couleur avec guirlande de bronze doré. Elle a pour pen-
dant l’effigie du fils et successeur de Don Philippe, Don
Ferdinand, due également à Boudard, qui a donné une
œuvre non moins appréciable par son élégance et par sa
sincérité. Le portrait de Don Philippe accuse une alliance
du caractère français, — la tête vivante et réaliste rappelle
la manière de J.-B. Lemoyne, — avec le style de la dra-
perie qui fait penser au Bernin, notamment au portrait
de François Ier d’Este à la Pinacothèque de Modène.

Le secrétaire de l’Académie des Beaux-Arts conserve,
dans son bureau, un buste différent des précédents par
son allure, le portrait de son prédécesseur, Carlo Inno-
cenzo Frugoni, abbé malgré lui, aimable poète et modèle
des bons vivants. Cette œuvre, datée de 1764, —Frugoni
avait soixante-douze ans, — montre une physionomie
robuste et franche, rendue d’une manière large avec un
grand accent de vérité.

A la même Académie, on voit une autre œuvre moins
intéressante et qui donne une note plus vulgaire. C’est
une réplique de la tête du Silène qui joue le principal
rôle dans un groupe encore en place au Jardin public de
Parme : Silène assailli par les bergers et barbouillé de
 
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